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Juridiction de Saint-Émilion

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La viticulture a été introduite dans cette région fertile d’Aquitaine par les Romains et s’est intensifiée au Moyen Âge. Le territoire de Saint-Émilion a bénéficié de sa situation sur la route de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle et plusieurs églises, monastères et hospices y ont été construits à partir du XIe siècle. Le statut particulier de juridiction lui a été accordé au cours de la période du gouvernement anglais au XIIe siècle. Il s’agit d’un paysage exceptionnel, entièrement consacré à la

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le territoire de la Juridiction de Saint-Emilion se situe en région Nouvelle Aquitaine, dans le département de la Gironde. Il couvre 7 847 hectares. Délimité au sud par la Dordogne et au nord par le ruisseau de la Barbanne, il est composé d’un plateau (en partie boisé), de coteaux, de combes et d’une plaine. Huit communes constituent la juridiction qui fut établie au XIIe siècle par le roi d’Angleterre Jean sans Terre, duc d’Aquitaine.

Le paysage de la Juridiction de Saint-Émilion est celui d’une monoculture, des vignobles exclusivement qui nous sont parvenus intacts et sont demeurés en activité jusqu’à nos jours. La viticulture a été introduite dans cette région fertile d’Aquitaine par les Romains et s’est intensifiée au Moyen Âge. Le territoire de Saint-Émilion a bénéficié de sa situation sur la route de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle et plusieurs églises, monastères et hospices y ont été construits à partir du XIe siècle.

Cette longue histoire viticole a marqué de manière caractéristique les monuments, l’architecture et les paysages de la Juridiction. Cette alliance du bâti et du non bâti, de la pierre, de la vigne, des bois et de l’eau en fait un éminent paysage culturel.

Avant que la viticulture ne s’impose au Moyen Âge et à la Renaissance, des châteaux furent construits sur les sites dominants pour servir de résidences seigneuriales. En revanche, les « châteaux » des vignobles se trouvent au centre de leurs domaines. Ils datent du milieu du XVIIIe et jusqu’au début du suivant.

Les villages sont caractérisés par de modestes maisons de pierre datant de la première moitié du XIXe siècle. Destinées aux viticulteurs, elles n’ont jamais compté plus de deux niveaux, et sont rassemblées par petits hameaux. Les chais sont de grandes structures rectangulaires et fonctionnelles construites en pierre ou en pierre et brique, avec des toits de tuiles à double pente.

À Saint-Emilion, les monuments religieux les plus importants sont l’ermitage ou grotte de Saint-Emilion, l’église monolithe surmontée de son clocher, les catacombes monastiques du Moyen Âge et l’église collégiale avec son cloître. Cet ensemble, essentiellement roman à l’origine, se regroupe autour du centre de pèlerinage du saint ermite. Il y a également un groupe de monuments séculiers, notamment le donjon massif du Château du Roi et les ruines du Palais Cardinal. Des églises romanes se trouvent dans chacun des sept autres villages. L’énorme menhir de Pierrefitte est situé sur la commune de Saint-Sulpice-de-Faleyrens.

Critère (iii) : La Juridiction de Saint-Emilion est un exemple remarquable d’un paysage viticole historique qui a survécu intact et est en activité jusqu’à nos jours.

Critère (iv) : La Juridiction historique de Saint-Emilion illustre de manière exceptionnelle la culture intensive de la vigne à vin dans une région délimitée avec précision.

Intégrité

L’intégrité du paysage et l’harmonie qui se dégagent de l’ensemble du site sont dues à la permanence de la culture de la vigne et à l’organisation productive du territoire. Les constructions ou ensembles villageois ne correspondent pas à un unique courant architectural mais sont, comme en témoigne le cœur historique de Saint-Emilion, le résultat d’une évolution longue de plusieurs siècles, depuis le VIIe jusqu’aux XIXe et XXIe siècles.

Sans le détruire, les communautés humaines ont tiré le meilleur parti des caractéristiques du territoire pour développer leurs activités et leur manière de vivre. La culture des terres, l’exploitation des carrières, l’établissement et le développement urbain, la construction des édifices religieux et des maisons d’habitation, tout cela a créé un paysage en parfaite harmonie avec la topographie et les ressources du lieu.

