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Côte de Ningaloo

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Ningaloo Coast

The 604,500 hectare marine and terrestrial property of Ningaloo Coast, on the remote western coast of Australia, includes one of the longest near-shore reefs in the world. On land the site features an extensive karst system and network of underground caves and water courses. Annual gatherings of whale sharks occur at Ningaloo Coast, which is home to numerous marine species, among them a wealth of sea turtles. The terrestrial part of the site features subterranean water bodies with a substantial network of caves, conduits, and groundwater streams. They support a variety of rare species that contribute to the exceptional biodiversity of the marine and terrestrial site

La description est disponible sous licence http://whc.unesco.org/fr/licences/6″>CC-BY-SA IGO 3.0

Côte de Ningaloo

D’une superficie de 604 500 hectares avec des caractéristiques marines et terrestres, la Côte de Ningaloo, située sur le littoral reculé d’Australie occidentale, comprend un des plus longs récifs de bordure de rivage du monde. Sur terre, l’endroit propose un système karstique calcaire et un réseau de grottes et de cours d’eau souterrains. La Côte de Ningaloo voit se dérouler tous les ans des rassemblements de requins-baleines et elle héberge de nombreuses espèces marines, dont une grande diversité de tortues marines. La partie terrestre du site abrite des masses d’eaux souterraines dans un réseau de grottes, de conduits et de cours d’eau. On y trouve toute une variété d’espèces rares qui contribuent à l’exceptionnelle biodiversité de ce site marin et terrestre.

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Побережье Нингалу

территория на отдалённом западном побережье Австралии, включает 604 тысяч 500 гектаров прибрежной зоны и акватории с самым протяжённым в мире прибрежным рифом. Её наземная часть замечательна обширной карстовой системой, сетью подземных пещер и водных тоннелей. Богатая подземными водными бассейнами и протоками, она образует среду обитания редких видов, которые создают исключительное морское и наземное биоразнообразие. Ежегодно к побережью Нингалу собираются стаи китовых акул, среди других местных обитателей – встречающиеся в обилии морские черепахи. В земной части заповедника расположены разнообразные подземные формирования – разветвленная сеть пещер, проходов и протоков. В заповеднике обитают различные редкие виды, создающие исключительно богатое биоразнообразие морского и наземного мира.

source: UNESCO/ERI
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Costa de Ningaloo

Situado en la apartada costa occidental de Australia, este sitio terrestre y marino tiene una extensión de 604.500 hectáreas y posee uno de los más largos arrecifes litorales del mundo. En su parte terrestre, el sitio presenta un gran sistema kárstico y una red de grutas y cursos de agua subterráneos. La costa de Ningaloo es un lugar de concentración anual de tiburones ballena y alberga numerosas especies marinas, entre las que abundan especies muy diversas de tortugas de mar. La parte terrestre del sitio contiene masas de aguas subterráneas en una importante red de cuevas, conductos y arroyos subterráneos, en la que se encuentra una considerable variedad de especies raras que contribuyen a la diversidad biológica excepcional de este sitio marino y terrestre.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence http://whc.unesco.org/fr/licences/6″>CC-BY-SA IGO 3.0

ニンガルー・コースト

海洋・陸地を合わせて604,500haのニンガルー・コーストは、オーストラリア西海岸に位置し、世界で最も長い沿岸礁のひとつを含む。ニンガルー・コーストには年に一度、300~500匹のジンベイザメが集まり、数多くのウミガメなど、多種多様な海洋生物の生息地となっている。陸上では、広範囲に及ぶカルスト地形と、網目状に広がる地下洞窟と地下水路がこの遺産の特徴である。これらは、さまざまな希少な種類の生物を支え、陸上と海洋の生物の希有な多様性の保全に寄与している。

source: NFUAJ

Kust van Ningaloo

De 604.500 hectare zee en land van de Ningaloo-kust in het afgelegen westen van Australië, huisvest een van de langste, vlak voor de kust liggende riffen ter wereld. Walvishaaien verzamelen zich hier jaarlijks en het is de thuisbasis van talloze mariene soorten, waaronder een schat aan zeeschildpadden. Het landgedeelte van deze plek kent ondergrondse wateren met een aanzienlijk netwerk van kalkstenen grotten, kanalen en grondwaterstromen. Deze ondersteunen een verscheidenheid aan zeldzame soorten, die op hun beurt weer bijdragen aan de bijzondere biodiversiteit in en op de water- en landgebieden bij Ningaloo.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

