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Forêts hyrcaniennes

Hyrcanian Forests

Hyrcanian forests form a unique forested massif that stretches 850 km along the southern coast of the Caspian Sea. The history of these broad-leaved forests dates back 25 to 50 million years, when they covered most of this Northern Temperate region. These ancient forest areas retreated during the Quaternary glaciations and then expanded again as the climate became milder. Their floristic biodiversity is remarkable: 44% of the vascular plants known in Iran are found in the Hyrcanian region, which only covers 7% of the country. To date, 180 species of birds typical of broad-leaved temperate forests and 58 mammal species have been recorded, including the iconic Persian Leopard (Panthera pardus tulliana).

La description est disponible sous licence http://whc.unesco.org/fr/licences/6″>CC-BY-SA IGO 3.0

Forêts hyrcaniennes

Les forêts hyrcaniennes forment un massif forestier unique qui s’étend sur 850 km, le long du littoral méridional de la mer Caspienne. L’histoire de ces forêts de feuillus remonte entre 25 et 50 millions d’années, une époque où elles couvraient la majeure partie de cette région tempérée septentrionale. Ces forêts anciennes ont reculé durant les glaciations du Quaternaire, puis se sont à nouveau étendues lorsque le climat s’est radouci. La biodiversité floristique y est remarquable : 44 % des plantes vasculaires connues en Iran se trouvent dans la région hyrcanienne qui ne couvre que 7 % du pays. À ce jour, 180 espèces d’oiseaux typiques des forêts tempérées de feuillus et 58 espèces de mammifères y ont été recensées, notamment une espèce emblématique : la panthère de Perse (Panthera pardus tulliana).

La description est disponible sous licence http://whc.unesco.org/fr/licences/6″>CC-BY-SA IGO 3.0

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Les Forêts hyrcaniennes forment un arc forestier vert, séparé du Caucase à l’ouest et des zones semi‑désertiques à l’est : un massif forestier unique qui s’étend du sud‑est de l’Azerbaïdjan en direction de l’est jusqu’à la province du Golestan, en Iran. Le bien du patrimoine mondial des Forêts hyrcaniennes est situé en Iran, dans l’écorégion des forêts mixtes hyrcaniennes-caspiennes. Il s’étend sur 850 km, le long du littoral méridional de la mer Caspienne et englobe environ 7 % des dernières forêts hyrcaniennes d’Iran.

Il s’agit d’un bien en série comprenant 15 éléments répartis dans trois provinces (Gilan, Mazandaran et Golestan) qui illustre des exemples des différentes étapes et caractéristiques des écosystèmes de forêts hyrcaniennes. La plupart des caractéristiques écologiques particulières des forêts mixtes caspiennes-hyrcaniennes sont représentées dans le bien. Le terrain d’une partie considérable du bien est escarpé et inaccessible. Les forêts de feuillus exceptionnelles et anciennes étaient autrefois beaucoup plus vastes mais ont reculé durant les périodes de glaciation pour s’étendre à nouveau lorsque les conditions climatiques se sont adoucies. Compte tenu de son isolement, le bien abrite de nombreuses espèces de la flore reliques, en danger et endémiques aux plans régional et local, qui contribuent à la grande valeur écologique du bien et de la région hyrcanienne en général.

Critère (ix) : Le bien est une série remarquable de sites conservant les écosystèmes forestiers naturels de la région hyrcanienne. Les éléments qui le constituent comprennent des forêts de feuillus exceptionnelles dont l’histoire remonte à 25 à 50 millions d’années, une époque où ces forêts couvraient la majeure partie de la région tempérée septentrionale. Ces immenses forêts anciennes ont reculé durant les glaciations du Quaternaire puis, à partir de leurs refuges, se sont étendues à nouveau lorsque le climat s’est radouci. Le bien contient la plupart des caractéristiques environnementales et des valeurs écologiques de la région hyrcanienne et représente les processus environnementaux clé ou les plus importants, illustrant la genèse de ces forêts, notamment la succession, l’évolution et la spéciation.

