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La Grande Barrière

Great Barrier Reef

The Great Barrier Reef is a site of remarkable variety and beauty on the north-east coast of Australia. It contains the world’s largest collection of coral reefs, with 400 types of coral, 1,500 species of fish and 4,000 types of mollusc. It also holds great scientific interest as the habitat of species such as the dugong (‘sea cow’) and the large green turtle, which are threatened with extinction.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

La Grande Barrière

Au nord-est de la côte australienne, le plus grand ensemble corallien du monde offre, avec ses 400 espèces de coraux, ses 1 500 espèces de poissons et ses 4 000 espèces de mollusques, un spectacle d’une variété et d’une beauté extraordinaires et d’un haut intérêt scientifique. C’est aussi l’habitat d’espèces menacées d’extinction, comme le dugong et la grande tortue verte.

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حاجز الشعب المرجانية الكبير

في شمال شرق الساحل الأسترالي، تجد أكبر مجمع مرجاني في العالم يعرض، بالإضافة إلى أجناسه ال400 من المرجان، 1500 نوع من أنواع السمك و 4000 نوع من الحيوانات الرخوية ضمن مشهد كثير التنوع والجمال وشديد الأهمية من الناحية العلمية. إنه أيضاً مسكن لأجناس مهدّدة بالانقراض مثل الدودونغ والسلحفاة الخضراء الكبيرة.

source: UNESCO/ERI
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大堡礁

大堡礁位于澳大利亚东北海岸,这里物种多样、景色迷人,有着世界上最大的珊瑚礁群,包括400种珊瑚、1500种鱼类和4000种软体动物。大堡礁还是一处得天独厚的科学研究场所,因为这里栖息着多种濒临灭绝的动物,比如儒艮(“美人鱼”)和巨星绿龟。

source: UNESCO/ERI
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Большой Барьерный Риф

Большой Барьерный Риф – исключительно живописная и мозаичная местность у северо-восточного побережья Австралии. Это самое крупное в мире скопление коралловых рифов, где отмечено 400 видов кораллов, 1,5 тыс. видов рыб и 4 тыс. видов моллюсков. Данный район представляет собой большой научный интерес и в качестве местообитания дюгоня и зеленой черепахи – видов, находящихся на грани исчезновения.

source: UNESCO/ERI
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La Gran Barrera

A lo largo de la costa noroccidental de Australia se halla el conjunto de arrecifes coralíferos más extenso del mundo. Con sus 400 tipos de coral, sus 1.500 especies de peces y sus 4.000 variedades moluscos, la Gran Barrera ofrece un espectáculo de variedad y belleza extraordinarias, así como un gran interés científico. Además, este sitio es el hábitat de algunas especies en peligro de extinción como el dugongo y la gran tortuga verde.

source: UNESCO/ERI
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グレート・バリア・リーフ

グレート・バリア・リーフは、オーストラリアの北東部の海岸沿いに広がる世界最大級のサンゴ礁。全長約2000km,面積約35万k㎡もの大きさで、多くのサンゴ、魚類などが生息している。

source: NFUAJ

Groot Barrièrerif

Het Groot barrièrerif is een plek van opmerkelijke verscheiden- en schoonheid. Het rif ligt aan de noordoostkust van Australië en bevat de grootste collectie koraalriffen ter wereld. Zo zijn er 360 soorten harde koralen, 1.500 soorten vis en 5.000 soorten weekdieren te vinden. Daarnaast is het gebied de thuisbasis van meer dan 175 soorten vogels en biedt het een grote diversiteit aan sponsdieren, anemonen, zeewormen en schaaldieren. Het Groot barrièrerif is ook van groot wetenschappelijk belang als habitat van diersoorten als de dugong (‘zeekoe’) en de grote groene schildpad, die met uitsterven worden bedreigd.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse 

