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Paysage culturel de Sukur

Sukur Cultural Landscape

The Sukur Cultural Landscape, with the Palace of the Hidi (Chief) on a hill dominating the villages below, the terraced fields and their sacred symbols, and the extensive remains of a former flourishing iron industry, is a remarkably intact physical expression of a society and its spiritual and material culture.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Paysage culturel de Sukur

Le paysage culturel de Sukur – avec le palais du Hidi (chef) sur une colline dominant les villages en contrebas, ses champs en terrasses et leurs symboles sacrés, ainsi que les vestiges omniprésents de l’ancienne industrie florissante du fer – reflète fidèlement la société qui l’a créé il y a des siècles et sa culture spirituelle et matérielle.

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منظر سوكور الثقافي

تعكس طبيعة سوكور الثقافية مع قصر هيدي (القائد) الذي يقع على تلة تطلّ على القرى في الاسفل، ومع حقولها المسطحة ورموزها المقدسة بالاضافة الى الآثار الموجودة في كل مكان لصناعة الحديد القديمة المزدهرة، المجتمع الذي أنشأها منذ قرون عديدة بامتياز وبثقافته الروحية والمادية.

source: UNESCO/ERI
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宿库卢文化景观

苏库尔文化景观包括建在小山上俯瞰下方村庄的酋长宫殿、平坦的场地和神圣的图腾,以及曾经繁荣的铁器工业的大量遗迹。这一景观完整地体现了社会原貌,反映了它的精神文明和物质文明。

source: UNESCO/ERI
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Культурный ландшафт Сукур

Культурный ландшафт Сукур включает находящийся на холме дворец хиди (вождя), доминирующий над нижерасположенными селениями, террасированные поля, священные символы, а также многочисленные следы преуспевающего в прошлом железоделательного производства. Все это яркие свидетельства духовной и материальной культуры местного сообщества.

source: UNESCO/ERI
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Paisaje cultural de Sukur

El palacio del hidi (jefe) erigido en posición dominante en lo alto de una colina, las aldeas circundantes, los cultivos en terrazas y sus símbolos sagrados, y los vestigios omnipresentes de la floreciente actividad siderúrgica de antaño componen este paisaje cultural, que es la viva expresión intacta de la cultura material y espiritual de la sociedad que lo creó siglos atrás.

source: UNESCO/ERI
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スクルの文化的景観

ナイジェリアの南東部、アマダワ高原地帯。眼下の集落を統治する丘陵上の支配者の宮殿、段々畑の広がり、幾多の聖なる象徴、かつて反映した製鉄業の広大な遺跡。前期鉄器時代と17世紀以後、20世紀初期まで盛んであった、ありし日の姿を物語るスクルのこのような景観は、一つの社会とその精神的・物質的文化の表象である。この文化の解明は、モザンビーク、ジンバブエ、ケニアの同様な文化の理解にも連動しよう。写真は神殿にある頭部彫像。

source: NFUAJ

Cultuurlandschap van Sukur

Het cultuurlandschap van Sukur bevat het Paleis van de Hidi (Opperhoofd), dat van grote politieke en religieuze betekenis is voor de bevolking van Sukur. Het paleis ligt op een heuvel en domineert de dorpen die zich daaronder bevinden. Naast het paleis herbergt Sukur terrasvormige velden en hun heilige symbolen en de uitgebreide overblijfselen van een voormalig bloeiende ijzerindustrie. Het cultuurlandschap is een opmerkelijk intact gebleven uiting van een samenleving en haar geestelijke en materiële cultuur. Sukur is gedurende vele eeuwen ongewijzigd gebleven. Daarmee is het een bewijs van een sterke culturele traditie die vele eeuwen heeft doorstaan.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Sukur est situé dans la région du gouvernement local de Madagali, dans l’État d’Adamawa, le long de la frontière entre le Nigeria et le Cameroun, à environ 290 km de Yola, capitale de l’État d’Adamawa, au nord-est du Nigeria. Il s’agit d’un lieu de peuplement situé sur un plateau, à 1 045 m d’altitude. L’ensemble du site couvre 1942,50 ha, avec une zone centrale de 764, 40 ha et une zone tampon de 1 178.10 ha. Sukur est un ancien village traditionnel avec une histoire documentée de métallurgie du fer, un commerce florissant et une forte tradition politique qui remonte au 16e siècle.

Le paysage est caractérisé par des cultures en terrasses, des constructions en pierre sèche et des chaussées pavées de pierre. Le paysage en terrasses de Sukur est remarquable, avec sa structure hiérarchique et son mélange d’agriculture intensive et extensive. Il possède en outre des caractéristiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs, notamment l’utilisation de voies pavées et la dimension spirituelle des terrasses, avec leurs éléments rituels comme les arbres sacrés.

