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Paraty et Ilha Grande – culture et biodiversité

Paraty and Ilha Grande – Culture and Biodiversity

Located between the Serra da Bocaina mountain range and the Atlantic Ocean, this cultural landscape includes the historic centre of Paraty, one of Brazil’s best-preserved coastal towns, as well as four protected natural areas of the Brazilian Atlantic Forest, one of the world’s five key biodiversity hotspots. Paraty is home to an impressive diversity of species, some of which are threatened, such as the jaguar (Panthera onca), the white-lipped peccary (Tayassu pecari) and several primate species, including the woolly spider monkey (Brachyteles arachnoides), which are emblematic of the site. In the late 17th century, Paraty was the end-point of the Caminho do Ouro (Gold Route), along which gold was shipped to Europe. Its port also served as an entry point for tools and African slaves, sent to work in the mines. A defence system was built to protect the wealth of the port and the town. The historic centre of Paraty has retained its 18thcentury plan and much of its colonial architecture dating from the 18th and early 19th centuries.

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Paraty et Ilha Grande – culture et biodiversité

Situé entre les montagnes de la Serra da Bocaina et l’océan Atlantique, ce paysage culturel comprend le centre historique de Paraty, l’une des villes côtières les mieux préservées du Brésil, ainsi que quatre zones naturelles protégées de la forêt atlantique brésilienne, l’un des cinq principaux points chauds mondiaux pour la diversité biologique. Paraty accueille une diversité impressionnante d’espèces, dont certaines sont menacées, comme le jaguar (Panthera onca), le pécari à lèvres blanches (Tayassu pecari) et plusieurs espèces de primates, notamment le singe araignée laineux (Brachyteles arachnoides), emblématiques du site. À la fin du XVIIe siècle, Paraty était le point d’arrivée du Caminho do Ouro (Route de l’Or), le long duquel on acheminait le minéral pour l’expédier en Europe. Son port servit aussi de point d’entrée pour l’acheminement des outils et des esclaves africains affectés au travail dans les mines. Un système de défense fut construit afin de protéger les richesses du port et de la ville.  Le centre historique de Paraty a conservé son plan urbain du XVIIIsiècle et une grande partie de son architecture coloniale du XVIIIe et du début du XIXsiècle.

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مدينة باراتي وجزيرة إلها غراندي – المعالم الثقافية والتنوع البيولوجي

يقع هذا المنظر الثقافي بين جبال سيرا دا بوكاينا والمحيط الأطلسي، ويضم المركز التاريخي لمدينة باراتي، التي تعدّ واحدة من أكثر المدن الساحلية التي حوفظ عليها في البرازيل. ويضم الموقع إلى جانب المركز التاريخي أربع مناطق طبيعية في غابات البرازيل الأطلسية، التي تعدّ واحدة من أكبر خمس مناطق « ساخنة » للتنوع البيولوجي على مستوى العالم. وتحتوي باراتي على تنوع رائع من الأنواع المهدّد بعضها بالانقراض، مثل حيوان اليغور (النمر الأمريكي)، وحيوان البيكاري ذو الشفاه البيضاء، وبعض الفصائل الرئيسية للقرود، بما في ذلك سعدان الموريكي المنتشر في الموقع. وكانت باراتي، في نهاية القرن السابع عشر، محطة القادمين عبر طريق الذهب الذي كان يستخدم لشحن المعادن إلى أوروبا. وكان ميناؤها بمثابة مدخل لتوصيل الأدوات والعبيد الأفارقة للعمل في المناجم. وقد جرى إنشاء نظام دفاعي لحماية الثروات في الميناء والمدينة. ولا يزال المركز التاريخي لمدينة باراتي يحتفظ بمخططها الحضري كما كان في القرن الثامن عشر إلى جانب العديد من عناصر الهندسة المعمارية الاستعمارية التي تعود إلى القرن الثامن عشر وأوائل القرن التاسع عشر.

source: UNESCO/ERI
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帕拉蒂和格兰德岛-文化与生物多样性

该文化景观位于博凯纳山脉和大西洋之间,包括帕拉蒂历史市镇(巴西保存最完好的海滨城镇)、巴西大西洋沿岸森林(全球5大生物多样性热点之一)内的4个自然保护区。帕拉蒂生物种类丰富,其中不乏濒危物种,如美洲豹、白唇西猯及数种灵长类动物,包括当地标志性生物褐绒毛蛛猴。在17世纪末,帕拉蒂是向欧洲运送矿产的“黄金之路”的起点。这里的港口还是矿井工具和黑奴矿工的入境点。为了保护港口和城市财富,帕拉蒂设有一套防御体系,其历史中心保存着18世纪帕拉蒂的城市布局及18世纪至19世纪初大部分的殖民建筑。

source: UNESCO/ERI
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Парати и Илья-Гранди – культура и биоразнообразие

