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Paysage culturel de Hallstatt-Dachstein / Salzkammergut

Découvrir le paysage culturel de Hallstatt-Dachstein / Salzkammergut

L’activité humaine dans le splendide paysage naturel du Salzkammergut a commencé à l’époque préhistorique avec l’exploitation de ses dépôts de sel dès le IIe millénaire av. J.-C. Cette ressource a constitué la base de la prospérité de la région jusqu’au milieu du XXe siècle, prospérité que reflète la belle architecture de la ville de Hallstatt.

Valeur universelle exceptionnelle du paysage culturel de Hallstatt-Dachstein / Salzkammergut

Brève synthèse

Le paysage alpin du Hallstatt-Dachstein, qui fait partie du Salzkammergut et donc des Alpes orientales, se caractérise par un environnement visuellement théâtral, peuplé de gigantesques montagnes surgissant abruptement d’étroites vallées. Depuis l’époque médiévale, sa prospérité repose sur l’extraction du sel centrée sur la ville de Hallstatt dont le nom signifie « établissement salin », rappel de sa fonction initiale.

La production systématique de sel a commencé dans la région dès l’Âge du bronze moyen (fin du 2e millénaire av. J.-C.). L’eau salée naturelle était alors récupérée dans des récipients et l’on procédait à son évaporation. L’exploitation minière du sel commence à la fin de l’Âge du bronze et reprend au VIIIe siècle av. J.-C. comme en attestent des preuves archéologiques montrant une société de l’Âge du fer florissante, hiérarchisée et très organisée entretenant d’intenses relations commerciales avec l’Europe et maintenant connue sous le nom de « culture de Hallstatt ». L’extraction du sel va se poursuivre jusqu’à l’époque romaine et reprendre ensuite au XIVe siècle. Les grandes quantités de bois nécessaires pour étayer les galeries des mines et faire évaporer le sel étaient extraites des vastes forêts des massifs montagneux qui, depuis le XVIe siècle, étaient contrôlées et gérées directement par la couronne d’Autriche. La ville de Hallstatt a été reconstruite en style baroque tardif après un incendie en 1750 qui a détruit ses bâtiments en bois.

La beauté du paysage alpin – avec ses pâturages d’altitude utilisés pour l’estive des moutons et des bovins depuis les temps préhistoriques lors du processus de transhumance qui, encore aujourd’hui, donne aux communautés de la vallée le droit d’accès à des zones de pâturage spécifiques situées en altitude -, a été « découverte » au début du XIXe siècle par des écrivains comme le romancier Adalbert Stifler, le poète dramaturge Franz Grillparzer et la plupart des peintres de renom de l’école de Biedermeier. Avec l’augmentation du nombre de touristes, les hôtels et thermes d’eau salée se sont développés pour accueillir les visiteurs.

Le paysage est exceptionnel, formant un ensemble de grand intérêt scientifique et d’immense pouvoir naturel qui a joué un rôle fondamental dans l’histoire de l’homme, comme en témoigne l’empreinte des mineurs-fermiers au fil des siècles, tandis que l’exploitation minière transformait l’intérieur de la montagne et que les artistes et écrivains en décrivaient l’harmonie et la beauté.

Critère (iii) : L’homme peuple ces vallées dominées par de hautes montagnes depuis plus de trois millénaires. Ce sont l’extraction et le traitement du sel – ressource naturelle essentielle à la vie humaine et animale -, qui ont donné à cette région sa prospérité et sa spécificité en associant étroitement les différentes activités intensives de l’homme au cœur d’un paysage en grande partie indompté.

Critère (iv) : La région alpine du Hallstatt-Dachstein/Salzkammergut est un exemple exceptionnel de paysage naturel d’une grande beauté et d’un grand intérêt scientifique qui renferme également les témoignages d’une activité économique humaine fondamentale. Le paysage culturel de la région s’enorgueillit d’une évolution permanente qui couvre 2 500 ans. Dès le début, son histoire s’est trouvée essentiellement liée à l’histoire économique de l’extraction du sel. L’exploitation des mines de sel a toujours déterminé chaque aspect de la vie, ainsi que les éléments architecturaux et artistiques qui en témoignent. Dès l’Âge du bronze moyen, on trouve des traces de la production de sel pratiquée à très grande échelle à Hallstatt.

Intégrité

Le bien conserve comme il convient tous les éléments liés à l’extraction et au traitement du sel, à la production associée de bois de construction, à la transhumance et à l’exploitation laitière, et maintient l’harmonie qui a attiré les artistes et écrivains du XIXe siècle.

Il n’a pas subi, et ne subit pas, les effets négatifs du développement moderne.

