Nos derniers articles

Site archéologique de Mystras

Archaeological Site of Mystras

Mystras, the ‘wonder of the Morea’, was built as an amphitheatre around the fortress erected in 1249 by the prince of Achaia, William of Villehardouin. Reconquered by the Byzantines, then occupied by the Turks and the Venetians, the city was abandoned in 1832, leaving only the breathtaking medieval ruins, standing in a beautiful landscape.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Site archéologique de Mystras

Mystras, la « merveille de Morée », fut bâtie en amphithéâtre autour de la forteresse élevée en 1249 par le prince d’Achaïe, Guillaume de Villehardouin. Reconquise par les Byzantins, puis occupée par les Turcs et les Vénitiens, la ville fut entièrement abandonnée en 1832. Seul demeure un ensemble saisissant de ruines médiévales dans un paysage d’une grande beauté.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

مدينة ميستراس

شُيّدت مدينة ميستراس الملقّبة بروعة موريه في مدّرج يقع حول القلعة التي بناها عام 1249 أمير ولاية أكاييه المدعو غييوم دي فيلاردوين. إنّ المدينة التي أعاد فتحها البيزنطيون ومن ثم الأتراك والبنادقة هُجرت بالكامل عام 1832، ولم يبقَ منها إلا مجموعة لافتة من الآثار العائدة للقرون الوسطى تقع في مشهد خلاب.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

米斯特拉斯考古遗址

米斯特拉斯,“摩里亚半岛之奇迹”,于1249年由亚该亚王子维拉杜安的威廉修建,用来作为围绕堡垒的一个圆形剧场。被拜占庭人再度征服后,这里又相继被土耳其人和威尼斯人占领,后于1832年遭到遗弃,剩下的只是美丽的风景之中令人惊叹的中世纪废墟。

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Древний город Мистра

Город Мистра – «чудо Мореи» – был построен в виде амфитеатра вокруг крепости, возведенной в 1249 г. Гийомом де Вильардуэн, князем Ахайи. Перестроенный византийцами, позже оккупированный турками и венецианцами, город был оставлен жителями в 1832 г. От него остались только захватывающие дух средневековые руины, расположенные в окружении прекрасного ландшафта.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Sitio arqueológico de Mistras

Mistras, denominada la “maravilla de Morea”, fue edificada en forma de anfiteatro en torno a la fortaleza construida en 1249 por Guillermo de Villehardouin, príncipe de Acaya. Reconquistada por los bizantinos y ocupada luego por los turcos y los venecianos, la ciudad fue totalmente abandonada en 1832. Sólo se conserva un impresionante conjunto de ruinas medievales en un paisaje de una gran belleza.

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

ミストラ遺跡

source: NFUAJ

Archeologische plaats Mystras

Mystras, het ‘wonder van de Morea’, werd als een amfitheater rond de vesting gebouwd die door de prins van Achaia, Willem van Villehardouin, in 1249 was opgericht. De stad kreeg de titel ‘wonder van Morea’ om meerdere redenen. Ten eerste vanwege de prachtige kerken die tijdens de Paleologische renaissance (eind 13e eeuw) rijkelijk met prachtige fresco’s beschilderd waren. Maar ook vanwege de faam van de bibliotheken en de roem van zijn schrijvers. Mystras viel in 1460 in de handen van Mohammed II en heeft zich nooit kunnen herstellen in zijn vroegere grandeur. De stad werd in 1832 definitief verlaten. Alleen de adembenemende middeleeuwse ruïnes zijn overgebleven.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse 

Mystras, la « merveille de la Morée », est située au sud-est du Péloponnèse. La ville s’est développée à flanc de colline à partir de la forteresse édifiée en 1249 par le Prince d’Achaïe, Guillaume II de Villehardouin, au sommet d’une colline de 620 mètres surplombant Sparte. En 1262, les Francs abandonnèrent le château aux Byzantins. Ce fut alors le centre de la puissance byzantine dans le sud de la Grèce, étant dans un premier temps la résidence du gouverneur militaire, puis à partir de 1348, le siège du Despotat de la Morée. En 1460, Mystras fut prise par les Turcs qui l’occupèrent un temps avant les Vénitiens. À partir de 1834, les habitants commencèrent à abandonner progressivement le site au profit de la ville moderne de Sparte ne laissant du lieu que des ruines médiévales à la beauté époustouflante au cœur d’un magnifique paysage.

