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Cathédrale de Spire

Découvrir la cathédrale de Spire

Fondée par Conrad II en 1030 et transformée à la fin du XIe siècle, la cathédrale de Spire, basilique à quatre tours et deux dômes, est l’un des monuments majeurs de l’art du Saint Empire romain. La cathédrale a été, pendant près de 300 ans, le lieu de sépulture des empereurs allemands.

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse 

La Cathédrale de Spire, dans le sud-ouest de l’Allemagne, est une basilique à quatre tours et deux dômes, et à toit plat. Elle fut fondée par Conrad II en 1030, probablement peu de temps après son couronnement comme empereur. Elle fut reconstruite par Henri IV, après sa réconciliation avec la papauté en 1077, et devint la première et la plus importante église à voûte en Europe. La Cathédrale a été le lieu de sépulture des empereurs allemands pendant près de 300 ans. La Cathédrale de Spire est l’un des exemples les plus significatifs de l’architecture romane en Europe, du point de vue historique, artistique et architectural. C’est, en raison de ses proportions, la plus grande et, en raison de l’histoire à laquelle elle est liée, la plus importante.

La Cathédrale reflète et autoproclame l’étendue du pouvoir impérial au cours de la période salienne (1024-1125) ; elle a été construite expressément pour faire concurrence à l’Abbaye de Cluny et symboliser l’opposition à la papauté. La Cathédrale reprend la structure générale de celle de Saint-Michel d’Hildesheim et porte à sa perfection un type de plan fréquent dans la vallée du Rhin. Ce plan se caractérise par l’équilibre entre blocs est et ouest et par l’emplacement symétrique et singulier de ses tours qui encadrent la masse formée par la nef et le transept. Sous Henri IV, des rénovations et des extensions furent entreprises. La Cathédrale de Spire est le premier édifice connu qui soit entièrement entouré par une galerie. Le système d’arcades ajoutées au cours de ces travaux de rénovation est également une première dans l’histoire de l’architecture. La Cathédrale se distingue de toutes les églises romanes contemporaines et plus tardives en Allemagne par la taille et la richesse de ses sculptures, certaines créées par les sculpteurs italiens ; elle a eu une profonde influence sur la forme de leur plan et de leur voûte. Aujourd’hui, après la destruction de l’Abbaye de Cluny, la Cathédrale de Spire est la plus grande église romane du monde. De même, sa crypte, consacrée en 1041, est la plus grande de l’époque romane. Pas moins de huit empereurs et rois germains du Moyen Age ont été enterrés sous ses voûtes, de Conrad II à Albrecht de Habsbourg en 1309. En 1689, la Cathédrale fut gravement endommagée par un incendie. La reconstruction des fenêtres ouest de la nef de 1772 à 1778, copies presque archéologiquement exactes de la structure d’origine, peut être considérée comme l’une des premières grandes réussites de restauration des monuments en Europe. Le bloc ouest, reconstruit de 1854 à 1858, par Heinrich Hübsch, sur les anciennes fondations, est, en revanche, un témoignage d’interprétation romantique du Moyen Age et comme telle une réalisation indépendante du XIXe siècle. Le roi Louis I de Bavière commissionna les peintures de l’intérieur en style Nazaréen tardif par l’école de Johannes Schraudolph et de Josef Schwarzmann de 1846 à 1853.

Critère (ii): La Cathédrale de Spire a exercé une influence considérable non seulement sur le développement de l’architecture romane aux XIe et XIIe siècles, mais aussi sur l’évolution des doctrines de restauration en Allemagne, en Europe et dans le monde du XVIIIe siècle à nos jours.

Intégrité

A part les sept fenêtres occidentales de la nef et le bloc ouest, la structure médiévale est d’origine. Après le grave incendie en 1689, les sept fenêtres occidentales de la nef durent être reconstruites (1772-1778) ; elles sont une copie exacte de la structure d’origine. Le bloc ouest, qui remplace la structure médiévale et l’ajout de la fin du XVIIIe siècle, est une addition de la période de 1854 à 1858. Dans le cadre de la campagne de restauration complète entreprise entre 1957 et 1972, l’intérieur romain d’origine a été restitué en supprimant les modifications et ajouts de la période baroque et du XIXe siècle.

Authenticité

En termes de forme, de conception, d’utilisation et de fonction, la Cathédrale de Spire reflète toujours l’essence de l’une des plus importantes églises romanes en Europe. L’histoire et les méthodes de sa restauration reflètent l’évolution des principes de restauration.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien est protégé par la législation régionale et nationale. Il est géré sous la responsabilité du Chapitre de la Cathédrale par l’Administration de la Construction de la Cathédrale (Dombauamt). Ceux-ci agissent en concertation avec les autorités de conservation des monuments historiques et un Comité scientifique.

L’Administration de Construction de la Cathédrale est chargée de son entretien permanent. Le système de gestion se compose d’un ensemble de mesures de conservation et d’entretien respectant la fonction liturgique.

© UNESCO – http://whc.unesco.org/fr/list/168-Le Centre du Patrimoine mondial. Tous droits réservés.

La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption-et-Saint-Étienne, appelée communément cathédrale de Spire (en allemand : Speyerer Dom), fut fondée en 1030 par Conrad II. Classée en 1981 au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, c’est l’édifice religieux le plus imposant de Spire, en Rhénanie-Palatinat. Basilique à quatre tours et deux dômes, c’est l’un des monuments majeurs de l’art du Saint-Empire romain germanique et la plus grande cathédrale de style roman au monde. Pendant près de 300 ans, ce fut le lieu de sépulture de huit empereurs et rois allemands.

La construction débuta vers 1030, sous Conrad II. Cet empereur fut enterré dans la cathédrale en 1039. La crypte fut consacrée en 1041, et la cathédrale en 1061. De 1082 à 1106, au lendemain de l’accalmie de la querelle des Investitures, elle fut transformée par Henri IV1. Exemple de construction romane rhénane, elle résulte de la fusion de l’architecture carolingienne, de l’architecture ottonienne (deux importants massifs qui s’opposent : le chœur et le corps occidental) et de l’art roman lombard (lésènes, arcades, arcatures, galeries, loggias)

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