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Alhambra, Generalife et Albaicin, Grenade

Alhambra, Generalife and Albayzín, Granada

Rising above the modern lower town, the Alhambra and the Albaycín, situated on two adjacent hills, form the medieval part of Granada. To the east of the Alhambra fortress and residence are the magnificent gardens of the Generalife, the former rural residence of the emirs who ruled this part of Spain in the 13th and 14th centuries. The residential district of the Albaycín is a rich repository of Moorish vernacular architecture, into which the traditional Andalusian architecture blends harmoniously.

La description est disponible sous licence http://whc.unesco.org/fr/licences/6″>CC-BY-SA IGO 3.0

Alhambra, Generalife et Albaicin, Grenade

Dominant la ville moderne construite dans la plaine, l’Alhambra et l’Albaicin, situés sur deux collines adjacentes, constituent la partie médiévale de Grenade. À l’est de la forteresse et résidence de l’Alhambra s’étendent les merveilleux jardins du Generalife, ancienne demeure champêtre des émirs qui régnaient sur cette partie de l’Espagne aux XIIIe et XIVe siècles. Le quartier résidentiel de l’Albaicin conserve un riche ensemble d’architecture vernaculaire maure dans laquelle l’architecture andalouse traditionnelle se fond harmonieusement.

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الحمراء، جينيراليف البيازين، غرناطة

تُطلّ الحمراء والبيازين على المدينة الحديثة المبنيّة عند السهل من على تلّتين متحاذيتين ليشكّلا الجزء العريق لغرناطة. وعند شرق الحصن ومقرّ الحمراء تقع حدائق جينيراليف الغنّاء وهي قديماً المقرّ الريفي لإقامة الأمراء أي حكام هذا الجزء من إسبانيا في القرنين الثالث والرابع عشر. ويحافظ حي البيازين السكني على مجموعة هندسيّة وطنيّة وعربية تنصهر في بوتقتها روعات الفنّ المعماري الأندلسي التقليدي.

source: UNESCO/ERI
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格拉纳达的艾勒汉卜拉、赫内拉利费和阿尔巴济

俯瞰着低处的现代城镇,艾勒汉卜拉宫和阿尔巴济坐落在两个相邻的小山上,一直保持着中世纪格拉纳达地区的风貌。艾勒汉卜拉堡垒和民居区的东面是风景秀美的赫内拉利费花园,公元13世纪至14世纪统治着西班牙这部分土地的埃米尔们就曾居住在这里。阿尔巴济住宅区保留着大量摩尔人建筑风格的各式建筑,同时在这些建筑中还可以看到传统的安达卢西亚建筑风格被完美地融入其中。

source: UNESCO/ERI
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Альгамбра, Хенералифе и Альбасин в городе Гранада

Возвышаясь над современным Нижним городом, Альгамбра и Альбасин, расположенные на двух соседних холмах, образуют средневековую часть Гранады. К востоку от крепости и резиденции Альгамбра находятся великолепные сады Хенералифе, бывшая загородная резиденция эмиров, которые правили этим регионом Испании в ХIII-ХIV вв. Жилой район Альбасин – это богатое хранилище народной архитектуры мавров, с которой гармонично соединяется традиционная архитектура Андалусии.

source: UNESCO/ERI
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Alhambra, Generalife y Albaicín de Granada

Situados en dos colinas adyacentes, el Albaicín y la Alhambra forman el núcleo medieval de Granada que domina la ciudad moderna. En la parte este de la fortaleza y residencia real de la Alhambra se hallan los maravillosos jardines del Generalife, casa de campo de los emires que dominaron esta parte de España en los siglos XIII y XV. El barrio del Albaicín conserva un rico conjunto de construcciones hispanomusulmanas armoniosamente fusionadas con la arquitectura tradicional andaluza.

source: UNESCO/ERI
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グラナダのアルハンブラ、ヘネラリーフェ、アルバイシン地区