La Grande Barrière constitue, en tant qu’écosystème de récifs coralliens le plus étendu du monde, une entité exceptionnelle d’importance mondiale. La quasi-totalité de cet écosystème, couvrant une superficie de 348 000 km² le long d’une zone latitudinale contiguë de 14o (10S à 24S), a été inscrite au patrimoine mondial en 1981. La Grande Barrière (ci‑après désigné « GB ») présente une grande diversité perpendiculairement au plateau continental, dans une zone allant de la laisse de basse mer le long du littoral de l’Australie jusqu’à 250 kilomètres en mer. Cette grande variété de profondeurs marines inclut des eaux côtières peu profondes, des récifs situés au milieu et en bordure du plateau continental et, au-delà de ce plateau, des eaux océaniques de plus de 2 000 mètres de profondeur.

La GB comprend environ 2 500 récifs distincts de tailles et de formes diverses et plus de 900 îles allant de petits bancs de sable ou de cayes de plus grande taille couvertes de végétation à de larges îles continentales escarpées s’élevant, dans un cas, à plus de 1 100 mètres au-dessus de la mer. Ensemble, ces paysages terrestres et marins forment l’un des sites maritimes les plus spectaculaires du monde.

Avec son étendue latitudinale et sa diversité perpendiculairement au plateau continental, et aussi du fait de la diversité liée aux différentes hauteurs de la colonne d’eau, la GB abrite une gamme unique au monde de communautés écologiques, d’habitats et d’espèces. La diversité des espèces et des habitats et leur interconnectivité font de la GB l’un des écosystèmes naturels les plus riches et les plus complexes de la Terre. On y a recensé plus de 1 500 espèces de poissons, environ 400 espèces de coraux, 4 000 espèces de mollusques et près de 240 espèces d’oiseaux, ainsi qu’une grande diversité d’éponges, d’anémones, de vers marins, de crustacés et d’autres espèces. Aucun autre bien du patrimoine mondial ne contient une telle biodiversité. Cette diversité, en particulier les espèces endémiques, explique l’énorme importance scientifique et la valeur intrinsèque de la GB, qui contient également un nombre important d’espèces menacées. Au moment de l’inscription, l’évaluation de l’UICN notait : « si, dans le monde entier, un seul site de récifs coralliens devait être inscrit à la liste du patrimoine mondial, ce devrait être celui de la Grande Barrière ».

Critère (vii) : La GB est d’une beauté naturelle exceptionnelle aussi bien au-dessus de la mer que dans ses parties immergées et elle offre quelques-uns des paysages les plus spectaculaires du monde. Elle est l’une des structures vivantes qui sont visibles de l’espace, où elle apparaît comme un enchaînement complexe de structures récifales le long de la côte nord-est de l’Australie.

Vu d’avion, le panorama de récifs, d’îles et de bancs de coraux se présente comme une vaste mosaïque de paysages marins inégalés de formes et de tailles diverses. L’archipel des îles Whitsunday offre un paysage magnifique d’îles vertes à la végétation abondante et de plages de sable spectaculaires longeant des eaux azurées. Ce paysage contraste avec les vastes forêts de mangrove du chenal d’Hinchinbrook et les montagnes escarpées recouvertes de végétation de l’île Hinchinbrook, avec leurs ravins de forêt tropicale luxuriante, qui disparaissent régulièrement derrière les nuages.

Un grand nombre des cayes abritent des colonies reproductrices d’oiseaux marins et de tortues marines d’importance mondiale ; l’île Raine est la plus grande aire de reproduction de tortues vertes de la planète. Sur certaines îles continentales, de grands rassemblements de papillons en hivernage ont lieu régulièrement.

Sous la surface de l’océan se découvrent en abondance des formes, des tailles et des couleurs diverses ; des assemblages spectaculaires de coraux durs et mous, par exemple, et des milliers d’espèces de poissons de récif donnent à voir une myriade de couleurs lumineuses et des formes multiples. Cod Hole près de l’île Lizard, connu dans le monde entier, est l’une des nombreuses attractions touristiques. Parmi les autres phénomènes naturels exceptionnels associés à la Grande Barrière, on peut citer la reproduction annuelle des coraux, les migrations de baleines, la nidification des tortues, ainsi que les importantes concentrations de reproducteurs de nombreuses espèces de poissons.

