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Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge

Découvrir la cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge

Édifiée sur un site habité depuis l’ère paléolithique, la cité fortifiée de Bakou incarne une remarquable continuité culturelle avec des traces de présence zoroastrienne, sassanide, arabe, perse, shirvani, ottomane et russe. La ville intra-muros (Icheri Sheher) a conservé une grande partie de ses remparts du XIIe siècle. La Tour de la Vierge (Giz Galasy), dont les structures d’origine remontent aux VIIe-VIe siècles avant notre ère, a été restaurée au XIIe siècle. Le Palais des Chahs de Chirvan, du XVe siècle, est un autre chef-d’œuvre de l’architecture azerbaïdjanaise.

Valeur universelle exceptionnelle de la cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge

Brève synthèse

S’élevant au sud de la péninsule d’Abchéron, sur la rive occidentale de la mer Caspienne, la cité fortifiée de Bakou a été fondée sur un site habité par l’homme depuis la période paléolithique. Outre la présence dominante d’éléments azerbaïdjanais, la ville porte des traces de présence zoroastrienne, sassanide, arabe, perse, chirvani, ottomane et russe qui s’inscrivent dans une continuité culturelle. La ville intra-muros (Icherisheher) a conservé une grande partie des ses murailles défensives du 12e siècle qui définissent le caractère du bien. Le plus ancien monument d’Icherisheher est la tour de la Vierge, le symbole de la ville de Bakou. Certains indices suggèrent que la construction de la tour pourrait remonter aux 6e et 7e siècles av. JC. Le palais des Chahs de Chirvan, construit entre le 12e et le 15e siècle, un autre monument de valeur universelle et l’un des chefs d’œuvre de l’architecture azerbaïdjanaise, se situe sur le point culminant d’Icherisheher. Dans l’ensemble architectural du palais, on trouve le Divankhana (lieu des réceptions) ou, selon certains chercheurs, la tombe du Chah, le bâtiment qui servait de résidence aux Chahs de Chirvan, les vestiges de la mosquée Key-Kubad, la tombe de Seyid Yahia Bakuvi, la porte de Mourad (le seul monument datant du 16e siècle), la tombe de la famille des Chahs de Chirvan, la mosquée du Chah et le hammam du palais. Parmi les monuments antérieurs présents à Icherisheher, on remarque la mosquée de Mohammed ainsi que son minaret adjacent, construit en 1078, et les vestiges d’une mosquée des 9e et 10e siècles près de la tour de la Vierge.

Dans le périmètre du bien, on trouve également un grand nombre de monuments d’intérêt historique et architectural datant de la période médiévale tels que des caravansérails, des hammams, des mosquées ainsi que des bâtiments résidentiels construits entre les 18e et 20e siècles.

La splendeur d’Icherisheher réside dans l’alliance entre ses monuments aux architectures distinctes et sa planification spatiale, composée au cours des siècles, ayant conservé ses perspectives d’origine. Ces deux éléments se sont mélangés pour ne former qu’une seule entité reflétant sa longue histoire et le mélange des cultures qui ont influencé son développement au cours des neuf derniers siècles. Icherisheher demeure une ville vivante et dynamique avec des zones résidentielles qui accueillent les communautés locales.

Critère (iv) : La ville fortifiée de Bakou est un exemple exceptionnel et rare d’ensemble urbain historique et architectural influencé par les cultures zoroastrienne, sassanide, arabe, perse, shirvani, ottomane et russe.

Intégrité

Les limites du bien sont identiques à celles de la cité fortifiée qui, avec les vestiges de ses murs, de son plan urbain et de ses bâtiments disposent des attributs qui expriment sa valeur universelle exceptionnelle.

Certains des bâtiments situés dans l’enceinte de la ville fortifiée ont connu une importante dégradation de leur tissu peu de temps après l’inscription du bien, en partie à cause d’un tremblement de terre, mais également en raison de démolitions illégales et d’un développement urbain incontrôlé. Le bien a été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2009.

