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Cathédrale Sainte-Marie et église Saint-Michel d’Hildesheim

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L’église Saint-Michel a été bâtie de 1010 à 1020 selon un plan symétrique à deux absides, caractéristique de l’art roman ottonien en Vieille Saxe. Son décor intérieur, notamment son plafond de bois et ses stucs peints, de même que les trésors de la cathédrale Sainte-Marie, célèbre pour ses portes et sa colonne de bronze de Bernward, sont autant de témoignages du plus haut intérêt sur ce que furent les églises romanes du Saint Empire romain.

Valeur universelle exceptionnelle de a cathédrale Sainte-Marie et église Saint-Michel d’Hildesheim

 

Brève synthèse

L’ancienne église de l’abbaye bénédictine Saint-Michel d’Hildesheim, située dans le nord de l’Allemagne, est l’un des principaux monuments de l’art médiéval, bâti de 1010 à 1022 par Bernward, évêque d’Hildesheim. Saint-Michel est l’une des rares constructions importantes réalisées en Europe vers le début du millénaire qui transmette encore une impression unifiée de qualité artistique, sans avoir subi de mutilations substantielles ni de transformations critiques dans ses structures de base et détaillées.

L’église Saint-Michel a été bâtie suivant un plan de base symétrique à deux absides, caractéristique de l’art roman ottonien dans la Vieille Saxe. Son décor intérieur, en particulier le plafond de bois et les stucs peints, de même que les trésors de la cathédrale Sainte-Marie – notamment ses célèbres portes de bronze et sa colonne de bronze de Bernward – sont autant de témoignages du plus haut intérêt sur ce que furent les églises romanes du Saint Empire romain. L’harmonie de la structure interne de Saint-Michel et de son extérieur massif est une réalisation exceptionnelle de l’architecture de cette époque. De plan basilical, à absides opposées, l’église se caractérise par son dessin symétrique : ses chœurs est et ouest sont précédés chacun par un transept qui saille très largement des nefs latérales ; ses élégantes tourelles circulaires dans l’axe des pignons des bras des deux transepts contrastent avec la silhouette des tours-lanternes massives qui se trouvent à leur croisée. Dans la nef, la présence de piliers d’imposte carrés alternant selon un rythme original avec des colonnes aux chapiteaux cubiques crée un type d’élévation qui était appelé à rencontrer un grand succès dans l’art ottonien et roman.

La cathédrale Sainte-Marie, reconstruite après l’incendie de 1046, a conservé sa crypte d’origine. La disposition de la nef, avec une alternance caractéristique de deux colonnes consécutives pour un pilier, a été calquée sur celle de Saint-Michel, mais ses proportions sont beaucoup plus élancées.

L’église Saint-Michel et la cathédrale Sainte-Marie avec son trésor contiennent une série exceptionnelle d’éléments de décor intérieur qui forment un ensemble tout à fait unique pour la compréhension des plans utilisés à l’époque romane. Les portes de bronze de Sainte-Marie, datant de 1015, représentent des scènes du livre de la Genèse et de la vie du Christ, et la colonne de bronze de Saint-Michel, de 1020 environ, avec son décor en spirale inspiré par la colonne de Trajan, illustre des épisodes du Nouveau Testament. Ces deux bronzes exceptionnels, les premiers de cette dimension depuis l’Antiquité, furent commandés par l’évêque Bernward. Ils sont  actuellement conservés dans la cathédrale Sainte-Marie. La couronne de lumière de l’évêque Hézilon et les fonts baptismaux de bronze plaqué d’or de l’évêque Conrad (vers 1225-1230), situés dans la cathédrale, présentent également un intérêt particulier. Enfin, Saint-Michel expose les stucs peints de la clôture du chœur et l’étonnant plafond, long de 27,6 m et large de 8,7 m, représentant l’arbre de Jessé, qui recouvre la nef. Ces deux œuvres furent exécutées à la suite de la canonisation de saint Bernward en 1192 – les stucs à l’extrême fin du XIIe siècle et le plafond vers 1130. Ce plafond avec ses 1300 pièces de bois, est l’un des deux seuls exemples conservés d’une structure extrêmement vulnérable, l’autre étant celui de Zillis en Suisse.

Critère (i): Les bronzes de Bernward et le plafond de l’église Saint-Michel représentent une réalisation artistique unique.

Critère (ii): L’église Saint-Michel a exercé une influence considérable sur le développement de l’architecture médiévale.

Critère (iii): La cathédrale Sainte-Marie et l’église Saint-Michel d’Hildesheim et leurs trésors artistiques permettent une compréhension plus globale et plus immédiate qu’aucun autre ensemble du décor des églises romanes de l’Occident chrétien.

Intégrité

Étant donné que les églises sont elles-mêmes situées sur des zones surélevées, les bâtiments environnants ne sont pas écrasants et ne perturbent pas trop la vue sur et depuis ces églises dans le paysage urbain. Par ailleurs, le plan médiéval de la ville est parfaitement bien conservé et correspond à la période de construction du bien (XIe et XIIe siècles). La cathédrale Sainte-Marie et l’église Saint-Michel contiennent tous les éléments nécessaires pour exprimer leur valeur universelle exceptionnelle. Le bien est d’une taille appropriée et toutes les caractéristiques et structures permettant d’exprimer son importance en tant qu’exemples exceptionnels de l’art et de l’architecture  du Saint Empire romain y sont présents.