La position vénérée de l’Hidi, chef politique et spirituel de la communauté, est soulignée par le magnifique travail architectural de pierre sèche de son palais, autour duquel on trouve une concentration de sanctuaire, dont certains en céramique. Les villages en contrebas du palais du Hidi possèdent leur propre architecture autochtone caractéristique, notamment des murs en pierre sèche, servant de marqueurs sociaux et d’enclos défensifs, des enclos creusés pour les animaux (essentiellement des taureaux), des silos à grain et des aires de battage. Les groupes de cases d’habitation sont entourés de petits murs de pierre sèche. Les puits ont une importance économique et sociale considérable. Ce sont des structures enterrées surmontées de structures coniques en pierre et entourées d’un mur de clôture. À l’intérieur, les animaux – bœufs et moutons – sont engraissés soit pour la consommation de la famille, soit comme signe de prestige et symbole de statut, utilisés en cadeaux et en échanges pour les mariages.

On trouve encore les vestiges de nombreux fours de fonderie abandonnés. Ces fours enterrés, alimentés par un soufflet, étaient habituellement situés à proximité de la maison de leur propriétaire. La production du fer entraînait des relations socio-économiques complexes et s’accompagnait d’un rituel important.

Critère (iii) : Sukur est un paysage exceptionnel qui illustre graphiquement une forme d’occupation du territoire caractéristique d’un stade critique de l’établissement humain et de sa relation à l’environnement.

Critère (v) : Le paysage culturel de Sukur est resté inchangé pendant des siècles et demeure ainsi à une époque où cette forme d’établissement humain traditionnel est menacée dans de nombreuses régions du monde.

Critère (vi) : Le paysage culturel de Sukur est le témoignage éloquent d’une tradition spirituelle et culturelle forte et continue qui perdure depuis de nombreux siècles.

Intégrité

On retrouve tous les éléments essentiels du paysage culturel à l’intérieur des limites. Le système d’agriculture traditionnel en terrasses et ses systèmes rituels subsistent encore de nos jours. Toutefois, les bâtiments traditionnels sont vulnérables aux changements de matériaux et de techniques et les toits de chaume, en particulier, exigent un entretien fréquent.

Authenticité

Les caractéristiques essentielles du paysage culturel n’ont pas été sensiblement modifiées depuis l’origine et se sont ainsi maintenues depuis cette époque grâce à l’utilisation de matériaux et techniques traditionnels.

Les éléments culturels restent activement présents au sein de la communauté car ils font partie de sa culture vivante. Les constructions en pierre en forme d’habitations, les exploitations agricoles en terrasses et les chaussées restent toujours les traits distinctifs du paysage de Sukur. La célébration et l’observance régulières des fêtes et cérémonies attestent de leur continuité culturelle. Ces événements suscitent un nouvel intérêt grâce à l’engagement des autorités locales et de l’État.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Le paysage culturel de Sukur est classé Monument national en vertu de l’instrument conjoint du Décret fédéral n° 77 de 1979 (maintenant NCMM ACT, Cap 242 de 2000) et de l’autorité juridique subséquente du gouvernement de l’État d’Adamawa, comme cela a été publié au Journal officiel n° 47, vol. 7 du 20 novembre 1997, avec l’accord écrit du  « Hidi-en-Conseil ».

En 1998, le gouvernement local de Madagali, l’Association pour le Développement de Sukur, le Conseil public des Arts et de la Culture et le Gouvernement de l’État d’Adamawa ont accepté de travailler avec la Commission nationale pour les Musées et les Monuments à l’établissement d’un programme durable de préservation et d’éducation culturelle.

En février 2010, le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Orientation nationale a salué la création d’un Comité de gestion. Intégrant le droit coutumier et le décret nigérian n° 77 de 1979, le Plan de gestion du site pour 2006-2011 sert au Comité de principe d’orientation pour la conservation, la gestion et la protection du site.

Depuis l’inscription en 1999, tous les vestiges matériels ont été conservés de manière appropriée par la Commission nationale pour les Musées et les Monuments, en collaboration avec la communauté de Sukur. Des travaux annuels de restauration ont été réalisés en utilisant des matériaux de construction traditionnels. L’ensemble du palais du Hidi, ainsi que les sanctuaires et autres lieux sacrés, sont correctement entretenus car ils sont toujours utilisés.

Les exploitations agricoles privées continuent à se développer avec la création de terrasses moins hautes adaptées à la culture en pente. La longue tradition de travail communautaire se perpétue pour entretenir les voies pavées, portes, cimetières, fermes et bâtiments d’habitation.

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