Mystras, centre de la puissance byzantine, attira rapidement les habitants et les institutions, l’évêché y fut transféré de Sparte, avec sa cathédrale, la Métropole ou église de Hagios Demetrios, édifiée à partir de 1264. De nombreux monastères y furent fondés, notamment ceux du Brontochion et de Christos Zoodotes (le Christ, donneur de la vie). Sous le règne des Despotes, Mystras atteignit son apogée avec la construction d’églises, des exemples éminents d’architecture ecclésiale byzantine tardive, telles que Hagioi Theodoroi (1290-1295), la Hodegetria (env. 1310), Hagia Sophia (1350-1365), la Peribleptos (3e quart du XIVe siècle), l’Evangelistria (fin du XIVe-début du XVe siècle) et la Pantanassa (env. 1430). La ville était une pièce essentielle sur l’échiquier politique de l’époque et fut développée et embellie afin d’asseoir son rôle de centre du pouvoir et de la culture. L’histoire complexe de la ville se révèle de façon manifeste dans ses fortifications, ses palais, ses églises, ses couvents, ses maisons, ses rues et ses places publiques.

Les caractéristiques architecturales remarquables de Mystras témoignent de l’influence de l’école « helladique » d’architecture byzantine ainsi que de l’architecture de Constantinople. Les peintures dans les églises sont le reflet de la qualité et de l’éclectisme de l’art de Constantinople. Des éléments d’art roman et gothique sont également présents en raison des contacts nombreux et variés que la ville entretenait aux XIVe et XVe siècles. La beauté de ses églises, dont les murs étaient recouverts de magnifiques fresques durant la « Renaissance paléologue », la renommée de ses bibliothèques et la gloire acquise par ses écrivains, notamment le philosophe Georges Gémiste dit Pléthon et son élève l’intellectuel Bessarion, qui devint ensuite cardinal de l’Église catholique romaine et introduisit l’humanisme néoplatonicien en Italie, étayèrent la légende de la merveille de la Morée. Mystras est ainsi un exemple réellement exceptionnel de culture byzantine tardive qui a influencé le reste du monde méditerranéen et bien au delà. 

Critère (ii) : Mystras est une cité médiévale dont l’art, né de la « Renaissance paléologue », influença le développement de l’art byzantin tardif et post-byzantin. L’influence de l’art de Mystras au cours des périodes byzantine tardive et post-byzantine peut être observée sur un grand nombre de monuments du Péloponnèse (comme à Geraki, Mani, Longanikos, Leontari, Roinos), particulièrement s’agissant de la peinture. Durant la période byzantine tardive, le rayonnement de l’art du Despotat semble avoir influencé les courants artistiques qui se sont développés dans toute le territoire grec, y compris en Crète avec l’école crétoise de peinture. Cette influence allait toujours de pair avec celle, très puissante, qu’exerçait l’art de Constantinople. Cette influence peut être facilement mise en évidence dans les travaux des peintres post-byzantins tels que Xenos Digenis, originaire du Despotat et qui exerça son art en Crète, à Étolie et en Épire, la famille Phokas en Crète, et bien d’autres artistes. L’architecture et la peinture ne sont pas les seuls éléments du patrimoine de Mystras qui a également des aspects intellectuels. D’éminents penseurs, originaires de Mystras, parmi lesquels Georges Gémiste dit Pléthon, le philosophe néoplatonicien, éveillèrent l’intérêt de l’Occident pour l’interprétation de la philosophie platonicienne et l’étude des textes grecs anciens, contribuant ainsi à la Renaissance européenne.  

Critère (iii) : Mystras est un exemple unique de cité byzantine, expression d’une société urbaine florissante dans l’Empire byzantin tardif. Capitale provinciale politique et administrative de l’état byzantin, Mystras est devenue un centre intellectuel, culturel et artistique unique. 

Critère (iv) : Mystras offre un exemple exceptionnel de cité fortifiée bien conservée de la période byzantine tardive, disposant d’une organisation spatiale élaborée et de fortifications avec une citadelle au sommet de la colline et deux enceintes fortifiées en contrebas. Le tissu urbain de la ville est composé de palais, de résidences et de belles demeures, d’églises et de monastères ainsi que d’édifices destinés à l’approvisionnement en eau de la cité et à son système d’égouts et à des activités commerciales et artisanales. L’architecture ecclésiale est riche de différents styles mais le « type mixte de Mystras », tel qu’on le désigne, (dans lequel une basilique à trois nefs au niveau du sol est surmontée d’une église de plan en croix, à cinq dômes, au niveau de la galerie) prédomine. Le splendide ensemble de palais, un des rares ensembles byzantins du genre ayant subsisté, les hôtels particuliers impressionnants et les résidences urbaines témoignent d’une qualité de vie exceptionnelle des habitants de la cité au cours des deux derniers siècles de l’Empire byzantin. 

