Nos derniers articles

Palais et jardins de Schönbrunn

Découvrir les Palais et jardins de Schönbrunn

Résidence impériale des Habsbourg du XVIIIe siècle à 1918, l’œuvre des architectes Johann Bernhard Fischer von Erlach et Nicola Pacassi recèle quantité de chefs-d’œuvre des arts décoratifs. Elle constitue, avec ses jardins, où fut ouvert en 1752 le premier parc zoologique au monde, un exceptionnel ensemble baroque et un parfait exemple de Gesamtkunstwerk

.

Valeur universelle exceptionnelle des Palais et jardins de Schönbrunn

Brève synthèse

Le Palais de Schönbrunn et ses jardins est un site exceptionnel car il constitue l’un des ensembles baroques de son genre les plus imposants et les mieux conservés d’Europe. Il représente en outre un symbole matériel éloquent de la puissance et de l’influence de la maison de Habsbourg sur une longue période de l’histoire européenne, de la fin du XVIIe siècle au début du XXe siècle.

Il est impossible de séparer les jardins du palais, dont ils constituent une extension organique : c’est un excellent exemple de Gesamtkunstwerk, fusion magistrale de nombreuses formes artistiques.

Petit pavillon de chasse devenu résidence d’été des Habsbourg, Schönbrunn a été reconstruit après sa destruction totale au cours de la dernière attaque turque en 1683. Au cours de la reconstruction, le projet fut développé pour devenir une résidence d’été impériale de la cour. À ce titre, il représente l’ascension et la splendeur de l’empire des Habsbourg. À l’apogée du pouvoir des Habsbourg au début du XVIIIe siècle, lorsque la Vienne impériale, à l’exemple des Turcs, témoigna de son ascendant retrouvé dans des exemples spectaculaires du nouvel art baroque, Schönbrunn devint l’un des plus importants projets de construction résidentielle de la capitale.

Les vastes jardins baroques et leurs constructions (Gloriette, « ruines romaines » et autres) et la statuaire attestent la dimension et les fonctions impériales du palais. L’intention d’origine, lors de leur conception au XVIIIe siècle, fut à la fois de glorifier la maison de Habsbourg et de rendre hommage à la nature. L’Orangerie, à l’est du corps de bâtiment principal du palais, est la plus longue du monde avec ses 186 m de long. La grande serre à palmiers est une structure métallique impressionnante de 114 m de long, divisée en trois parties, édifiée en 1880 grâce à des techniques mises au point en Angleterre.

Critère (i) : Le Palais et les jardins de Schönbrunn sont un exemple particulièrement bien préservé d’ensemble résidentiel princier baroque, qui constitue un exemple exceptionnel de Gesamtkunstwerk, fusion magistrale de nombreuses formes artistiques.

Critère (iv) : Le Palais et les jardins de Schönbrunn sont exceptionnels car ils conservent la trace des modifications effectuées au cours de plusieurs siècles, qui illustrent de façon très vivante les goûts, les intérêts et les aspirations d’une succession de monarques de la maison de Habsbourg.

Intégrité

Hormis quelques modifications mineures effectuées au XIXe siècle, le bien comprend tous les éléments du Palais et des jardins de Schönbrunn. La taille de ce bien lui permet de présenter une représentation complète des caractéristiques d’un palais impérial. Aucun des attributs du bien n’est menacé. L’intégrité visuelle du bien est néanmoins vulnérable aux aménagements de grande hauteur réalisés à Vienne.

Authenticité

Le bâtiment d’origine a été considérablement étendu et modifié depuis sa construction, pour satisfaire les goûts et les exigences des empereurs successifs. Aucune modification importante n’a affecté les structures depuis les travaux des façades commandés par François Ier au début du XIXe siècle. Le mobilier et la décoration des appartements impériaux, le théâtre, la chapelle et d’autres éléments importants sont entièrement authentiques. Le dessin du parc baroque est également quasiment inchangé et les techniques traditionnelles du XVIIIe siècle sont toujours utilisées pour l’émondage des arbres et la taille des buissons. Schönbrunn n’a pas changé, semble-t-il, depuis 1918, lorsqu’il est devenu propriété de la République d’Autriche. Il est depuis fidèlement conservé en l’état, que ce soit en matière de conception originale et de décoration, ou de restauration à l’identique après les dégâts causés pendant la guerre. L’ensemble du Palais et des jardins peut être considéré comme un exemple exceptionnel de Gesamtkunstwerk en raison de la parfaite conservation de l’originalité de son architecture, de la conception et de l’ameublement du palais, ainsi que du maintien de la relation spatiale et visuelle entre les bâtiments et le parc.