Critère (viii) : La GB, qui s’étend sur 2 000 kilomètres le long de la côte du Queensland, est un exemple remarquable d’écosystème d’importance mondiale dont l’évolution se poursuit depuis des millénaires. La région a été gelée et inondée au cours d’au moins quatre cycles glaciaires et interglaciaires et, depuis 15 000 ans, les récifs se développent sur le plateau continental.

Pendant les périodes glaciaires, le niveau de l’océan a baissé, laissant à nu les récifs sous la forme de collines de calcaire érodé aplaties au sommet. De larges cours d’eau ont tracé un cours sinueux entre ces collines et la ligne du littoral s’est déplacée vers l’est. Pendant les périodes interglaciaires, l’élévation du niveau de l’océan a provoqué la formation d’îles continentales et de cayes coralliennes et suscité de nouvelles phases de croissance du corail. Les traces de cette histoire de l’environnement sont toujours visibles au cœur des anciens coraux massifs.

La GB, qui est aujourd’hui le plus grand écosystème de récifs coralliens du monde, comprend à la fois des récifs côtiers frangeants, des récifs de plateau continental et des récifs exposés au large, à tous les stades de développement. Les processus d’évolution géologique et géomorphologique sont bien représentés et relient les îles continentales, les cayes coralliennes et les récifs. La diversité actuelle des paysages marins et terrestres est le produit de l’évolution du climat, des variations du niveau de l’océan et de la force d’érosion d’éléments tels que le vent et l’eau sur de longues durées. 

Un tiers de la GB se situe au-delà de la limite au large des récifs moins profonds ; cette zone est celle de la pente continentale et se caractérise par des eaux océaniques profondes et des plaines abyssales.

Critère (ix) : La diversité d’importance mondiale de la morphologie des récifs et des îles est le reflet de processus géomorphologiques, océanographiques et environnementaux en cours. La connectivité complexe sous l’axe perpendiculaire au plateau continental, l’axe du littoral et l’axe vertical est influencée par des courants océaniques dynamiques et la poursuite de processus écologiques tels que les remontées d’eaux profondes et la dispersion et la migration des larves. 

L’érosion et l’accumulation des récifs coralliens, des bancs de sable et des cayes coralliennes se combinent à des processus similaires le long de la côte et autour des îles continentales. La présence de lits d’algues Halimeda étendus témoigne de la poursuite active de processus de calcification et d’accumulation pendant des milliers d’années.

D’un point de vue biologique, la diversité exceptionnelle de la GB est le reflet de la maturité d’un écosystème dont l’évolution a commencé il y a des millénaires ; des données témoignent de l’évolution des coraux durs et d’autres espèces de faune. Les groupes de faune marine d’importance mondiale représentés sur le site comprennent plus de 4 000 espèces de mollusques, plus de 1 500 espèces de poissons, ainsi qu’une grande diversité d’éponges, d’anémones, de vers marins, de crustacés et de nombreuses autres espèces. Le développement de la couverture végétale des cayes et des îles continentales montre l’importance du rôle des oiseaux comme le carpophage luctuose dans des processus tels que la dispersion des graines et la colonisation végétale. 

Les liens étroits existant toujours entre les aborigènes et les populations insulaires du détroit de Torres et leur environnement marin permettent de voir l’interaction de l’homme et de l’environnement naturel, qui se manifeste entre autres par de nombreux entassements de coquillages (middens) et pièges à poissons, ainsi que par la désignation de lieux mythiques et la présence de totems marins.

Critère (x) : Du fait de sa très grande taille et diversité, la GB est l’un des écosystèmes les plus riches et les plus complexes de la planète, et l’un des plus importants aux fins de la conservation de la biodiversité. Ce site d’une étonnante diversité abrite des dizaines de milliers d’espèces marines et terrestres, dont beaucoup présentent une importance mondiale en termes de conservation.

