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Paysage archéologique sassanide de la région du Fars

Sassanid Archaeological Landscape of Fars Region

The eight archaeological sites situated in three geographical areas in the southeast of Fars Province: Firuzabad, Bishapur and Sarvestan. The fortified structures, palaces and city plans date back to the earliest and latest times of the Sassanian Empire, which stretched across the region from 224 to 658 CE. Among these sites is the capital built by the founder of the dynasty, Ardashir Papakan, as well as a city and architectural structures of his successor, Shapur I. The archaeological landscape reflects the optimized utilization of natural topography and bears witness to the influence of Achaemenid and Parthian cultural traditions and of Roman art, which had a significant impact on the architecture of the Islamic era.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Paysage archéologique sassanide de la région du Fars

Situés dans le sud-est de la province iranienne du Fars, les huit sites archéologiques se trouvent dans trois zones géographiques : Firouzabad, Bishapour et Savestan. Les structures fortifiées, palais et plans urbains remontent aux premiers et derniers moments de l’Empire sassanide, qui s’étendait dans la région entre 224 et 658 de notre ère. Les sites comprennent notamment la première capitale du fondateur de la dynastie, Ardachir Papakan, ainsi qu’une ville et des structures architecturales de son successeur, le roi Shapur Ier. Ce paysage archéologique, qui s’appuie sur une exploitation optimale de la topographie naturelle, témoigne de l’influence des traditions culturelles achéménides et parthes, et de l’art romain qui eurent un impact important sur l’architecture de la période islamique.

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المنظر الساساني الأثري في منطقة فارس

يضم هذا المنظر، الواقع جنوب شرق محافظة فارس الإيرانية، ثمانية مواقع أثرية موزعة في ثلاث مناطق جغرافية، هي: فيروز آباد، وبیشاپور، سرفيستان. وتعود هذه المنشآت المحصنة والقصور والمخططات الحضرية إلى بدايات ونهايات الإمبراطورية الساسانية التي حكمت المنطقة بين عامي 224 و 658 بعد الميلاد. وتضم هذه المواقع بوجه خاص العاصمة الأولى لأردشير الأول الذي أنشأ السلالة الحاكمة، وكذلك مدينة ومنشآت أثرية تعود لخلفه، الملك شابور الأول. ويعدّ هذا المنظر الأثري، القائم على الاستخدام الأمثل للمعالم والتضاريس الطبيعية، شاهداً على التأثير الكبير للتقاليد الثقافية لسلالة الأخمينيون والإمبراطورية الفرثية، والفن الروماني، على فن العمارة والأنماط الفنية الإسلامية. 

source: UNESCO/ERI
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法尔斯地区的萨珊王朝考古遗址

该遗产地包含8个考古遗址,分布在 Firuzabad 省东南部的三个地区:Bishapur、Sarvestan和Sarvestan。这些带防御设施的建筑、宫殿和城市规划可以覆盖了整个萨珊帝国时期(公元224-658年),当年这些地区都在帝国疆域之内。这些遗址中还包括由王朝创始人Ardashir Papakan建立的首都,以及其继任者沙普尔一世的城市。建筑构造反映了对自然地貌的优化利用, 见证了波斯和帕提亚文化传统和罗马艺术在伊斯兰时代对建筑和艺术风格的重大影响。

source: UNESCO/ERI
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Сасанидский археологический ландшафт в провинции Фарс

Эти восемь археологических объектов расположены в трех географических зонах юго-восточной части иранской провинции Фарс: Фирузабад, Бишапур и Сервестан. Эти укрепленные структуры, дворцы и планы городского развития относятся к раннему и позднему периоду государства Сасанидов, существовавшего в этом регионе между 224 и 658 гг. нашей эры. Объекты включают первую столицу основателя династии Ардашира Папакана, а также город и архитектурные сооружения его преемника правителя Шапура I. Этот археологический ландшафт, отражающий оптимальное использование естественной топографии, свидетельствует о влиянии ахеменидских и парфянских культурных традиций, а также римского искусства, оказавшего существенное воздействие на архитектуру и художественные стили исламского периода.

source: UNESCO/ERI
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Paisaje arqueológico sasánida de la región del Fars

Situados al sureste de la provincia iraní del Fars, estos ocho sitios arqueológicos se encuentran en tres zonas geográficas: Firuzabad, Bishapur y Savestan. Se trata de estructuras fortificadas, palacios y planos urbanos cuya construcción se remonta a los primeros y últimos momentos del imperio sasánida, que se extendió en la región entre los años 224 y 658 de nuestra era. Los sitios comprenden en particular la primera capital del fundador de la dinastía, Ardachir Papakan y una ciudad y estructuras arquitectónicas debidas a su sucesor, el rey Shapur Iº. Este paisaje arqueológico, que se apoya en una explotación óptima de la topografía natural, atestigua la influencia de las tradiciones culturales aqueménidas y partas y de los intercambios con el arte romano, que tuvieron una importante influencia en la arquitectura y los enfoques artísticos del periodo islámico.