アルハンブラ宮殿とヘネラリーフェ離宮は、スペイン南部のグラナダに位置し、中世イスラム建築の頂点に位置する建築であるといわれている。王宮はパティオと呼ばれる池や噴水を使った中庭を中心にできており、美しい空間を造っている。イスラム王朝時代の面影を残すアルバイシン地区は、レコンキスタ(国土回復運動)が終わった500年後の現在も、ムーア人の町の特色を色濃く残している。

source: NFUAJ

Alhambra, Generalife en Albaycín in Granada

Het Alhambra en Generalife in Granada zijn artistieke creaties die getuigen van het islamitische Spanje van de 16e eeuw. Ze vormen een uitzonderlijk voorbeeld van koninklijke Arabische residenties tijdens de middeleeuwse periode. Ten oosten van het Alhambra fort en residentie liggen de prachtige tuinen van Generalife, de voormalige landelijke residentie van de emirs die dit deel van Spanje regeerden in de 13e en 14e eeuw. In de woonwijk Albaycín zijn Moorse volksarchitectuur en traditionele Andalusische architectuur harmonieus vermengd. Ondanks de christelijke verovering getuigt Albaycín nog steeds van de vroegere middeleeuwse Moorse nederzetting. De stedelijke structuur, architectuur en belangrijkste uiterlijke kenmerken (vorm, materiaal en kleur) bleven onveranderd, waardoor de wijk een bijzonder voorbeeld is van een Spaans-Moorse stad.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le bien, Alhambra, Generalife et Albaicin, Grenade, se dresse sur deux collines adjacentes, séparées par la rivière Darro. Dominant la ville basse moderne, l’Alhambra et l’Albaicin constituent la partie médiévale de la ville de Grenade, qui préserve des vestiges de l’ancien quartier arabe. Ces éléments représentent deux réalités et exemples complémentaires d’ensembles urbains médiévaux : le quartier résidentiel de l’Albaicin et la ville palatine de l’Alhambra. À l’est de la forteresse et résidence de l’Alhambra s’étendent les jardins du Generalife, un exemple de demeure champêtre des émirs, construite aux XIIIe et XIVe siècles.

L’Alhambra, malgré son occupation continue au fil des temps, est actuellement la seule cité palatine de la période islamique qui soit préservée. Elle constitue le meilleur exemple d’art nasride dans son architecture et ses aspects décoratifs. Le jardin du Generalife et ses fermes maraîchères représentent l’une des rares zones médiévales de productivité agricole. La création de ces palais fut rendue possible grâce à l’ingénierie d’irrigation existant dans l’Al-Ándalus, qui fut bien appliquée dans l’Alhambra et le Generalife avec des éléments technologiques connus et étudiés par des archéologues. Ces derniers constituent un véritable système urbain intégrant architecture et paysage, et dont l’influence s’étend à la zone environnante et à ses jardins et infrastructures hydrauliques uniques.  

Le quartier résidentiel de l’Albaicin, qui est à l’origine de la ville de Grenade, est un riche héritage de l’urbanisme et de l’architecture mauresques, dans lequel des édifices nasrides et des constructions de tradition chrétienne coexistent harmonieusement. Une grande partie de son importance réside dans le plan de la ville médiévale, avec ses rues étroites et ses petites places, ainsi que dans les maisons relativement modestes de styles mauresque et andalou qui les bordent. Sa prospérité passée a cependant laissé des traces plus marquées. Ce quartier est de nos jours une des meilleures illustrations de l’urbanisme maure, enrichi des contributions chrétiennes de la renaissance espagnole et de la période baroque à la conception islamique des rues.

Critère (i) : LAlhambra et le Generalife sont une démonstration de toutes les techniques artistiques connues du monde hispano-musulman, sur la base d’un système proportionnel à l’origine de tous les travaux de construction et de décoration, l’accent étant mis plus particulièrement sur la valeur esthétique de l’utilisation intelligente de l’eau et de la végétation. De même, la maison royale a accueilli depuis 1492 les projets les plus avancés en termes d’architecture palatine et poliorcétique, et d’arts plastiques de l’humanisme occidental.

Le quartier de l’Albaicin est l’illustration la mieux préservée de ce qu’a pu être une ville hispano-musulmane dans le sud de l’Espagne, en particulier formée sous la dynastie des Nasrides. L’Albaicin, enrichi des contributions de la renaissance chrétienne et du baroque espagnol, est une fusion exceptionnelle et harmonieuse de deux traditions, créant une forme et un style uniques.