Authenticité

Malgré les destructions qui survinrent pendant la seconde guerre mondiale, l’église Saint-Michel est restée intacte jusqu’au niveau de l’avant-toit, bien qu’elle ait subi une restauration majeure. Tous les éléments importants de la conception peuvent encore être vus aujourd’hui sous leur forme complète et inchangée. Une pièce maîtresse de l’intérieur de l’église est le plafond en bois du début du XIIIe siècle, qui fut temporairement enlevé pendant la guerre et est unique au monde. Tous les autres éléments intérieurs de la cathédrale Sainte-Marie et de l’église Saint-Michel qui expriment la valeur universelle exceptionnelle du bien, sont dans un état tout aussi authentique. La cathédrale Sainte-Marie fut presque totalement détruite pendant la seconde guerre mondiale, mais de nombreuses parties des cloîtres et de la chapelle attenante demeurèrent épargnées, en particulier le précieux mobilier intérieur. Toutes les installations amovibles furent enlevées et mises en sûreté en temps utile.

Lors de la reconstruction après 1945 et pour tous les travaux ultérieurs de réparation et de restauration, l’objectif principal a été de recréer l’aspect médiéval des deux grands édifices sur la base des dernières recherches.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Les lois et règlements de la République fédérale d’Allemagne et de l’État de Basse-Saxe garantissent la protection cohérente de la cathédrale Sainte-Marie et de l’église Saint-Michel d’Hildesheim. Ces édifices sont classés comme monuments selon la Loi sur la protection des monuments de Basse-Saxe. Les activités de construction à l’extérieur du bien sont régies par les dispositions du paragraphe 8 de la Loi sur la protection des monuments.

En outre, une zone tampon a été classée pour assurer la protection continue et la conservation durable de perspectives importantes et de l’intégrité structurelle de la cathédrale Sainte-Marie et de l’église Saint-Michel ainsi que de leurs environs immédiats. Enfin, le paragraphe 2 de la Loi sur la protection des monuments contient une clause spéciale relative à la protection des biens du patrimoine mondial en Basse-Saxe.

Les problèmes de conservation et de construction sont préparés et gérés en étroite coopération entre les propriétaires, le Bureau d’État pour les monuments historiques, le ministère des Sciences et de la Culture et divers comités scientifiques. Le système de gestion consiste en une série de mesures d’entretien et de conservation, qui sont vérifiées chaque année et, le cas échéant, régulièrement actualisées pour assurer la protection du bien.

© UNESCO http://whc.unesco.org/fr/list/187 Le Centre du Patrimoine mondial. Tous droits réservés.

La cathédrale Sainte-Marie de l’Ascension de Hildesheim est la cathédrale du diocèse de Hildesheim. Sa première construction fut commencée en 872. Presque entièrement reconstruite dans les années 1950 dans son style roman d’origine, ses murs et son trésor sont désormais inscrits à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La cathédrale Sainte-Marie de Hildesheim fut commencée en 872 sous le règne de l’évêque Alfred. Du XIe siècle au XIVe siècle se succédèrent de multiples extensions, sans toutefois remettre en question le plan original de l’évêque Alfred.

La cour entourant encore aujourd’hui la cathédrale souligne le plan bernardin de cette cathédrale fortifiée.
L’aménagement baroque de l’intérieur de la cathédrale est l’œuvre de Justus Wehmer (1690-1750).
Le site de la cathédrale est célèbre par une curiosité que l’on peut voir à l’extérieur des bâtiments : le « rosier millénaire ». Cet églantier pousse contre une abside (contenant une chapelle gothique de 1321, dite « chapelle Sainte-Anne »), dans la cour intérieure du cloître. On n’a pu jusqu’ici estimer l’âge exact de ce rosier. La tradition locale évoque l’année 815.

L’église abbatiale Saint-Michel de Hildesheim est l’une des églises de la ville allemande de Hildesheim, non loin de Hanovre, en Basse-Saxe. Elle est l’un des éléments du monastère bénédictin fondé par l’évêque Bernward en 996. La pierre de consécration indique la date de début de construction de l’église : 1010. En 1015, Bernward consacre la crypte et y dédie un autel à la Vierge. Le 29 septembre 1022, sentant la mort venir et désirant être enterré dans l’édifice, l’évêque fait une consécration anticipée de l’église, et meurt le 29 novembre. La consécration de l’ensemble par son successeur, l’évêque Gothard, date de 1033. En 1193, Bernward est canonisé, et son culte a lieu dans la crypte de l’église. Depuis 1542 l’église sert pour le culte luthérien (Église évangélique luthérienne du Pays de Hanovre), mais la crypte est réservée au culte catholique (Diocèse d’Hildesheim), faisant Saint-Michel une des églises simultanées en Allemagne.

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