Cette étendue de récifs coralliens est d’une très grande complexité et comprend environ 400 espèces de coraux appartenant à 60 genres différents. Elle s’accompagne aussi de grandes aires inter-récifales qui sont importantes d’un point de vue écologique. Les zones marines peu profondes abritent la moitié de la diversité recensée au niveau mondial des mangroves et de nombreuses espèces de prairie sous-marine. Les eaux marines sont elles-mêmes une importante aire d’alimentation de l’une des populations les plus nombreuses du dugong, qui est une espèce menacée. Au moins 30 espèces de baleines et de dauphins sont également présentes dans le site qui est une importante zone de vêlage de la baleine à bosse. 

Six des sept espèces de tortue marine recensées dans le monde sont représentées dans la GB. Outre l’île Raine, qui est la plus grande aire de reproduction de tortues vertes de la planète, la GB comprend de nombreux sites de reproduction des tortues marines qui sont importants au plan régional.

Environ 242 espèces d’oiseaux ont été recensées dans la GB. Vingt-deux espèces d’oiseaux marins se reproduisent sur des cayes et certaines îles continentales ; certaines de ces aires de reproduction ont une importance mondiale; d’autres espèces d’oiseaux marins utilisent également le site. Les îles continentales abritent des milliers d’espèces végétales et les cayes coralliennes ont une flore et une faune distinctives.

Intégrité

L’intégrité écologique de la GB bénéficie des dimensions incomparables et du bon état actuel de conservation de l’ensemble du bien. Au moment de l’inscription, on a considéré que l’inclusion quasi‑entière de la Grande Barrière dans le bien était le seul moyen d’assurer l’intégrité des écosystèmes de récifs coralliens dans toute leur diversité.

Le bien est soumis à un certain nombre d’impacts naturels comme les cyclones, les invasions d’acanthasters pourpres et l’afflux brutal de grandes quantités d’eau douce sous l’effet d’événements climatiques extrêmes. Diverses activités humaines, comme le tourisme, le transport maritime et les développements côtiers, notamment sous forme d’équipements portuaires, sont aussi présentes. La GB est encore confrontée à certaines perturbations héritées d’activités antérieures à l’inscription du bien sur la liste du patrimoine mondial.

A l’échelle d’un écosystème comme celui de la GB, la plupart des habitats et des groupes d’espèces ont la capacité de surmonter les perturbations ou de soutenir les impacts en cours. Le bien est en grande partie intact et y sont représentés le plus grand nombre possible de processus écologiques, physiques et chimiques marins, depuis les eaux du littoral à celles des grands fonds abyssaux, ce qui permet le maintien des relations naturelles entre les divers éléments interdépendants essentiels.

Certains des processus écologiques, physiques et chimiques essentiels sont indispensables à la conservation à long terme des écosystèmes marins et insulaires. La biodiversité associée à ces processus se trouvant pour une part hors des limites du bien, les programmes de conservation, pour être efficaces, doivent prendre en compte à la fois les bassins versants, les aires marines et les zones côtières proches.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

La GB couvre environ 348 000 km². La plus grande partie du bien se trouve à l’intérieur du Parc marin de la Grande Barrière : d’une superficie de 344 400 km², ce parc marin fédéral englobe pratiquement 99% du bien. Les limites de la compétence légale du Parc marin de la Grande Barrière correspondent à la laisse de basse mer sur le littoral de l’Australie (exception faite des zones portuaires) et autour des îles (à l’exception de 70 îles du Parc marin qui sont gérées par l’échelon fédéral). La GB inclut en outre plus de 900 îles placées sous la juridiction de l’état du Queensland, dont la moitié environ a été déclarées « parc national », et les eaux intérieures du Queensland qui se situent dans les limites du bien du patrimoine mondial (y compris plusieurs zones portuaires établies de longue date).