Расположенный между горным хребтом Серра-да-Бокайна и Атлантическим океаном, этот культурный ландшафт включает исторический центр Парати, одного из наиболее хорошо сохранившихся прибрежных городов Бразилии, а также четыре охраняемые природные зоны бразильского атлантического леса, одной из пяти ключевых «горячих точек» биоразнообразия в мире. Парати является местом обитания впечатляющего разнообразия видов, некоторые из которых находятся под угрозой исчезновения, в частности, ягуар (Panthera onca) и белобородый пекарь (Tayassu pecari), а также несколько видов приматов, включая паукообразную обезьяну (Brachyteles arachnoides) – символа этого объекта. В конце XVII века Парати служил конечным пунктом Caminho do Ouro (Золотого пути), по которому золото перевозили в Европу. Городской порт являлся важным центром перевозки грузов и рабов из Африки для работы в шахтах. В городе также была создана система обороны с целью защиты богатства порта и города. Исторический центр Парати сохранил городской план XVIII века и большую часть своей колониальной архитектуры XVIII – начала XIX веков.

source: UNESCO/ERI
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Paraty e Ilha Grande – Cultura y biodiversidad

Situado entre el Océano Atlántico y los montes de la Sierra de la Bocaina, este sitio consta de los siguientes elementos: cuatro zonas naturales protegidas de bosque atlántico brasileño, pertenecientes a una de las cinco regiones de más alta biodiversidad del planeta; y el centro histórico de la ciudad costera de Paraty, que es uno de los mejor conservados de todo el país. El sitio alberga una variedad impresionante de especies animales entre las que figuran algunas en peligro de extinción, como el jaguar (Panthera onca), el pecarí de labios blancos (Tayassu pecari) y el muriquí o mono araña lanudo (Brachyteles arachnoides), un primate endémico que es emblemático de la gran biodiversidad de la región. En lo que respecta a la ciudad, cabe señalar que a finales del siglo XVII Paraty era el punto de destino de la ruta del oro (“Caminho do Ouro”) donde se embarcaba para Europa el metal extraído en el interior del país. A su puerto también llegaban las importaciones de utillaje industrial y de mano de obra esclava africana destinada a trabajar forzosamente en las minas de oro. Un complejo de fortificaciones protegía las riquezas del puerto y la ciudad, cuyo centro histórico aún conserva el mismo ordenamiento urbano que en el siglo XVIII, así como una gran parte de los edificios de estilo colonial construidos a finales del siglo XVIII y principios del XIX.

source: UNESCO/ERI
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Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le bien Paraty et Ilha Grande – culture et biodiversité est un bien en série comprenant six éléments constitutifs, dont quatre aires protégées : le Parc national de la Serra da Bocaina, l’Aire protégée environnementale de Cairuçu, le Parc d’État d’Ilha Grande et la Réserve biologique de Praia do Sul, ainsi que le centre historique de Paraty et le Morro da Vila Velha. Le bien mixte en série, d’une superficie de 204 634 ha, est entouré par une seule zone tampon, comprenant de nombreuses petites îles, des plages et des anses. Le bien est situé dans les États de Rio de Janeiro et de São Paulo et est niché dans la majestueuse Serra do Mar, appelée localement Serra da Bocaina, dont le relief accidenté, culminant à plus de 2000 m d’altitude, délimite le paysage de la région. Le bien et sa zone tampon présentent un amphithéâtre naturel de la forêt pluviale atlantique qui descend jusqu’à la baie d’Ilha Grande. Les deux aires protégées, Réserve biologique de Praia do Sul et Parc d’État d’Ilha Grande, qui couvrent la majeure partie de la plus grande île de la baie, contiennent aussi des biens culturels qui témoignent de l’occupation de cette région par des habitants autochtones et, à partir du XVIe siècle, par des colons européens et des esclaves africains. Les principaux éléments culturels sont le centre historique de Paraty, l’une des villes côtières coloniales les mieux préservées du Brésil ; Morro da Vila Velha, où se trouvent les vestiges archéologiques du fort Defensor Perpétuo ; une partie du Caminho do Ouro (Route de l’Or) située dans les délimitations du parc national de Serra da Bocaina ; et plusieurs sites archéologiques qui témoignent de la longue occupation de la région par des populations autochtones. Le bien abrite aussi des communautés traditionnelles quilombolas, guaranis et caiçaras qui conservent les modes de vie et les systèmes de production de leurs ancêtres, ainsi que la plupart de leurs relations, rites et festivals, dont les éléments matériels et immatériels contribuent au système culturel.