Le cadre du bien a quelque peu changé depuis son inscription en raison du développement immobilier qui a accompagné la désintégration de l’ancien système de gestion soviétique. Le cadre du bien est toujours vulnérable aux impacts visuels négatifs liés aux nouveaux projets de développement aux alentours. La nouvelle structure en charge de la gestion du bien exerce, avec efficacité, à la fois des fonctions de gestion municipale et des fonctions de conservation du bien.

Authenticité

Après l’inscription du bien, la démolition et la reconstruction totale des certains bâtiments ont eu des impacts négatifs sur l’authenticité de tout l’ensemble urbain. Grâce aux mesures prises afin de retirer le bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, on peut estimer que les attributs qui demeurent expriment la valeur universelle exceptionnelle du bien en termes de matériaux, de conception et de planification urbaine. La cohérence et les fonctions de la ville historique sont renforcées par la présence d’une communauté locale très dynamique.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

La cité fortifiée de Bakou et sa zone tampon ont fait l’objet d’un inventaire et sont protégées en tant que monuments nationaux. La ville intra muros est protégée par des décrets présidentiels de 2005 et de 2007 et la zone tampon est protégée par un décret promulgué par le Cabinet des ministres.

En 2007, l’administration de la Réserve historique et architecturale d’état d’Icherisheher (State Historical Architectural Reserve Icherisheher – SHAHAR), établie par le Cabinet des ministres, s’est vue confier la responsabilité pleine et entière de la gestion du bien en lieu et place du Ministère de la culture et du tourisme et de la Municipalité de Bakou. Le personnel de la SHAHAR est recruté de façon indépendante. La SHAHAR est financée par le gouvernement. Un Plan d’action de gestion intégrée de la zone (Integrated Area Management Action Plan – IAMAP) ainsi qu’un Schéma directeur de conservation ont été élaborés.

Le Schéma directeur de conservation a fait l’objet d’un examen par toutes les parties prenantes avant d’être officiellement adopté. Il sera intégré dans l’IAMAP et inclus dans le Système de planification urbaine de la ville de Bakou. Les actions prévues par l’IAMAP seront mises en œuvre, à savoir, la préparation d’une Stratégie globale à long terme de protection d’Icherisheher et de sa zone tampon, la documentation et le suivi de l’état de conservation du bien, la définition de normes et de procédures pour la réglementation de la réhabilitation des bâtiments existants et l’éventuelle construction de nouveaux bâtiments, l’entretien et l’amélioration d’espaces publics, la mise en œuvre d’interventions stratégiques visant à améliorer la qualité de vie dans le secteur concerné, et l’organisation et la gestion de programmes de sensibilisation et d’éducation.

Il importe que le contrôle de la planification urbaine respecte les caractéristiques des maisons simples et modestes, car celles-ci contribuent à ce que les qualités globales de Bakou soient bien le reflet de la ville médiévale. De nombreux secteurs du bien ont conservé l’aspect médiéval de leurs rues, et une attention toute particulière doit être accordée à la préservation de cet aspect là où il est encore visible. Un contrôle de l’aménagement urbain et du développement dans le cadre plus général de la ville de Bakou est également nécessaire afin de veiller à ce que le lien entre le bien et la mer soit conservé et que la cité fortifiée ne devienne pas un petit îlot entouré de projets urbanistiques de grande hauteur.

© UNESCO http://whc.unesco.org/fr/list/958 Le Centre du Patrimoine mondial. Tous droits réservés.

La vieille ville de Bakou (en azéri : İçəri Şəhər) est un quartier historique résidentiel et une réserve historico-architecturale au centre de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan. Plus de 1 300 familles habitent sur la surface de 221 000 m2, occupée par la réserve.

Les monuments les plus importants de la Vieille ville sont la Tour de la Vierge et l’ensemble du Palais des Chirvanchakhs, considéré comme la perle de l’architecture azerbaïdjanaise. À part cela, il y a sur le territoire de la réserve des dizaines de monuments historiques : mosquées, Caravansérails, bains, maisons, quelques musées, ambassades, hôtels, sites de commerce, cafés et restaurants.