Authenticité

Du fait de son évolution historique particulière, ce paysage culturel a conservé un degré d’authenticité naturelle et sociétale exceptionnelle pour la région alpine. Il a conservé sa structure spatiale et matérielle, résultat de l’interaction entre l’homme et l’environnement, à un degré exceptionnel. Cette qualité et ce contexte ont été encore renforcés par un grand nombre d’artistes venus séjourner dans la région ; leurs nombreuses toiles et représentations sont des témoignages complémentaires de sa valeur.

Besoins en matière de protection et de gestion

Pour répondre à des besoins différents, la protection s’effectue aux niveaux fédéral et provincial. Ces réglementations se complètent pour couvrir monuments et ensembles, nouveaux bâtiments, forêts, eaux et nappes phréatiques et aspects généraux de la nature, y compris caractéristiques spécifiques, grandes étendues, grottes et espaces cultivés. Il existe également des dispositions régissant la planification régionale.

Depuis quelques années, on assiste à une prise de conscience collective de la valeur patrimoniale du tissu urbain. Ce sont les communes et les propriétaires qui assurent la gestion quotidienne, en suivant les orientations fournies par les experts des provinces et du Bureau fédéral pour la protection des monuments. L’État fédéral autrichien, les gouvernements provinciaux de Salzbourg et de Styrie et plus particulièrement de Haute-Autriche, fournissent un soutien financier.

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Le massif du Dachstein est une chaîne de montagnes fortement karstique des Préalpes orientales septentrionales. Elle se situe entièrement en Autriche, s’étendant sur des portions du land de Salzbourg, de la Haute-Autriche et la Styrie : aussi l’appelle-t-on fréquemment la « chaîne des trois pays ». Le point culminant de cette chaîne montagneuse est le Hoher Dachstein, d’une altitude de 2 995 m.

Le massif du Dachstein possède également le plus vaste glacier des préalpes orientales. Les lacs au nord, les cirques et les glaciers au centre du massif, ainsi que les à-pics de la face sud font la renommée de cette chaîne de montagne prisée des touristes et des alpinistes.

Le massif du Dachstein est l’exemple le plus révélateur de « causse alpin » des Alpes orientales : ses remparts extérieurs ne défendent pas un monde d’aiguilles, mais d’immenses surfaces désolées. La multitude de cavités reconnues confirme le bien-fondé du rapprochement avec les gorges du Tarn.

En tant que sommet principal du massif et point culminant de la Haute-Autriche et de la Styrie, le Hoher Dachstein est gravi aussi bien en hiver qu’en été. Les jours où de bonnes situations météorologiques sont présentes, il est fréquent de trouver une centaine d’alpinistes en chemin et des bouchons dans les lieux clés. Mais de nombreux autres sommets et chemins constituent des destinations populaires pour les randonneurs :

Hoher Gjaidstein (2 794 m) : peut être atteint facilement par la station du versant sud du Dachstein
Hoher Krippenstein (2 108 m) : terminus du téléphérique d’Obertraun
Zinken (1 854 m) : sommet le plus au nord-est de la chaîne, accessible seulement après une fatigante excursion d’une journée depuis Bad Aussee
Kufstein (2 049 m) : sommet le plus oriental avec un excellent panorama sur les montagnes environnantes
Scheichenspitze (2 667 m) : sommet le plus méridional
Rötelstein (Rettenstein, 2 247 m) : sommet le plus au sud-ouest, avec une vue intéressante sur le versant sud du massif

La traversée du massif dans le sens de la longueur, beaucoup plus étendue, se fait depuis le refuge Hofpürgel dans le chaînon de Gosau jusqu’au Stoderzinken. Cette course peut être accomplie dans sa « variante glacier » (avec traversée par les glaciers de Gosau, Hallstatt et Schladming) ou dans sa « variante sans glacier » (avec traversée dans la première partie au pied des falaises du versant sud).

En dehors de ça, de nombreux itinéraires de via ferrata sont présents dans la région. Les plus connus et les plus intéressants se situent dans les falaises presque verticales du versant sud :

Steinerweg (Hoher Dachstein, itinéraire classique, IV+)
Pichlweg (Hoher Dachstein, itinéraire classique, IV)
Koppenkarstein-Südwand (itinéraire classique, IV)
« Merci Cerri » (Koppenkarstein, itinéraire sportif)
« Der Johann » (Dachsteinwarte, via-ferrata)
Via ferrata de Ramsau (Scheichenspitze, via-ferrata)

Le Hoher Dachstein a la particularité d’abriter un tunnel piéton qui permet de relier la station de montagne du versant sud au départ de la via ferrata de Ramsau et au départ de l’itinéraire de randonnée à ski à travers d’Edelgries.

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