Les formations forestières appartiennent à quatre classifications distinctes en fonction de leur altitude. Ce bien représente la plus grande concentration de plantes vasculaires endémiques dans le point chaud de la biodiversité de la forêt atlantique et comprend 57 % de toutes les espèces d’oiseaux endémiques de ce point chaud. Les systèmes de sédimentation fluviale du bien soutiennent des peuplements de mangroves et de restinga que l’on trouve sur les plaines côtières et fonctionnent comme d’importants écosystèmes de transition entre le milieu terrestre et le milieu marin. Les forêts, les mangroves, la restinga, les récifs et les îles du bien abritent des centaines de mammifères, amphibiens, reptiles et oiseaux, dont beaucoup sont endémiques de la forêt pluviale atlantique et menacés d’extinction. 

Les conditions géographiques de la région, une plaine côtière où la nourriture abonde et qui est un refuge naturel entouré par la mer et les montagnes couvertes de forêts, a permis son occupation par des populations autochtones depuis la préhistoire, d’abord par des chasseur-cueilleurs, puis par les Guaranis.

Les Européens, arrivés dans la région au XVIe siècle, choisirent cet emplacement parce qu’il représentait un abri sûr pour leurs navires et fut l’un des principaux points d’entrée vers l’intérieur du continent. La découverte de l’or du Minas Gerais eut pour conséquence la consolidation de la Route de l’Or qui relie la région minière à la ville de Paraty, d’où l’or, mais aussi les produits agricoles, étaient exportés vers l’Europe. Paraty fut aussi le point d’entrée des esclaves africains. Un système de défense fut conçu et construit afin de protéger les richesses du port et de la ville. Le centre historique de Paraty a conservé son plan urbain du XVIIIe siècle et une grande partie de son architecture coloniale du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Les liens entre la ville et son environnement naturel spectaculaire ont été préservés.

Critère (v) : Le paysage culturel de Paraty est un témoignage exceptionnel de l’interaction humaine avec l’environnement. Depuis les temps préhistoriques, des groupes humains ont vécu en interaction avec le paysage et ont exploité les ressources naturelles terrestres et aquatiques qui caractérisent la région et encadrent le territoire bâti, produisant des établissements et accordant une valeur culturelle à des caractéristiques naturelles, évoluant tout en conservant les éléments naturels les plus importants. Les communautés de langue tupi-guarani entretiennent une relation étroite avec la forêt atlantique qui implique un haut degré de gestion et la connaissance et la maîtrise approfondies des différents écosystèmes et formations forestières. Les communautés traditionnelles de Paraty ont fondé leurs cultures sur des activités liées à l’utilisation du territoire et de la mer ; l’activité de pêche traditionnelle est encore intense, en particulier pour les communautés caiçaras et autour du centre historique de Paraty. Les groupes quilombolas, descendants des Africains réduits en esclavage pendant la période coloniale, ont créé leurs propres modèles culturels dans le contexte du paysage de la forêt atlantique. Le changement climatique mondial ainsi que la récurrence et la gravité des catastrophes naturelles font du paysage culturel de Paraty une zone de grande vulnérabilité.