Bakou appartenait au type des villes, qui surgissaient des anciens peuplements sur un territoire fortifié de murailles et entouré de fossés. La question de l’apparition de Bakou en tant que localité et ville n’est toujours pas précisée faute d’étude approfondie du point de vue archéologique. Il est considéré, que les gens étaient attirés par ces endroits à cause du pétrole et du sel, contenus dans les sous-sols de Bakou, ainsi que par l’emplacement favorable sur la côte, possédant une baie naturelle. Les trouvailles comme la cruche des IIIe et Ier siècles av. J.-C., révélée lors des fouilles dans la cour du Palais des Chirvanchahs, des fragments de la vaisselle céramique des IVe-Ier siècle av. J.-C. et Ier siècle apr. J.-C., des embouts des flèches en fer, trouvés sur le territoire de la mosquée de Mohammed, une figurine de femme d’argile de l’âge de fer, les bases des colonnes antiques de la Vieille ville permettent de dater la forteresse de Bakou de la période antique. Au Ier siècle Bakou était déjà un petit port.

La Tour de la Vierge fonctionne en tant que musée dès 1964. Aux trois étages de la Tour de la Vierge il y a une exposition du matériel archéologique, découvert dans le puits de la Tour. C’est la vaisselle, datant du XIIe siècle, qui est restaurée. Au quatrième étage il y a des armes, dont on se servait au Moyen Âge. Ces armes sont des moulages, dont les originaux sont gardés au Musée de l’Histoire de l’Azerbaïdjan.

L’ensemble médiéval du Palais des Chirvanchahs est situé sur l’une des collines de la Vieille Ville. La construction du palais a été entamée au XIIe siècle et a été achevée définitivement au XVe siècle. Le palais a été placé dans trois patios, sur les niveaux divers. Le palais et le sanctuaire du Chirvanchah Farruh Yassar, appelé aussi Divankhane, se trouve dans la cour supérieure. Dans la cour inférieure se trouvent la mosquée du palais et le sanctuaire des Chirvanchahs —turbé. Le sanctuaire a été construit par ordre du Chirvanchah Khalil Ullah pour son fils et sa mère. Plus bas, il y a un terrain, sur lequel se placent un bain et un puits couvert — ovdan. Tous les trois cours composent un complexe, entouré de mur de la forteresse. L’unique monument du XVIe siècle de l’ensemble est le « Portail de Murad », dont l’inscription dit, qu’il est édifié en 994 Hidjra (1585 – 1586) en l’honneur du Sultan Murad III.

Dans le musée de l’archéologie et d’ethnographie sont conservés les monuments archéologiques, se rapportant à notre ère et au période du Moyen Âge. Ici, on peut prendre connaissance des différentes cultures à partir de la culture d’Azikh. En plus, son présentés dans le musée des expositions et des échantillons matérielles et culturelles, reflétant les traditions et les coutumes du peuple azerbaïdjanais. Le musée est situé dans l’immeuble du marchand Hadji Mameg Husseyn Mammadov, connu comme « maison avec chaînes » (qui sont situées sur le toit).

Le Musée privé du Livre miniature, fondé par Zarifa Salakhova, a été ouvert le 23 avril 2002. Il compte 6 000 livres miniatures, collectés pendant 27 ans. Actuellement, 4 350 livres miniatures, publiés dans 62 pays du monde, sont exposés au musée.

La maison–musée du pianiste et compositeur de jazz Vagif Mustafa Zadeh (1940 – 1979) a été fondée en 1989. Il compte plus de 1 200 objets. Ce sont des œuvres d’art, des objets de ménage et les affaires personnelles du compositeur, ainsi que des photos, affiches, disques et ses documents.

La maison-musée du peintre du peuple et du spécialiste dans le tissage de tapis Kamil Aliyev (1921 – 2005) est située dans un immeuble à quatre étages. Il était l’un des premiers peintres azerbaïdjanais, créant des portraits des personnages célèbres sur le tapis. Le peintre y a vécu 11 mois. Il est décédé à l’âge de 83 ans. Il y a 127 tapis dans ce musée. Il y a aussi des travaux inachevés.

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