Critère (iii) : Le choix des matériaux utilisés dans l’Alhambra et le Generalife est unique, en particulier dans son recours au plâtre, au bois et à la céramique comme éléments décoratifs. Avec l’utilisation de l’épigraphie arabe, les constructions ont formé un ensemble et une« architecture parlante », dont les contenus sont associés aux mondes religieux, politique et poétique de la dynastie des Nasrides, préservés et enrichis des meilleurs exemples de l’art humaniste et innovant de la renaissance espagnole. L’ensemble architectural est un exemple vivant de mélange de traditions artistiques orientales et occidentales.

L’Albaicin représente un microcosme de ce que la splendeur culturelle de l’Andalousie a signifié à Grenade, depuis ses origines sous la dynastie des Zirides jusqu’à la magnificence de la dynastie des Nasrides. Les coutumes furent transmises par le peuple andalou, qui trouve ses origines dans ces types de voisinages, et ont largement influencé toutes les cultures européennes. Les vastes connaissances scientifiques et les coutumes sociales – de même que la gastronomie et l’hygiène – confirment la  grandeur de cette culture avancée qui exerça une influence sur les cultures suivantes de l’Albaicin, des siècles plus tard.

Critère (iv) : L’Alhambra et le Generalife apportent un témoignage unique sur l’Espagne musulmane des XIIIe et XVe siècles. Ils sont un exemple remarquable de résidences palatines de l’Islam médiéval, n’ayant été ni détruites ni modifiées au fil du temps, à la différence des exemples du Maghreb. L’architecture et le paysage urbain de l’Albaicin constituent de nos jours l’exemple le plus remarquable de la survie de la culture andalouse. Ils témoignent de l’établissement mauresque médiéval, qui ne fut pas changé lors de son adaptation au mode de vie chrétien, après la Conquête. Ses principales caractéristiques, en termes de formes, de matériaux et de couleurs, sont préservées pratiquement sans modification et survivent en tant qu’exemple remarquable d’une ville mauresque de la dynastie des Nasrides qui fusionna avec l’urbanisme vernaculaire du XIXe siècle et du début du XXe.

Intégrité

Les éléments constitutifs expriment un ensemble de valeurs, préservées au fil du temp et enrichies de leur signification symbolique depuis les premières constructions. À partir du XIIIe siècle, les différents occupants ont œuvré à la conservation des zones d’une manière originale, parfois en changeant leurs fonctions mais en gardant la nature unificatrice de chaque partie. Les éléments inscrits sont complémentaires à divers égards et forment un tout cohérent.

L’Albaicin est remarquablement bien préservé et maintient encore son caractère résidentiel d’origine, résultat de la riche architecture vernaculaire mauresque, ayant bénéficié d’une finition harmonieuse avec des éléments de l’architecture traditionnelle et séculaire de Grenade. L’urbanisme du XIXe siècle et de la première moitié du XXe se servit de ce riche héritage culturel comme d’une base pratique, le combinant à d’autres éléments typiques de cette période. L’ensemble de l’architecture séculaire est ainsi parfaitement intégré dans le reste de la demeure champêtre et la structure urbaine de l’ancien quartier des Nasrides, faisant de l’Albaicin du XXIe siècle un phénomène culturel unique.

Authenticité

Les attributs du bien justifient leur place exceptionnelle dans la tradition architecturale islamique du début du Moyen-Âge et expriment l’authenticité d’une manière fiable. Depuis sa conception en tant que ville palatine, son architecture commença à être réalisée à partir d’un système proportionnel, suivant les principes de compartimentation des zones, de non-extériorisation et d’une conception typiquement acclimatée de la culture islamique. Associée à ces principes, l’architecture se concrétise dans un programme décoratif basé sur la géométrie, l’épigraphie et la décoration végétale qui atteignent leur expression la plus caractéristique dans les voûtes de Mocárabe. Ce répertoire est complété par des éléments de soutien qui constituent un corps ayant une fonction d’intégration, au-delà des frontières stylistiques et culturelles. Au cours du XIXe siècle, certaines pratiques de restauration affectèrent ces attributs, bien que des interventions scientifiques des années 30 du XXe siècle aient admirablement corrigé ces impacts, et les principales caractéristiques en termes de formes, de matériaux et de couleurs sont préservées presque sans modification.