Intégrité 

Mystras fut un établissement humain actif du XIIIe au XIXe siècle, époque à laquelle il fut progressivement déserté suite à la fondation de la nouvelle ville de Sparte. Elle a conservé sa complétude d’unité urbaine fortifiée de la période byzantine tardive. Au sein des limites du bien se trouvent tous ses attributs significatifs. Ses monuments bien conservés démontrent avec force l’importance de la cité, l’un des centres administratifs et ecclésiastiques les plus remarquables de son temps. Une pratique religieuse occasionnelle demeure dans trois des monuments religieux les plus éminents de Mystras, la Métropole ou église de Hagios Demetrios, la Hodegetria et la Pantanassa, Hormis les éventuels tremblements de terres, les risques potentiels pour la cité sont les impacts du vent et de la pluie. 

Authenticité 

Mystras est un ensemble de monuments de la période byzantine tardive avec des éléments bien préservés tels que le plan des terrains, le tracé des rues, une architecture séculière et ecclésiale et une production artistique. Ses caractéristiques urbaines authentiques, qui n’ont pas été modifiées par des interventions humaines, ont été préservées au cours des siècles. Les monuments les plus importants du site offrent aux visiteurs l’opportunité d’appréhender différents aspects de la culture byzantine. Les travaux de restauration sur certains monuments choisis du site sont entrepris après des travaux de recherche et des études scientifiques, en ayant recours à des techniques et matériaux traditionnels. Ces travaux visent à restaurer les valeurs représentées par le site. 

Éléments requis en matière de protection et de gestion 

Le bien est protégé en vertu des dispositions de la Loi archéologique 3028/2002 sur « la protection des antiquités et du patrimoine culturel en général », et des décrets ministériels distincts publiés au Journal officiel du gouvernement. La protection et la gestion du bien relève de l’Éphorat des antiquités de la Laconie, service régional compétent du Ministère de la culture, de l’éducation et des affaires religieuses. 

Le « Comité en charge de la restauration des monuments de Mystras », placé sous le contrôle du Ministère de la culture, de l’éducation et des affaires religieuses, a la responsabilité d’entreprendre les travaux de restauration sur les monuments de Mystras et de promouvoir les valeurs du bien.

Depuis 1989 d’importants travaux ont été entrepris avec notamment des travaux de restauration sur des palais et la résidence de Laskaris ; le nouvel aménagement des salles d’exposition du Musée de Mystras dans lequel plusieurs objets choisis témoignent des liens mutuels entre la cité et l’Europe de l’ouest ; la réorganisation des réserves archéologiques ; la création d’une exposition de sculptures dans l’atrium nord et dans l’espace semi-ouvert du musée ; la conservation des peintures et des sculptures des églises ; l’installation d’infrastructures telles qu’un réseau d’approvisionnement en eau, un système d’évacuation des eaux usées et l’électricité, utile en cas d’urgence ; la mise à disposition de services et d’équipements destinés aux visiteurs dont des panneaux d’information, deux guichets de vente de tickets, des fontaines d’eau potable, des toilettes près de l’entrée centrale et une cafétéria à l’extérieur de cette même entrée. En outre, des travaux de recherche ont été entrepris sur l’architecture des monuments et l’aménagement de l’espace, et des études ont été réalisées sur la conservation des décorations des murs et des sols et des sculptures dans les plus importants monuments de Mystras.

Le nombre de visiteurs est particulièrement élevé en été. On constate également un intérêt accru des écoles et étudiants de l’enseignement supérieur.

Un programme d’activités, avec notamment des événements éducatifs et des séances d’informations, des représentations musicales et théâtrales, des expositions, des publications et des programmes éducatifs, soutient la promotion et la présentation de ce bien auprès du public et facilite une approche à différents niveaux. 

© UNESCOhttps://whc.unesco.org/fr/list/511″>Le Centre du Patrimoine mondial. Tous droits réservés.

Afficher Masquer les points

Partagez votre avis