source: UNESCO/ERI
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Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le bien en série Paysage archéologique sassanide de la région du Fars compte huit éléments constitutifs de sites archéologiques sélectionnés dans le contexte de trois zones géographiques à Firouzabad, Bishapour et Sarvestan, tous situés dans la province méridionale du Fars en Iran. Ces éléments présentent des structures fortifiées, des palais, des reliefs et des vestiges de cités remontant au début et à la fin de l’Empire sassanide qui s’étendait sur la région de 224 à 651 de notre ère. Parmi ces sites figurent le quartier général militaire et la première capitale du fondateur de la dynastie, Ardachir Papakan, une ville et des structures architecturales de son successeur, le souverain Shapour Ier. À Sarvestan, un monument datant de la première période islamique illustre la transition entre l’ère sassanide et l’ère musulmane.

Les cités antiques d’Ardachir Khurreh et de Bishapour offrent les témoignages subsistants les plus remarquables des premiers temps de l’Empire sassanide, l’avènement sous Ardachir Ier et l’établissement du pouvoir sous Ardachir Ier et son successeur Shapour Ier. Implantées dans des lieux stratégiquement choisis à des fins défensives, les villes ont été planifiées dans leur cadre environnant et illustrent des typologies urbaines au tracé circulaire comme celui d’Ardachir Khurreh, qui influencèrent les villes sassanides et islamiques plus tardives. Le paysage alentour est empreint de témoignages sassanides, comme les sculptures et les reliefs taillés dans le roc des falaises, ou encore les structures défensives protégeant les villes. L’architecture des monuments sassanides qu’abrite le bien fournit les premiers exemples de construction de coupoles sur trompes élevées au-dessus de pièces carrées, comme dans les bâtiments du chahar-taq où les quatre côtés de la pièce carrée présentent des ouvertures cintrées : cette forme architecturale est devenue la plus caractéristique de l’architecture religieuse sassanide, étroitement liée à l’expansion et à la stabilisation du zoroastrisme sous le règne sassanide, puis tout au long de la période islamique grâce à son utilisation dans les édifices religieux et sacrés, comme les mosquées et les tombes.

Critère (ii) : Le Paysage archéologique sassanide de la région du Fars qui fut influencé par les traditions rituelles et culturelles achéménides et parthes, met en lumière leur approche architecturale et artistique. L’illustration en est donnée par les techniques d’art rupestre appliquées aux reliefs des éléments de Firouzabad et Bishapour et à la sculpture de Shapour Ier à Tang-e Chogan. De même, en particulier à Bishapour, le bien atteste d’influences issues de la rencontre avec l’architecture et l’art du monde romain dont il était contemporain. Le plan urbain sassanide d’Ardachir Khurreh a inspiré la planification des villes de la région pendant une bonne partie de la période islamique et le monument de Sarvestan montre la manière dont le langage architectural sassanide a continué d’être utilisé au début de la période islamique.

Critère (iii) : Le bien apporte un témoignage exceptionnel des débuts de la civilisation sassanide et sa contribution à la diffusion et à l’établissement du zoroastrisme. Quant à la langue architecturale, la forme du chahar-taq reflète parfaitement les liens entre le zoroastrisme et la domination sassanide : le Paysage archéologique sassanide de la région du Fars englobe l’architecture monumentale zoroastrienne depuis ses premières créations avec le Takht-e Nishin, sa consolidation à Bishapour, ici en particulier avec le temple du feu anciennement considéré comme le palais de Shapour et son développement au début de la période islamique avec le monument de Sarvestan. La configuration et l’emplacement des deux premières grandes cités sassanides donnent une image pertinente de la légitimation et de la hiérarchie du pouvoir, ainsi que des cérémonies rituelles.

Critère (v) : Le paysage archéologique sassanide représente un système très efficient d’occupation des sols et d’exploitation stratégique de la topographie naturelle dans la création des premiers centres culturels de la civilisation sassanide. En utilisant les matériaux de construction autochtones et sur la base d’une exploitation optimale des montagnes, des plaines et des cours d’eau constituant les ressources naturelles de la région, un ensemble diversifié de structures urbaines, châteaux, édifices, bas-reliefs et autres monuments remarquables a pris forme au milieu du paysage. De manière générale, le Paysage archéologique sassanide de la région du Fars offre un exemple exceptionnel d’utilisation traditionnelle des terres de la région du Fars où la gestion de l’eau joue un rôle fondamental et où la fondation sassanide d’établissements humains et de constructions monumentales s’intègre dans le paysage.

Intégrité

Les monuments du Paysage archéologique sassanide de la région du Fars, République islamique d’Iran, maintiennent un degré élevé d’intégrité tant au niveau visuel que spatial. Le bien ne souffre pas des effets du développement, hormis l’expansion d’un établissement à l’est du palais d’Ardachir et la construction d’une route à Bishapour. Un contrôle est exercé dans les deux cas afin d’empêcher toute nouvelle expansion ou infrastructure similaire.