L’Alhambra, et en particulier le Generalife, intègre la tradition mauresque du jardinage, l’utilisation esthétique de l’eau et des jardins de production et de loisirs, comprenant l’une des plus anciennes zones formées de mosaïques de terrasses connue en Europe. Il montre également les techniques de jardinage de la Renaissance et de l’époque contemporaine, l’aboutissement de préoccupations croissantes au sujet de la préservation des traditions en matière de conception botanique.

La conception des rues et le paysage urbain hispano-musulman montrent l’authenticité du quartier de l’Albaicin, préservant des exemples uniques des principales étapes architecturales. Jusqu’en 1990, l’absence de politique ou stratégie globale entraina l’utilisation inappropriée de matériaux et de techniques pour certaines restaurations. De nos jours, ces erreurs sont en cours de rectification, les travaux étant refaits à l’inverse. Les travaux contemporains visent à remplacer, si possible, les manifestations externes de la vie moderne tendant à dévaluer l’image parfaite de l’établissement mauresque traditionnel, qui a survécu à travers les siècles, mais reste continuellement exposé aux changements irréversibles de cette vie moderne.

Son cadre urbain hétéroclite, constitué de rues étroites et sinueuses, coexiste harmonieusement avec Ies changements et l’ouverture de nouveaux espaces publics (grandes et petites places) construits après la Reconquête chrétienne. L’émergence du style mauresque est essentielle pour comprendre la morphologie de ce quartier. En termes de production architecturale, cela signifie l’adaptation de la technique nasride aux typologies monastiques, ecclésiastiques et résidentielles chrétiennes, qui coexistent avec la richesse des constructions musulmanes (murs, portes, maisons et palais, bains publics, réservoirs d’eau, ponts, hôpitaux). Dans l’Albaicin, l’architecture appelée « architecture domestique mauresque » devient une manifestation concrète identifiant cette union culturelle.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien est protégé par un large cadre juridique, qui comprend la loi 16/1985, du 25 juillet, sur le patrimoine historique de l’Espagne ; la loi 14/2007 du 26 novembre, sur le patrimoine historique de l’Andalousie et ses réglementations relatives à l’aménagement ; et le décret 186/2003 du 24 juin, selon lequel la délimitation de la ville historique de Grenade, déclarée site artistique et historique par arrêté royal 1929 du 5 décembre, est étendue. De plus, la ville historique de Grenade est définie comme bien d’intérêt culturel (BIC), la catégorie la plus élevée de protection accordée aux biens par une législation régionale et nationale. Dans le décret mentionné ci-avant, l’identité et l’unité de l’Alhambra, du Generalife et de l’Albaicin est reconnuecar ceux-ci forment deux aires sur les quatre qui divisent la ville historique de Grenade. Le décret 107/2004 du 23 mars, selon lequel l’Alhambra et le Generalife sont déclarés bien d’intérêt culturel dans la catégorie des monuments. Le bien inscrit est administré par le Conseil de l’Alhambra et du Generalife, une entité autonome qui comprend une Commission plénière, une Commission permanente, une Commission de gestion générale et une Commission technique ; et par la Fondation municipale de l’Albaicin, une instance autonome de la mairie de Grenade, chargée des tâches relatives au patrimoine mondial en collaboration avec d’autre départements régionaux. Les gouvernements national, régional et local sont représentés dans ce Conseil.

Le plan directeur de l’Alhambra contient une analyse détaillée des problèmes de gestion à court, moyen et long terme et fournit un cadre de gestion général. Il comprend, en tant que stratégie durable, des programmes et des mesures visant à équilibrer le tourisme et la conservation du patrimoine, à diversifier la promotion du tourisme afin de réduire la pression sur les monuments et d’améliorer la connaissance de la zone, entre autres orientations de travail. Le plan directeur du bien du patrimoine mondial de l’Albaicin est confronté à des problèmes similaires, comme le développement économique des entreprises et de l’industrie, la démographie, les questions d’accessibilité, la promotion du tourisme, le système de secours et d’évacuation, un tableau en couleur la gestion des licences accordées aux travaux de construction. En ce qui concerne l’urbanisme, l’Alhambra, le Generalife et l’Albaicin bénéficient d’un plan de protection spéciale et d’un plan de réforme intérieure (datés respectivement de 1989 et 1990). Tous les outils de planification exigent un processus constant de révision et d’actualisation pour améliorer la prise de décision et mieux répondre aux problèmes qui se posent de façon à réduire le risque de pression due à l’aménagement urbain.

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