Le bien du patrimoine mondial est et a toujours été géré comme une zone à usages multiples. Ces usages comprennent un certain nombre d’activités commerciales et de loisirs. La gestion d’un bien du patrimoine mondial aussi étendu et aussi emblématique est compliquée par le chevauchement des compétences entre l’état du Queensland et l’Etat fédéral. La Direction du Parc marin de la Grande Barrière, un organe gouvernemental indépendant, est chargée de la protection et de la gestion du parc marin.  La loi de 1975 sur le Parc marin de la Grande Barrière a été amendée en 2007 et 2008 et prévoit maintenant « la protection et la conservation à long terme (…) de la Région de la Grande Barrière », en mentionnant spécifiquement la prise en compte des « responsabilités de l’Australie au titre de la Convention du patrimoine mondial ».

L’état du Queensland est responsable de la gestion du Parc marin côtier de la Grande Barrière, créé par la loi de 2004 sur les parcs marins du Queensland. Les deux parcs marins sont contigus ; le parc marin du Queensland couvre la zone située entre la laisse de basse et de haute mer et une grande partie des eaux situées à l’intérieur des limites de la juridiction du Queensland. Le Queensland est aussi responsable de la gestion de la plupart des îles.

Le chevauchement des compétences légales signifie que les deux gouvernements reconnaissent effectivement l’importance de législations complémentaires et d’une gestion complémentaire des îles et des eaux environnantes. De solides partenariats coopératifs et des accords formels ont été établis entre le gouvernement fédéral australien et le gouvernement de l’état du Queensland. En outre, de solides relations ont été développées entre les gouvernements, d’une part, et les entreprises commerciales et de loisirs, les institutions de recherche et les universités, d’autre part. Collectivement, ces mesures permettent d’agir globalement sur la gestion d’un cadre beaucoup plus étendu que les seules îles et aires marines.

Les activités de développement et d’utilisation des sols dans les zones côtières et les bassins versants situés à proximité du bien affectent aussi de manière fondamentale et décisive les valeurs propres au bien. Le gouvernement du Queensland est responsable de la gestion des ressources naturelles et de la planification de l’utilisation des sols dans les îles, sur le littoral et dans l’arrière-pays à proximité de la Grande Barrière. Divers textes de loi fédéraux et du Queensland protègent également la valeur universelle exceptionnelle du bien, notamment sous l’angle de la qualité de l’eau, du contrôle du transport maritime, du rejet de déchets en mer, de la gestion halieutique et de la protection de l’environnement.

La loi fédérale de 1999 sur la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité (loi EPBC) fournit un cadre global de protection des valeurs du patrimoine mondial à l’égard des activités de développement inopportunes, y compris les mesures internes et externes susceptibles d’affecter les valeurs du patrimoine. Toute proposition de développement est donc soumise à un processus rigoureux d’évaluation d’impact environnemental, qui s’accompagne souvent d’une consultation publique, au terme duquel le ministre fédéral décide d’approuver ou de rejeter cette proposition, ou de l’approuver sous certaines conditions visant à atténuer tout impact important. Un amendement récent à la loi sur la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité inclut le Parc marin de la Grande Barrière parmi les sites à prendre en compte dans l’examen des questions d’importance environnementale nationale, ce qui assure une protection supplémentaire des valeurs du site de la GB. 

Le zonage du Parc marin de la Grande Barrière et du parc côtier contigu sont conçus de manière à permettre une large gamme d’usages raisonnables tout en assurant la protection globale du bien, avec pour but premier la conservation. Les diverses catégories de zones prévoient un niveau de protection croissant pour les « aires de conservation essentielles », qui comprennent 115 000 km² de zones de « non-pêche » et d’« accès interdit » à l’intérieur du site.

