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Paysage culturel du Morne

Destination le Paysage culturel du Morne

Le Paysage culturel du Morne est une montagne accidentée qui s’avance dans l’océan Indien au sud-ouest de l’île Maurice et qui a été utilisée comme refuge par les esclaves en fuite, les marrons, au cours du XVIIIe siècle et des premières années du XIXe. Protégés par les versants abrupts de la montagne, quasi-inaccessibles et couverts de forêts, les esclaves évadés ont formé des petits peuplements dans des grottes et au sommet du Morne. La tradition orale autour des marrons a fait de cette montagne le symbole de la souffrance des esclaves, de leur lutte pour la liberté et de leur sacrifice, autant des drames qui ont trouvé un écho jusque dans les pays d’où venaient les esclaves : le continent africain, Madagascar, l’Inde et le sud-est de l’Asie. Maurice, une grande escale du commerce des esclaves, a même été connue comme la « République des marrons » à cause du nombre important d’esclaves échappés qui s’étaient installés sur la montagne du morne.

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L’île Maurice, autrefois appelée l’isle de France, Mauritius en anglais, est l’île principale de la république de Maurice. Elle est rattachée géographiquement à l’Afrique, et est située dans l’Ouest de l’océan Indien au cœur de l’archipel des Mascareignes, entre La Réunion à l’ouest, et l’île Rodrigues à l’est

Le morne Brabant est une montagne du Sud-Ouest de l’île Maurice, classée patrimoine mondial par l’UNESCO depuis le 6 juillet 2008 sous le nom de « Paysage culturel du Morne ». Le site était un sanctuaire pour les esclaves marrons et représente de nos jours un lieu de mémoire de la période coloniale de l’île.

Les esclaves furent introduits dans l’île par les premiers colons hollandais pendant la période 1638 à 1710. Dès cette époque, le marronnage faisait partie du quotidien des habitants. Les colons français importèrent des esclaves de Madagascar, du Mozambique, de la côte swahilie, et d’Asie du Sud. Nombre d’entre eux prirent la fuite et trouvèrent refuge dans les forêts et les montagnes.

Aujourd’hui le morne est un haut lieu touristique de l’île avec des plages réputées et un hôtel de luxe.

Plusieurs visiteurs et voyageurs vers l’île de France, tels que l’abbé de la Caille, Maximilien Wilklinski, Georges Clark, Nicholas Pike, ont mentionné la présence de bandes marrons sur la montagne ou les environs du morne Brabant. Dans son Voyage à l’Île de France, à l’île Bourbon et au cap de Bonne-Espérance, 1773, Bernardin de Saint-Pierre écrit du morne que « cet endroit est environné de noirs marrons ».

Un des mythes locaux liés à la période coloniale, fait état d’un suicide collectif des marrons du sommet du morne. Ayant trouvé l’ultime refuge en ce lieu, des esclaves marrons qui, pourchassés par gendarmes et chiens, choisirent d’y mourir plutôt que se laisser capturer. Des études anthropologiques et archéologiques entreprises par l’université de Maurice en 2003 n’ont pu démontrer la véracité de ces faits.

Le morne Brabant est une élévation basaltique culminant à 555 m, dont le sommet couvre une aire de plus de 15 ha (0,15 km2). Les côtés de la montagne sont très raides avec des cavernes et des surplombs. La végétation sur la montagne inclut des plantes endémiques, comme la boucle d’oreille, et exotiques.

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