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Aires protégées de la Région Florale du Cap

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Destinations les aires protégées de la Région Florale du Cap

Le bien, inscrit en 2004 sur la Liste du patrimoine mondial, se trouve à l’extrémité sud-ouest de l’Afrique du Sud. Il s’agit de l’un des plus grands centres de la biodiversité terrestre mondiale. Le bien étendu comprend des parcs nationaux, des réserves naturelles, des zones de nature sauvage, des forêts d’Etat et des aires de bassins versants de montagne. Ces éléments ajoutent un nombre important d’espèces de plantes endémique associées à la végétation du Fynbos, une brousse sclérophylle au feuillage fin adaptée à la fois à un climat méditerranéen et à des incendies périodiques, qui est unique à la Région florale du Cap.

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

La Région florale du Cap est reconnue comme un des lieux les plus extraordinaires du monde pour les plantes du point de vue de la diversité, de la densité et du nombre d’espèces endémiques. Le bien est une unité phytogéographique extrêmement distinctive, considérée comme un des six royaumes de la flore dans le monde et il est de loin le plus petit et relativement le plus divers. Il est reconnu comme un des « points chauds les plus chauds » du monde pour sa diversité de plantes endémiques et menacées et contient des exemples exceptionnels de processus écologiques, biologiques et évolutionnaires importants en cours. Cet assemblage extraordinaire de vie végétale et de faune associée est représenté par une série de 13 groupes d’aires protégées couvrant une superficie de plus de 1 million d’hectares. Ces aires protégées conservent aussi les processus écologiques, biologiques et évolutionnaires exceptionnels associés à la végétation belle et distinctive du Fynbos, unique à la Région florale du Cap.

Critère (ix) : Le bien est considéré de valeur universelle exceptionnelle car il représente des processus écologiques et biologiques en cours associés à l’évolution du biome unique du Fynbos. Ces processus sont représentés généralement dans la Région florale du Cap et capturés dans les éléments qui constituent les 13 groupes d’aires protégées. L’adaptation des plantes au feu et à d’autres perturbations naturelles ; la dispersion des graines par les fourmis et les termites ; le très haut niveau de pollinisation des plantes par les insectes, surtout des coléoptères et des mouches, les oiseaux et les mammifères ; et le degré élevé de rayonnement et spéciation adaptatifs sont d’intérêt scientifique particulier. La biologie de la pollinisation et le cycle des matières nutritives sont d’autres processus écologiques particuliers que l’on trouve dans le site. La Région florale du Cap forme un centre de spéciation active où l’on peut constater, dans la flore, des structures intéressantes d’endémisme et de rayonnement adaptatif.

Critère (x) : La Région florale du Cap est une des régions les plus riches pour les plantes lorsqu’on la compare à des régions de taille semblable dans le monde. Elle représente moins de 0,5% de la superficie de l’Afrique mais on y trouve près de 20% de la flore du continent. La diversité, la densité et l’endémisme exceptionnels de la flore sont parmi les plus élevés du monde. Environ 69% des 9000 espèces de plantes estimées dans la région sont endémiques, avec 1736 espèces de plantes classées menacées et 3087 espèces importantes pour la conservation. La Région florale du Cap est définie comme un des 35 points chauds de la biodiversité mondiale.

Intégrité

Le bien en série des Aires protégées de la Région florale du Cap inscrit à l’origine comprenait huit aires protégées couvrant une superficie totale de 557 584 ha et une zone tampon de 1 315 000 ha. Le bien des Aires protégées de la Région florale du Cap étendu comprend 1 094 742 ha d’aires protégées. Il est entouré par une zone tampon de 798 514 ha composée de zones protégées privées, déclarées aires de bassins versants de montagne et autres aires protégées, soutenue par d’autres mécanismes tampons qui, ensemble, sont conçus pour faciliter la connectivité fonctionnelle et atténuer les effets des changements climatiques et autres influences anthropiques.

L’ensemble des aires protégées se conjugue de manière synergique pour présenter la richesse biologique et l’histoire évolutionnaire de la Région florale du Cap. Toutes les aires protégées incluses dans le bien, à l’exception de certaines des zones protégées privées, déclarées ‘aires de bassins versants de montagne’, possèdent leurs propres plans de gestion qui ont été révisés ou sont en train d’être révisés conformément à la loi nationale de gestion de l’environnement : aires protégées. Les aires de bassins versants de montagne sont gérées en vertu de la loi sur les aires de bassins versants de montagne. La protection s’améliore dans le cadre de programmes de sensibilisation du public et de programmes sociaux de lutte contre la pauvreté, d’une gestion améliorée des aires de bassins versants de montagne et de programmes de gestion responsable.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien du patrimoine mondial en série et ses éléments composants, qui sont tous des aires protégées légalement classées, sont protégés au titre de la loi nationale de gestion de l’environnement : aires protégées (57 de 2003). Le bien est entouré de vastes zones tampons (composées de propriété privée, déclarées ‘aires de bassins versants de montagne’ et d’autres zones protégées) et soutenu par divers mécanismes tampons dans la région. Ensemble, ces zones offrent une bonne connectivité et intégration du paysage pour la plupart des groupes d’aires protégées, en particulier dans les zones de montagne. Les aires protégées qui composent le bien sont gérées par trois autorités : South African National Parks (SANParks), Western Cape Nature Conservation Board (CapeNature) et Eastern Cape Parks and Tourism Agency. Ces autorités, avec le Département national de l’environnement, composent le Comité de gestion mixte du bien. Tous les sites sont gérés conformément aux plans de gestion convenus ; cependant, il y a un besoin reconnu d’une stratégie de gestion pour l’ensemble du bien sous la forme d’un cadre de gestion environnementale.

Les systèmes de gestion des connaissances sont en train d’être renforcés pour servir à la prise de décisions relatives à la gestion et à la planification améliorée, facilitant l’utilisation efficace de ressources limitées mais en augmentation, en particulier pour la gestion du feu et des espèces exotiques envahissantes. La provision d’un financement adéquat et à long terme à tous les organismes chargés de la gestion du bien est essentielle pour assurer une gestion efficace des composants multiples de ce bien en série complexe.

Les espèces exotiques envahissantes et le feu sont les principaux problèmes de gestion auxquels le bien fait actuellement face. Les menaces à plus long terme sont les changements climatiques et les pressions du développement sous l’effet d’une démographie galopante, en particulier dans la péninsule du Cap et le long de certaines zones côtières. Ces menaces sont bien comprises et traitées dans la planification et gestion des aires protégées et de leurs zones tampons. Les espèces envahissantes sont traitées dans le cadre de programmes de contrôle manuel qui ont servi de référence dans d’autres régions du monde.

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