Bien que le plan de zonage constitue la pierre angulaire de la gestion et qu’il fournisse une base spatiale pour déterminer où autoriser nombre des activités, le zonage n’est que l’un des nombreux outils et politiques de type spatial appliqués collectivement pour protéger la GB. Certaines activités sont mieux gérées à l’aide d’autres outils de gestion spatiale et temporelle comme les plans de gestion, les aires de gestion spéciale, les accords avec les propriétaires traditionnels et les permis (souvent liés à des aires spécifiques ou plus réduites à l’intérieur d’une zone et qui rendent possible un niveau de gestion plus détaillé que le seul zonage). Ces instruments légaux visent aussi à protéger la valeur universelle exceptionnelle du bien. 

De nombreuses communautés aborigènes et du détroit de Torres ont maintenu certaines formes traditionnelles d’utilisation des ressources marines, notamment en relation avec l’alimentation traditionnelle, la préservation de leur culture maritime vivante et l’apprentissage des règles et pratiques culturelles traditionnelles par les jeunes générations. A l’intérieur du bien de la Grande Barrière, ces activités sont gérées à la fois par la législation et les politiques de l’Etat fédéral et du Queensland, notamment au moyen d’accords sur l’utilisation traditionnelle des ressources marines et sur l’utilisation des terres autochtones. De tels accords, qui couvrent actuellement environ 30 pour cent de la zone côtière de la GB, permettent aux propriétaires traditionnels de maintenir un lien culturel avec leur « pays de mer ».

Certains outils non-législatifs comme les normes de gestion locales et les codes de pratique sectoriels contribuent également à la protection des valeurs du patrimoine mondial. Bien qu’elles ne soient pas en place de façon permanente et ne fassent pas non plus partie du dispositif de zonage, certaines mesures de gestion spatiale assurent la protection efficace d’éléments spécifiques de la biodiversité (par exemple, les mesures temporaires imposées légalement dans l’ensemble de la GB pour interdire complètement la pêche autour des récifs pendant certaines phases lunaires correspondant à la période de frai des poissons des récifs coralliens).

Parmi d’autres initiatives importantes visant à renforcer la protection de la GB, on peut citer le rapport détaillé sur les perspectives de la Grande Barrière (et le processus quinquennal de notification correspondant), le plan de protection de la qualité de l’eau des récifs, le plan d’action sur le changement climatique et la Grande Barrière et les programmes de protection et de conservation des récifs qui reposent sur le développement de relations et la coopération étroite avec les acteurs qui utilisent ou s’appuient sur la GB ou les bassins versants proches pour des activités commerciales ou de loisirs. 

Le rapport 2009 sur les perspectives de la Grande Barrière a recensé les défis à long terme auxquels doit faire face la GB ; le changement climatique y occupera la première place pendant les décennies à venir. L’étendue et la durabilité des dommages que subira l’écosystème de la GB dépendra dans une large mesure de l’ampleur du changement climatique au niveau mondial et de la résilience de l’écosystème face à ce changement. Le rapport mentionne également la poursuite de la baisse de la qualité des eaux provenant de sources terrestres, la perte d’habitats côtiers due au développement du littoral, ainsi que certains impacts liés à la pêche, aux activités de pêche illégales et au braconnage, parmi les questions prioritaires requérant l’adoption de mesures de gestion en vue de la protection à long terme de la GB.

Depuis le rapport 2009, plusieurs autres questions ont gagné en importance, notamment les propositions de développement de certains équipements portuaires, l’augmentation des activités de transport maritime, le développement du littoral et l’intensification et la modification de l’utilisation des sols à l’intérieur des bassins versants de la GB, la croissance démographique, les impacts dus aux débris marins, les activités illégales et les événements climatiques extrêmes comme les inondations et les cyclones.

Continuer à renforcer la résilience de la GB, notamment en améliorant la qualité de l’eau, en réduisant la perte d’habitats côtiers, en développant les connaissances sur la pêche et ses effets et en encourageant une modification des pratiques de pêche, sera pour la Grande Barrière le meilleur moyen de s’adapter à et de surmonter les menaces à venir, en particulier les impacts liés au changement climatique.

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