Authenticité

Même si la Juridiction est confrontée aujourd’hui à une diminution de la population et à la fragilisation du sous-sol due aux carrières, elle reste un territoire dynamique, vivant, conservant intégralement sa vocation viticole, tourné vers l’avenir.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

En 1986, un secteur sauvegardé a été créé au titre de la Loi « Malraux » de 1962.

Au-delà des mesures individuelles de protection de bâtiments prises en application du code du patrimoine (Monuments historiques), des mesures de protection et des documents d’urbanisme et de mise en valeur assurant le développement du territoire ont été mis en place afin de préserver le site et de le gérer dans la continuité de son inscription sur la Liste du patrimoine mondial : une charte patrimoniale volontaire en 2001, un projet de territoire en 2004, un plan local d’urbanisme sur chaque commune en 2007, intéressant 8 communes dont 6 dans la limite du bien et 2 dans la zone tampon, ainsi qu’une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager intercommunale en 2007.

Le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du site patrimonial remarquable du bourg de Saint-Emilion a été approuvé en 2010. Un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) et un plan de prévention des risques des mouvements de terrain (PPRMT) sur les communes concernées ont également été élaborés. Un plan de gestion du bien a été rédigé en 2013. Il aborde notamment les questions liées à la baisse de la population, due aux problèmes de logement et à la faible réserve foncière. Il précise les conditions de développement du bien, afin de le rendre compatible avec la préservation de sa valeur universelle exceptionnelle. En lien avec les services de l’État, des solutions sont préconisées afin de permettre une meilleure intégration paysagère des chais de construction récente.

Sept Zones naturelles d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF) concernent le territoire. Il s’agit de secteurs particuliers caractérisés par leur intérêt biologique. Les ZNIEFF des communes de Saint-Christophe des Bardes et de Saint-Laurent des Combes protègent l’intérêt faunistique et floristique de la « ceinture méditerranéenne » boisée de la Juridiction. La Dordogne est à la fois concernée par une ZNIEFF et par une zone Natura 2000.

© UNESCO –

Les vins

La juridiction de Saint-Émilion est un territoire viticole situé dans le vignoble du Libournais à 35 kilomètres au nord-est de Bordeaux, entre Libourne et Castillon-la-Bataille, sur le coteau nord de la vallée de la Dordogne dans le département de la Gironde. Il s’étend sur 7 846 hectares pour une population proche des 6 000 habitants

Le saint-émilion est un vin rouge français d’appellation d’origine contrôlée (appellation d’origine protégée au niveau européen) produit autour de la ville de Saint-Émilion, faisant partie du vignoble de Bordeaux.

Les vins de Saint-Émilion sont des vins d’assemblage de différents cépages, les trois principaux étant le merlot (60 % de l’encépagement), le cabernet franc (ou bouchet, près de 30 %) et le cabernet sauvignon (environ 10 %).

Aujourd’hui le vin et les vignes sont culturellement et économiquement très imprégnés dans la culture de la région. La culture des vignes représente même plus de la moitié du poids économique de la commune. Cela profite énormément au tourisme local, surtout pendant la période estivale.

Le vignoble de Bordeaux est le vignoble regroupant toutes les vignes du département de la Gironde, dans le Sud-Ouest de la France. Certains vins qui y sont produits sont parmi les plus réputés et les plus chers du monde, faisant du bordeauxN 2 une référence mondiale.

La production du vignoble est variée : environ 80 % de vins rouges (comme le pomerol ou le pauillac) et 20 % de vins blancs secs (tel que l’entre-deux-mers ou le pessac-léognan) ou liquoreux (par exemple le sauternes ou le cadillac), auxquels s’ajoutent des rosés, des clairets, et des vins mousseux (le crémant de Bordeaux)

L’existence de 38 appellations différentes au sein du vignoble s’explique par la diversité des terroirs, c’est-à-dire des types de sols, des cépages cultivés, des pratiques de culture et de vinification.

Avec 117 200 hectares cultivés et une production de cinq à six millions d’hectolitres de vin par an, la Gironde est le troisième département viticole français en termes de production globale après l’Hérault et l’Aude, mais le premier pour les AOC en volume.