La biodiversité floristique de la région hyrcanienne est remarquable à l’échelon mondial avec plus de 3200 plantes vasculaires décrites. Compte tenu de son isolement, le bien abrite de nombreuses espèces de plantes reliques, en danger et endémiques aux plans régional et local, contribuant à l’importance écologique du bien et de la région hyrcanienne en général. Environ 280 taxons sont endémiques et sous‑endémiques de la région hyrcanienne et environ 500 espèces de plantes sont des endémiques iraniens.

Les écosystèmes du bien abritent des populations de nombreux oiseaux et mammifères des forêts de la région hyrcanienne, importants à l’échelle nationale, régionale et mondiale. À ce jour, 180 espèces d’oiseaux, typiques des forêts tempérées de feuillus, ont été recensées dans la région hyrcanienne, notamment l’aigle des steppes, la tourterelle des bois, l’aigle impérial, le rollier d’Europe, le gobemouche à demi‑collier et la mésange d’Iran. Environ 58 espèces de mammifères ont été recensées dans la région, notamment la chèvre sauvage et une espèce emblématique : la panthère de Perse, toutes deux menacées.

Intégrité

Les éléments du bien sont fonctionnellement liés par l’évolution commune de l’écorégion des forêts mixtes caspiennes-hyrcaniennes et la plupart d’entre eux jouissent d’une bonne connectivité écologique, à travers presque toute la ceinture forestière continue de l’ensemble de la région des forêts hyrcaniennes. Khoshk-e-Daran est le seul élément isolé mais il est particulièrement intact et contribue aux valeurs globales de la série. Chaque élément participe à sa manière à la valeur universelle exceptionnelle du bien et ensemble, les éléments soutiennent la viabilité à long terme des espèces et des écosystèmes clés, représentés dans toute la région hyrcanienne, ainsi que les processus évolutionnaires qui continuent de façonner ces forêts au fil du temps.

Par le passé, plusieurs éléments ont souffert d’un manque de protection juridique et continuent, aujourd’hui, de subir, dans une certaine mesure, les effets négatifs du pâturage saisonnier et du ramassage de bois. La gestion durable de ces activités est un facteur critique pour la protection à long terme de l’intégrité du site et exigera une attention permanente de l’État partie.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Tous les éléments du bien appartiennent à l’État et sont rigoureusement protégés par la législation nationale : dans le cas des aires protégées, par la Loi sur la conservation de la nature et pour les zones qui se trouvent en dehors des aires protégées, par la Loi sur le patrimoine de l’Iran. Il sera important de faire coïncider les limites des aires protégées existantes avec celles du bien après son inscription sur la Liste du patrimoine mondial, afin d’harmoniser et de simplifier le régime de gestion et de protection à l’échelle du site tout entier.

La gestion des éléments du bien est placée sous la responsabilité de trois organismes nationaux, l’Organisation iranienne d’aménagement du territoire et des forêts, parcours et bassins versants (FRWO), le Département de l’environnement (DoE) et l’Organisation pour le patrimoine culturel, l’artisanat et le tourisme (ICHHTO). Un Comité national directeur coordonne la série dans son ensemble. Ce mécanisme devra être maintenu pour qu’à l’avenir, le site soit géré de manière exhaustive, et que la gestion repose sur une vision commune, soutenue par un financement adéquat. Chaque élément a un plan de gestion, mais un « Plan de gestion directeur » pour l’ensemble du bien est aussi un impératif à long terme. Les plans nationaux et spécifiques aux éléments doivent être maintenus, renforcés et mis à jour régulièrement, simultanément, par les institutions chargées de la gestion, en coopération avec les ministères, les universités et les ONG.

L’accès du public et l’utilisation de la région sont réglementés par la loi. La coupe de bois, le pâturage, la chasse et la plupart des autres activités qui pourraient avoir un effet négatif sur le bien sont strictement interdites dans tous les éléments. L’accès des véhicules et d’autres utilisations et activités qui pourraient avoir des effets sur le bien sont également interdits ou rigoureusement réglementés. Toutefois, les règlements sur l’accès et l’utilisation ne sont pas toujours efficacement appliqués et doivent être renforcés. Une attention particulière est requise pour maintenir et améliorer, si possible, la connectivité écologique entre les éléments et pour garantir une réglementation efficace du pâturage saisonnier et du ramassage du bois.

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