Les sites archéologiques, monuments et bâtiments sassanides sont éloignés des espaces urbains et stratégiquement intégrés dans leur topographie environnante constituée de détroits, rivières, gorges et plaines voisines. Certaines de leurs particularités topographiques qui portent des attributs de la valeur universelle exceptionnelle ne sont pas encore incluses dans le périmètre du bien dont l’ajustement des limites est prévu de façon à insérer les éléments en série séparés dans le paysage alentour.

Authenticité

Le bien est largement intact et la plupart des interventions qui auraient pu impacter les plans urbains ou auraient changé les matériaux de construction d’époque ou causé une transformation préjudiciable du cadre et du milieu naturel autour des monuments, ont été évitées conformément aux dispositions juridiques en vigueur.

Qaleh Dokhtar, le palais d’Ardachir et Sarvestan, même s’ils ont été touchés par les derniers séismes et subissent des processus de détérioration visibles, peuvent être jugés authentiques dans leur forme et leur conception. La participation de maîtres artisans qualifiés ayant le savoir-faire et la connaissance des méthodes et matériaux de construction traditionnels a contribué à la préservation de l’authenticité. Cependant, quelques-unes des restaurations effectuées sur les structures de ces sites, à savoir là où ont été appliqués des revêtements de façade pour éviter l’effritement de la maçonnerie, présentent aussi une grande quantité de matériaux récents, en l’occurrence du plâtre et du ciment noir, avec des pierres neuves servant de parement mural. La voûte du principal ivan du palais d’Ardachir à Firouzabad a partiellement été reconstruite en béton avec un parement en pierre pour des raisons d’équilibre statique.

Les reliefs rupestres d’Ardachir et de Tang-e Chogan conservent dans une large mesure leur authenticité. Malgré la transformation des terres due aux activités agricoles, Ardachir Khurreh préserve encore sa forme et sa conception authentiques. Néanmoins, son état est d’autant plus vulnérable que la situation pourrait très vite évolué avec l’adjonction de terrains provenant d’un héritage ou d’un autre remembrement susceptible d’affecter la forme des parcelles et de faire finalement disparaître en partie la conception originelle de la ville. De manière générale, la plupart des éléments préservent encore les aspects authentiques de leur cadre tels qu’ils étaient pendant la période sassanide.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Les éléments constitutifs du bien sont classés individuellement en tant que monuments et sites archéologiques au niveau national, comme Qaleh Dokhtar, numéro 269 en 1315 AH (1936 apr. J.-C.), le palais d’Ardachir, numéro 89 en 1310 AH (1931 apr. J.-C.), Ardachir Khurreh, numéro 17 en 1310 AH (1931 apr. J.-C.), l’Atashkadeh sassanide (temple du feu) d’Ardachir Khurreh, numéro 289 en 1316 AH, (1937 apr. J.-C.), la ville historique de Bishapour, numéro 24 en 1310 AH (1931 apr. J.-C.) et le monument de Sarvestan, numéro 23 en 1310 AH (1931 apr. J.-C.).

Dans le contexte de ces désignations, l’État partie a élaboré une réglementation spécifique qui s’applique non seulement à l’intérieur du bien, mais aussi aux zones tampons et, le cas échéant, aux zones paysagères. L’observation de cette réglementation se fait de manière assez pertinente. Simplement, dans le cas d’Ardachir Khurreh, la permissibilité d’un usage agricole devrait être examinée avec soin et précédée de relevés archéologiques et géophysiques confirmant l’absence de vestiges archéologiques souterrains.

L’Organisation iranienne du Patrimoine culturel, de l’Artisanat et du Tourisme (ICHHTO) est responsable de la conservation et de la gestion du bien. L’état de conservation du Paysage archéologique sassanide de la région du Fars est parfois critique, et il convient d’accorder la plus haute priorité à la planification et à la mise en œuvre de mesures de conservation appropriées. L’approche coordonnée envisagée par l’État partie en termes de conservation nécessite d’être décrite dans un plan de conservation et mise en œuvre de manière cohérente afin d’assurer la préservation du bien à long terme.

Le bien est administré par une structure établie aux fins de sa gestion, désignée sous le nom de Base SALF (Base du Paysage archéologique sassanide de la région du Fars). La Base rend compte au Directeur adjoint du tourisme et au Directeur adjoint de la conservation du patrimoine culturel au sein de l’ICHHTO, mais elle est essentiellement coordonnée par le service de la conservation du patrimoine culturel. La Base est conseillée et guidée par un comité directeur et technique. Le plan de gestion et de conservation intégré du bien qui contiendra des sections portant sur la prévention des risques, la réaction aux catastrophes et un système de suivi, sera finalisé.

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