Nos derniers articles

La mer des Wadden

Découvrir la mer des Wadden

La mer des Wadden est considérée comme le plus grand système mondial ininterrompu de vasières et de bancs de sable à marée. Le site comprend l’aire de conservation de la mer des Wadden néerlandaise, les parcs nationaux allemands de la mer des Wadden de Basse-Saxe et Schleswig-Holstein et la majeure partie de l’aire de conservation de la mer des Wadden danoise. Cet écosystème tempéré de zones humides côtières est le fruit d’interactions particulièrement complexes entre des facteurs physiques et biologiques. On y trouve une multitude d’habitats de transition : chenaux à marée, bancs de sable, prairies d’herbe marines, moulières, barres de sable, vasières, marais salés, estuaires, plages et dunes. L’endroit héberge de nombreuses espèces de plantes et d’animaux, dont des mammifères marins comme le phoque commun, le phoque gris et le marsouin commun. Le site est un des derniers écosystèmes intertidaux naturels à grande échelle où les processus naturels se poursuivent de manière quasi non perturbée.

Valeur universelle exceptionnelle de la mer des Wadden

Brève synthèse

La mer des Wadden est le plus grand système de vasières et d’étendues sableuses intertidales d’un seul tenant au monde avec des processus naturels intacts à travers la majeure partie de la région. Le bien du patrimoine mondial de 1 143 403 ha comprend une multitude de zones de transition entre la terre, la mer et les milieux d’eau douce et elle est riche en espèces particulièrement adaptées à cet environnement très exigeant. On considère que c’est l’une des zones les plus importantes au monde pour les oiseaux migrateurs et elle est reliée à un réseau d’autres sites clés pour les oiseaux migrateurs. Son importance ne relève pas seulement du contexte de la voie de migration de l’Atlantique mais aussi du rôle vital qu’elle joue pour la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie. Dans la mer des Wadden, jusqu’à 6,1 millions d’oiseaux peuvent être présents en même temps et elle accueille en moyenne 10 à 12 millions d’oiseaux chaque année.

Critère (viii) : La mer des Wadden est un littoral de dépôt à l’échelle et à la diversité sans égales. Elle a la particularité d’être presque entièrement constituée d’un système de vasières et de barres avec peu d’influences fluviales ; c’est un exemple exceptionnel du développement à grande échelle d’un littoral à barres de sable très complexe sous climat tempéré dans des conditions d’élévation du niveau des mers. Les processus naturels extrêmement dynamiques sont ininterrompus dans la vaste majorité du bien et créent toute une diversité d’îles-barrières différentes, de chenaux, d’étendues de terre, de rigoles, de marais salés et autres caractéristiques côtières et sédimentaires. 

Critère (ix) : La mer des Wadden comprend certains des derniers écosystèmes intertidaux naturels à grande échelle où les processus naturels se poursuivent de manière quasi non perturbée. Ses caractéristiques géologiques et géomorphologiques sont intimement mêlées aux processus biophysiques et fournissent une référence précieuse sur l’adaptation dynamique permanente de milieux côtiers aux changements climatiques. On trouve une multitude de zones de transition entre la terre, la mer et l’eau douce qui expliquent la richesse en espèces de ce bien. La productivité de la biomasse de la mer des Wadden est une des plus élevées du monde, ce qui est largement démontré par le nombre de poissons, de coquillages et d’oiseaux qu’abrite le bien. Le bien est un site clé pour les oiseaux migrateurs, et ses écosystèmes entretiennent des populations de faune sauvage bien au‑delà de ses limites.

Critère (x) :Les zones humides côtières ne sont pas toujours les sites les plus riches du point de vue de la diversité de la faune, mais ce n’est pas le cas pour la mer des Wadden. Les marais salés hébergent environ 2300 espèces de la flore et de la faune et les zones marines et saumâtres 2700 espèces de plus ainsi que 30 espèces d’oiseaux reproducteurs. L’indicateur le plus clair de l’importance du bien est l’appui qu’il fournit aux oiseaux migrateurs en tant que zone de repos, de mue et d’hivernage. Jusqu’à 6,1 millions d’oiseaux peuvent être présents en même temps et la région voit passer en moyenne 10 à 12 millions d’oiseaux chaque année. La disponibilité des aliments et le faible niveau de perturbation sont des facteurs essentiels qui contribuent au rôle clé du bien pour la survie des espèces migratrices. Le bien est une étape essentielle pour le fonctionnement des voies de migration de l’Atlantique Est et d’Afrique-Eurasie. La biodiversité, à l’échelle mondiale, dépend de la mer des Wadden.

Intégrité

Les limites du bien élargi comprennent tous les types d’habitats, les caractéristiques et tous les processus qui appartiennent à une mer des Wadden naturelle et dynamique, qui s’étendent des Pays-Bas à l’Allemagne et au Danemark. Cette zone comprend tous les écosystèmes de la mer des Wadden et est de taille suffisante pour maintenir les processus écologiques vitaux et pour protéger les caractéristiques et les valeurs clés.