La Côte de Ningaloo se trouve sur le littoral reculé d’Australie occidentale, le long de l’océan Indien oriental. L’océan et la côté aride interconnectés ont donné naissance à des paysages terrestres et marins exceptionnels du point de vue esthétique. Dans les eaux côtières, on trouve un système récifal proche du rivage d’importance capitale et un système karstique calcaire directement adjacent, avec les habitats et les espèces associées, le long d’un littoral aride. Les espèces terrestres du bien présentent un taux d’endémisme élevé et les espèces marines une diversité et une abondance élevées. On estime que 300 à 500 requins-baleines se rassemblent chaque année au moment des phénomènes massifs de reproduction corallienne et des augmentations saisonnières localisées de la productivité. La portion marine du bien contient des habitats extrêmement divers, notamment des lagons, des récifs, la haute mer, la pente continentale et le plateau continental. Des systèmes intertidaux tels que des berges rocheuses, des plages de sable, des estuaires et des mangroves sont également présents dans le bien. L’habitat marin dominant est le récif de Ningaloo qui abrite une faune et une flore marines, aussi bien tropicales que tempérées, comprenant des reptiles et des mammifères marins.

La principale caractéristique terrestre de la Côte de Ningaloo est le vaste système karstique et le réseau de grottes et de cours d’eau souterrains de Cape Range. Le système karstique comprend des centaines de caractéristiques distinctes telles que des grottes, des dolines et des masses d’eau souterraines où l’on trouve une riche diversité d’espèces souterraines hautement spécialisées. Au-dessus, la péninsule de Cape Range appartient à une écorégion aride reconnue pour ses taux élevés de richesse et d’endémisme des espèces, en particulier d’oiseaux et de reptiles.

Critère (vii) : Les paysages terrestres et marins du bien comprennent de très vastes milieux terrestres, côtiers et marins pratiquement intacts. Le panorama sous-marin luxuriant et coloré apporte un contraste marqué et spectaculaire par rapport aux terres arides et rudes. Le bien accueille des groupes rares et nombreux de requins-baleines (Rhincodon typus) ainsi que d’importantes agrégations d’autres espèces de poissons et de mammifères marins. Les agrégations de Ningaloo qui suivent la reproduction massive des coraux et les remontées de matières nutritives saisonnières entraînent un pic de productivité qui conduit quelque 300 à 500 requins-baleines à se rassembler pour former la plus gigantesque agrégation connue au monde. 

Critère (x) : Outre les agrégations remarquables de requins-baleines, le récif de Ningaloo abrite une diversité marine élevée de plus de 300 espèces coralliennes décrites, plus de 700 espèces de poissons de récifs, environ 650 espèces de mollusques et près de 600 espèces de crustacés ainsi que plus de 1000 espèces d’algues marines. Les effectifs nombreux de 155 espèces d’éponges et 25 nouvelles espèces d’échinodermes amplifient l’importance du site. À l’écotone, entre les eaux tropicales et tempérées, la Côte de Ningaloo accueille une diversité inhabituelle d’espèces de tortues marines qui, selon les estimations, viennent creuser 10’000 nids le long de la côte chaque année. La majeure partie des espèces souterraines terrestres, y compris les espèces aquatiques des grottes inondées, sont rares, diverses sur le plan taxonomique et impossibles à trouver ailleurs dans l’hémisphère Sud. L’association d’une faune relictuelle de forêts ombrophiles et de petits invertébrés intégralement aquatiques dans les mêmes réseaux de grottes est exceptionnelle. La faune souterraine de la péninsule est très diverse et présente la plus haute diversité pour une faune cavernicole (troglomorphique) en Australie et l’une des plus élevées du monde. Au-dessus, la diversité des reptiles et des plantes vasculaires des terres arides est également remarquable.

Intégrité

Le bien est enchâssé dans un réseau juridique complet conçu pour les différentes aires protégées et tous les autres territoires. En tant que bien du patrimoine national, il est soumis à la loi fédérale de protection de l’environnement et de conservation de la biodiversité de 1999 (EPBC) selon laquelle toutes les activités proposées qui pourraient avoir des impacts importants sur les valeurs du bien nécessitent une évaluation. L’EPBC est applicable aux activités qui se déroulent en dehors des limites du bien. Aucune zone tampon officielle n’a été établie mais la loi sert de « zone tampon » juridique. Les limites englobent les valeurs marines et terrestres clés et les parties exclues sont de petite taille et ne portent pas préjudice au maintien des valeurs à condition que celles-ci soient correctement gérées.