Critère (x) : Le bien Paraty et Ilha Grande – culture et biodiversité est situé dans le point chaud de la forêt atlantique, un des cinq principaux points chauds mondiaux pour la diversité biologique, et le bien est connu pour sa grande richesse en espèces endémiques. Cette région doit sa biodiversité particulièrement remarquable à la diversité unique des paysages de haute montagne avec des variations altitudinales prononcées et des écosystèmes qui s’étendent du niveau de la mer jusqu’à environ 2000 mètres. Le bien est remarquable par la présence d’au moins 11 Zones clés de la biodiversité (ZCB). Cette partie de la forêt atlantique est la plus riche pour l’endémisme des plantes vasculaires du point chaud, avec quelque 36 espèces de plantes rares, dont 29 sont endémiques du site. Parmi les plantes rares du site, il y a des espèces de plantes herbacées, des épiphytes, des buissons et des arbres qui occupent des habitats spécifiques dans les milieux forestiers, sur les berges sableuses et le long des cours d’eau. Avec 450 espèces recensées, les oiseaux représentent 60 % des espèces en danger de la faune vertébrée identifiée dans le bien. Paraty et Ilha Grande – culture et biodiversité abrite 45 % de toute l’avifaune de la forêt atlantique, notamment 57 % de toutes les espèces d’oiseaux endémiques du point chaud. Le bien s’enorgueillit de posséder une richesse impressionnante d’espèces appartenant à presque tous les taxons : 125 espèces d’anoures (grenouilles et crapauds) ont été recensées, ce qui représente 34 % des espèces connues de la forêt atlantique, et environ 27 espèces de reptiles sont connues dans le site. Cent cinquante espèces de mammifères vivent dans le bien, notamment des primates d’importance mondiale comme le singe araignée laineux, considéré comme une espèce emblématique du site. Les plus grands éléments constituant le bien sont également importants pour des espèces qui se déplacent beaucoup comme le jaguar, le puma, le pécari à lèvres blanches et les primates. Le bien abrite aussi une biodiversité et un endémisme marins comparativement aussi élevés.

Intégrité

En ce qui concerne les éléments culturels du bien mixte en série, le centre historique de Paraty et le Morro da Vila Velha en sont les principaux éléments ; leurs délimitations comprennent les attributs nécessaires pour transmettre leur contribution à la valeur universelle exceptionnelle du bien et ils sont protégés de manière appropriée. D’autres éléments culturels tels que le site archéologique de Paraty-Mirim, le tronçon de la Route de l’Or situé dans le parc national de Serra da Bocaina, les sites archéologiques témoignant des différentes périodes d’occupation de la région, et les communautés traditionnelles autochtones, les caiçaras et les quilombolas sont inclus dans les délimitations des quatre éléments constitutifs essentiellement naturels. Les attributs culturels nécessaires pour transmettre la valeur universelle exceptionnelle du bien sont compris et correctement protégés.

En ce qui concerne les éléments naturels, le bien coïncide avec des zones de couverture forestière dense, dans la forêt atlantique qui était autrefois très vaste, et la majeure partie du site est comprise dans les aires protégées du Réseau national des aires naturelles protégées (SNUC), ce qui contribue au maintien de l’intégrité environnementale du paysage. L’intégrité de ce paysage est attestée par la présence d’espèces qui ont besoin de vastes habitats intacts. Pour confirmer l’intégrité écologique du bien, il serait utile de conduire de nouvelles études sur la population estimée de jaguars dans le bien inscrit et de rassembler des données sur leurs déplacements. Du point de vue marin, comme la baie elle‑même est intégrée dans la zone tampon, il est essentiel que les stratégies et recommandations présentées dans le « Projet de gestion intégrée de l’écosystème de la baie d’Ilha Grande » soient réellement appliquées pour protéger de manière adéquate l’état de l’écosystème de la baie d’Ilha Grande.

Les éléments constitutifs combinés et leur taille globale, avec la zone tampon, sont suffisants pour garantir l’intégrité, mais la connectivité entre ces éléments devra être préservée pour maintenir la fonctionnalité écologique à l’échelle du bien. Toute perte de connectivité et/ou réduction de la taille fonctionnelle d’une partie du bien porterait préjudice à son intégrité. La gestion de la zone tampon est donc d’importance critique pour l’état général des valeurs du bien.

Dans la partie méridionale du site, là où il y a un chevauchement entre le Parc d’État de la Serra do Mar dans l’État de São Paulo et le Parc national de Bocaina, se trouve le seul endroit de la côte Atlantique où la totalité du gradient altitudinal, entre le littoral et le sommet de la montagne, est incluse dans les aires protégées. La baie d’Ilha Grande présente un des taux de connectivité les plus élevés entre les écosystèmes forestiers de la forêt atlantique et les écosystèmes du littoral côtier, contribuant à la représentation et à la préservation des attributs naturels.