Besoins en matière de protection et de gestion

Les bâtiments et jardins sont la propriété de la République d’Autriche. Depuis le 1er octobre 1992, le bien est géré par le Schloss Schönbrunn Kultur- und Betriebsgesellschaft mbH (Ltd), entreprise d’État. L’entretien des jardins est confié au Service fédéral des Jardins (Bundesgärten).

Le bien est protégé au niveau fédéral et provincial. Les zones qui entourent le bien ont été classées zones de protection et délimitent également la zone tampon. La Ville de Vienne contrôle ces abords par des réglementations de zonage et d’urbanisme. Il reste cependant à s’assurer en permanence que la ligne des toits et les perspectives visuelles depuis le bien ne sont pas compromises par des bâtiments de grande hauteur aux environs.

La gestion professionnelle quotidienne du bien s’effectue à partir d’un budget, de personnel et de plans d’investissement ayant fait l’objet d’un accord. Conformément aux demandes du Bureau fédéral de Protection des Monuments et de la Ville de Vienne, ces plans sont établis et mis en œuvre par des spécialistes employés par l’État fédéral. La « Schönbrunn Akademie » propose également des programmes de formation sur la gestion du patrimoine et des sujets techniques précis.

Les budgets de fonctionnement sont financés par des recettes perçues par l’entreprise chargée de la gestion, avec le soutien de l’État fédéral. Dans la zone tampon, des fonds sont mis à disposition par la Ville de Vienne.

© UNESCO https://whc.unesco.org/fr/list/786 Le Centre du Patrimoine mondial. Tous droits réservés.

Le château de Schönbrunn (/ʃønbʁun/) est un élément significatif de la culture autrichienne. Depuis les années 1960, c’est l’un des sites touristiques les plus visités de Vienne.

Le château de Schönbrunn est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996. Le château se trouve à Hietzing, à l’ouest du centre-ville de Vienne. Du XIVe au XVIIe siècle, plusieurs édifices se sont dressés sur ce site.

Auparavant se trouvait à cet emplacement le Katterburg, propriété du maire de Vienne.

En 1569, Maximilien II du Saint-Empire acheta le terrain où se trouvent aujourd’hui les parcs et différents bâtiments. Il montra un certain intérêt pour le zoo qui venait d’être créé, et essaya d’y apporter en plus des plantations d’espèces végétales rares.

Le nom Schönbrunn est attribué à l’empereur Matthias (1557-1619), qui aurait découvert lors d’une excursion à la chasse une source particulièrement belle (en allemand schöner Brunnen, « belle fontaine »). Au cours du siècle suivant, la famille impériale s’en servit comme résidence d’été, mais les invasions turques entraînèrent sa quasi-destruction.

Les jardins à la française du parc furent dessinés en 1695 par un élève de Le Nôtre, Jean Tréhet. Le parc comprend de fausses ruines romaines et une orangerie, apanage des palais de grand luxe de cette époque.

Le sommet du parc est occupé par la Gloriette, édifice de style néo-classique, dessinée par Ferdinand de Hohenberg, d’où l’on dispose d’une vue panoramique sur le château et sur la ville de Vienne.

Chaque année au début de l’été, le parc accueille son concert de nuit d’été (Sommernachtskonzert) donné par l’Orchestre philharmonique de Vienne, un événement gratuit de musique classique qui attire lors de chaque édition plus de 100 000 personnes

Fondé en 1752, le zoo de Schönbrunn est le plus ancien zoo du monde. Le pavillon où les membres de la Maison de Habsbourg-Lorraine venaient observer les fauves a été conservé. C’est l’un des rares zoos au monde à abriter des pandas géants.

Le château sert de lieu de tournage de la série de films Sissi, reprenant les décors authentiques qu’a visité l’impératrice : Sissi (1955), Sissi impératrice (1956) et Sissi face à son destin (1957).

En 2018, une équipe de l’émission Secrets d’histoire a tourné plusieurs séquences au château dans le cadre d’un numéro consacré à Marie-Thérèse de France, intitulé Madame Royale, l’orpheline de la Révolution, diffusé le 12 juillet 2018 sur France 2

Afficher Masquer les points