L’intégrité des secteurs marins et terrestres pourrait faire face à un certain nombre de menaces. Les installations de la zone d’essais militaires de Learmonth, situées dans le bien, comprennent un ancien complexe récifal et une faune cavernicole d’importance exceptionnelle. C’était l’une des zones d’essais de bombardement les plus actives d’Australie jusque vers les années 1990 et de nouvelles activités de bombardement pourraient constituer une menace, en particulier pour l’entonnoir de Bundera qui se trouve sur les terres du Ministère de la défense. Le tourisme augmente, apportant son lot de menaces : dommages causés à la végétation, pêche illicite, déversement d’eaux usées et de déchets et perturbations causées aux espèces sauvages. Des programmes de gestion exhaustifs et une stratégie globale de développement du tourisme sont en place, de même que des mesures appropriées qui nécessitent d’être consolidées, en prévision de l’expansion future du tourisme. D’autres préoccupations concernent la demande d’eau qui croît et conduit à prélever de l’eau avec des effets potentiels sur les systèmes souterrains comme on peut le constater dans les zones arides où le nombre de visiteurs augmente de manière abrupte.

Le feu, qui fait partie des modes de gestion historiques des communautés autochtones locales, est une menace potentielle pour la végétation terrestre et appelle un suivi et un contrôle. L’élevage sur les concessions pastorales continue d’être une utilisation importante des sols, compatible avec la conservation de la nature à condition d’être correctement gérée.

Dans la région qui entoure le bien, une exploitation potentielle des hydrocarbures off-shore nécessite une étude rigoureuse afin d’empêcher une pollution et des perturbations potentielles. La longueur du littoral et sa nature isolée posent des défis majeurs s’il faut réagir à des incidents de pollution, ce qui suggère qu’il est nécessaire d’investir encore dans les mesures d’urgence.

L’élévation du niveau de la mer et l’augmentation des températures de l’eau de mer associées aux changements climatiques ont eu comparativement peu d’effets sur le bien. La bonne intégrité globale dénote une résilience plus élevée que celles de systèmes perturbés placés sous stress additionnel. Quoi qu’il en soit, un suivi rigoureux est hautement recommandé.

Une autre préoccupation concerne aussi bien les secteurs marins que terrestres du bien et nécessite suivi et gestion continus. Il s’agit des espèces exotiques envahissantes et surtout des renards, des chats, des chèvres et des plantes adventices dans les secteurs terrestres, et de certaines espèces marines.

Mesures de protection et de gestion

Grâce à son isolement et à la faible densité démographique, la Côte de Ningaloo bénéficie d’un degré élevé de protection naturelle. Le bien entier, appartenant principalement à l’État, est protégé et géré de manière intégrale, notamment par un cadre de gestion stratégique global. Compte tenu des divers paliers gouvernementaux concernés et de la différenciation entre les secteurs terrestres et marins du bien, la coordination effective des multiples plans, dans un cadre de gestion global, est d’importance critique. Il faut assurer la coopération pleine et entière entre les organismes, y compris ceux qui sont responsables des pêches, pour garantir la gestion et l’application des lois dans les zones terrestres et marines vastes et isolées de tout. Il serait bon d’augmenter le financement apporté au niveau fédéral et de l’État, ainsi que les effectifs du personnel, tels qu’ils étaient au moment de l’inscription.

Il est nécessaire de gérer les pêcheries de manière continue et de planifier rigoureusement l’exploitation des ressources avec un suivi correspondant et une préparation aux catastrophes pour protéger les valeurs du bien.

La communication, la consultation et les efforts conjoints avec les acteurs locaux et autochtones, y compris la négociation des droits fonciers des autochtones et des concessions pastorales sont des éléments indispensables d’une gestion efficace et de l’acceptation des efforts de conservation au niveau local. Compte tenu de l’immensité de la région et des ressources humaines et financières limitées, l’approche de cogestion avec les acteurs locaux constitue une option prometteuse. La mise en place d’un « Comité consultatif du patrimoine mondial de la Côte de Ningaloo », ou d’un organe semblable, rassemblant les représentants des propriétaires traditionnels, du gouvernement local, des experts scientifiques et des membres de la communauté, a un rôle important à jouer à cet égard. 

Le nombre de touristes devrait augmenter, ce qui nécessitera des efforts de gestion additionnels. Une augmentation de l’exploitation de l’eau, y compris par la demande d’un tourisme en expansion, pourrait affecter les habitats aquatiques souterrains fragiles et les communautés d’espèces nécessiteront une surveillance et une gestion constantes.

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