Authenticité

Dans le cadre du bien en série, le centre historique de Paraty et le Morro da Vila Velha conservent tous deux un haut degré d’authenticité. Le centre historique de Paraty a conservé son plan d’origine et présente globalement un haut degré d’authenticité de forme, de conception, de matériaux et de substance. Bien que la ville ait connu une certaine expansion au fil du temps, l’authenticité de son cadre peut être considérée comme acceptable, en particulier par rapport à la mer et au paysage montagneux environnant. L’authenticité des fonctions est également acceptable, car la ville reste le « centre de vie » des communautés locales, bien que certains bâtiments soient transformés à des fins touristiques. D’autres attributs culturels, tels que le fort Defensor Perpétuo et le tronçon de la Route de l’Or, possèdent également un haut degré d’authenticité de forme, de conception, de matériaux et de substance et de cadre ; l’utilisation actuelle du fort en tant que musée est logique, car sa fonction d’origine a disparu depuis longtemps. L’authenticité des établissements des communautés traditionnelles est tout à fait remarquable, car les groupes autochtones, les caiçaras et les quilombolas, conservent leurs pratiques et modes de vie traditionnels. Le tourisme pourrait avoir un impact qui nécessiterait un contrôle approprié grâce à des mécanismes de gestion et de protection.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Les éléments culturels du bien mixte sont protégés par une série d’instruments juridiques relevant des trois niveaux de gouvernement. La première protection juridique visant le centre historique de Paraty fut le décret-loi d’État n° 1.450 du 18 septembre 1945, qui désignait Paraty monument historique de l’État de Rio de Janeiro. Le décret plaçait l’ensemble urbain et architectonique traditionnel de Paraty sous la supervision de l’Institut national du patrimoine historique et artistique (IPHAN). Depuis lors, un grand nombre d’instruments juridiques sont venus renforcer la protection du centre historique ainsi que d’autres éléments culturels du bien en série. L’état de conservation du centre historique de Paraty et d’autres éléments culturels est satisfaisant et des mesures de conservation mises en place ont été menées sous la direction de l’IPHAN.

En ce qui concerne les valeurs naturelles du bien, tous les éléments sont protégés par la législation municipale, d’État et fédérale. Le Parc national de la Serra da Bocaina est géré par ICMBio, l’agence fédérale du Ministère brésilien de l’environnement pour les aires protégées. Le Parc d’État d’Ilha Grande, la Réserve biologique de Praia do Sul et la Réserve écologique de Juatinga sont gérés par l’Institut d’environnement de l’État de Rio de Janeiro (INEA). Le Centre historique de Paraty est protégé par l’Institut national pour le patrimoine historique et artistique (IPHAN) depuis 1958. ICMBio, INEA et le Ministère de l’environnement, ainsi qu’IPHAN et le Ministère de la citoyenneté assurent une protection et une gestion institutionnelles adéquates à long terme aux éléments du bien et à la zone tampon. Toutes les aires protégées ont leur propre budget annuel pour garantir l’application des mesures de recherche, de formation, de protection et de conservation. 

Chaque élément constitutif du bien en série dispose de son propre système de gestion : la première organisation responsable de la conservation et de la gestion des éléments culturels de la série est l’IPHAN, qui dispose d’un bureau local à Paraty. Un plan de gestion global, en cours d’élaboration, est doté d’objectifs, d’une mission, d’une vision et d’une structure de gestion appropriés ; différentes étapes pour achever le plan ont été entreprises, ainsi que le « Plan de gestion et matrice des responsabilités ».

Les pressions du tourisme et du développement s’expliquent par l’emplacement du bien entre deux mégalopoles : São Paolo et Rio de Janeiro. Bien que l’usage public soit inclus dans les plans sectoriels envisagés, une stratégie spécifique du tourisme, orientée vers la conservation des attributs qui transmettent la valeur universelle exceptionnelle, l’authenticité et l’intégrité du bien tout en assurant son caractère durable, et en tenant compte dans les zones fragiles du point de vue écologique et culturel devrait être élaborée et mise en œuvre. La gestion de la préparation aux risques devrait aussi être intégrée.

Il importe de comprendre et de gérer le contexte du bien compte tenu de la présence de centrales nucléaires dans une partie de la zone tampon ainsi que des impacts existants de l’industrie pétrolière. Les menaces que constituent la pollution thermique et chimique et les impacts du transport maritime, entre autres, sont très graves et pourraient compromettre une bonne partie de la valeur esthétique et écologique des zones côtières du bien proposé. Il est donc vital de mettre en place des mécanismes de planification et de réaction. 

Bien que les communautés traditionnelles aient participé à l’élaboration de la proposition d’inscription et des processus de gestion, leur rôle doit être renforcé de manière à garantir que l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial sera une source de développement durable dans le cadre de la préservation de leurs modes de vie traditionnels et de leurs relations avec l’environnement naturel.

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