Le bien est soumis à un régime complet de protection, gestion et suivi soutenu par des ressources humaines et financières suffisantes. L’utilisation par l’homme et les influences sont bien réglementées avec des objectifs clairs et convenus. Les activités incompatibles avec la conservation ont été soit interdites, soit fortement réglementées et surveillées de manière à ne pas porter préjudice au bien. Le bien étant entouré d’une population humaine importante, on y trouve des activités diverses de sorte que la priorité permanente de protection et de conservation de la mer des Wadden est une caractéristique importante de la planification et de la réglementation de l’utilisation, y compris dans le cadre de plans d’utilisation des zones terrestres/aquatiques, la fourniture et la réglementation de la protection du littoral, le trafic maritime et le drainage. Les menaces principales nécessitent une attention permanente, notamment les activités de pêche, le développement et l’entretien des ports, les équipements industriels qui entourent le bien, y compris les plates-formes pétrolières et gazières et les parcs éoliens, le trafic maritime, le développement résidentiel et touristique et les impacts liés au changement climatique. 

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Maintenir les processus hydrologiques et écologiques du système contigu d’étendues intertidales de la mer des Wadden est une condition suprême de la protection et de l’intégrité de ce bien. En conséquence, la conservation des écosystèmes côtiers, marins et d’eau douce au moyen d’une gestion efficace des aires protégées, y compris des zones marines non exploitables est essentielle. La gestion efficace du bien nécessite aussi de garantir une approche par écosystème qui englobe la gestion des aires protégées existantes et d’autres activités essentielles qui ont cours dans le bien, y compris la pêche, le transport maritime et le tourisme.

La coopération trilatérale de la mer des Wadden fournit le cadre et la structure globale de la conservation et de la gestion intégrée du bien dans son ensemble et la coordination entre les trois États parties. Des mesures complètes de protection sont en place au sein de chaque État. Parmi les attentes particulières à long terme pour la conservation et la gestion durable de ce bien, il y a le maintien et le renforcement du niveau indispensable de ressources humaines et financières pour assurer une gestion efficace. La recherche, le suivi et l’évaluation des aires protégées qui composent le bien nécessitent également des ressources suffisantes. Le maintien des approches de consultation et de participation pour la planification et la gestion du bien est nécessaire pour renforcer l’appui et l’engagement des collectivités locales et des ONG à la conservation et à la gestion du bien. Les États parties doivent aussi maintenir leur engagement à ne pas autoriser la prospection et l’exploitation gazières et pétrolières dans les limites du bien. Tout projet de développement, comme par exemple les fermes éoliennes prévues dans la mer du Nord, doit être soumis à des études d’impact sur l’environnement rigoureuses afin d’éviter tout impact sur les valeurs et l’intégrité du bien.

© UNESCO https://whc.unesco.org/fr/list/1314 Le Centre du Patrimoine mondial. Tous droits réservés.

La mer des Wadden (Waddenzee en néerlandais, Wattenmeer en allemand, Vadehavet en danois) est la zone côtière de la baie Allemande en mer du Nord. Délimitée par les îles de la Frise, elle s’étend sur 450 kilomètres du Helder aux Pays-Bas à Esbjerg au Danemark, en couvrant une superficie d’environ 10 000 kilomètres carrés.

Depuis le 26 juin 2009, certains sites de la mer des Wadden en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. De plus, la mer des Wadden est reconnue au titre de réserve de biosphère par l’UNESCO depuis 1990.

Un réseau de chenaux de marée, de barres sableuses, de vasières, de lagunes et d’îles crée une zone de transition entre la terre et la mer caractérisée par les changements journaliers de la marée, et une forte dynamique de salinité, lumière, oxygène et température. Il en résulte un système complexe qui fournit un habitat exceptionnel à une faune et à une flore très riches.

Wadden (Watten) désigne en néerlandais (respectivement en allemand) l’estran, aussi appelé batture.

Une coopération trilatérale (Pays-Bas, Allemagne et Danemark) pour la protection de la mer des Wadden a été établie en 1982.

Parmi les espèces patrimoniales ou remarquables liées à ces habitats et écosystèmes particulier, on trouve de nombreux oiseaux, poissons, crustacés et organismes marins, et surtout de grands mammifères tels le phoque commun, le phoque gris et le marsouin commun. Plus de 12 millions d’oiseaux hivernent et se nourrissent ou se reproduisent sur la zone; pour 29 espèces d’oiseaux, ce site accueille plus de 10 % de la population migratrice mondiale. Il s’agit d’un des derniers écosystèmes intertidaux où les processus naturels se déroulent encore à grande échelle de manière peu perturbée, abritant de nombreux habitats rares, dont de transition (écotones) : chenaux à marée, bancs de sable, prairies d’herbe marines, mollières, barres de sable, vasières, marais salés, estuaires, plages, dunes.

Afficher Masquer les points