Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d’Orange

Théâtre antique et ses abords et « Arc de Triomphe » d’Orange

Dans la vallée du Rhône, le théâtre antique d’Orange, avec son mur de façade de 103 m de long, est l’un des mieux conservés des grands théâtres romains. Construit entre 10 et 25, l’arc de triomphe romain d’Orange est l’un des plus beaux et des plus intéressants arcs de triomphe provinciaux d’époque augustéenne qui nous soit parvenu, avec des bas-reliefs qui retracent l’établissement de la Pax Romana.

 

Le théâtre antique d’Orange, construit sous le règne d’Auguste au Ier siècle av. J.-C. par les vétérans de la IIe légion de Jules César, est un des théâtres romains les mieux conservés au monde. Il dispose encore d’un impressionnant mur extérieur avec l’élévation d’origine (104 m de long pour 35 m de haut).

L’arc a probablement été érigé entre les années 20 et 25, pour commémorer les victoires de Germanicus, mort en 19, et possiblement « restitué » à Tibère en 26/27, selon l’interprétation que l’on donne à la dédicace ajoutée à cette date sur les deux faces du monument.

Au Moyen Âge, le monument fut fortifié pour servir de bastion avancé, à l’entrée de la ville.

L’arc à trois baies est formé de gros blocs de pierre montés à sec, maintenus par des crampons de fer et de plomb. Il présente la particularité unique de comporter un second attique formé de piédestaux de statues monumentales (disparues), assujettis et reliés entre eux de manière à former un ensemble maçonné sans discontinuité. L’arc mesure 19,57 m de long et 8,40 m de large. Il atteint une hauteur de 19,21 m. Sa structure comporte des vides internes, habituels en ce type de monuments. Il a été érigé en honneur des victoires romaines sur le territoire d’Orange et sur les environs .

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Un festival s’y déroule chaque été depuis 1869, appelé « Fêtes romaines », puis « Chorégies d’Orange » à partir de 1902, puis les Nouvelles Chorégies depuis 1971 (avec, par exemple, Barbara Hendricks, Plácido Domingo, Montserrat Caballé, Roberto Alagna, René Pape et Inva Mula). Chaque hiver depuis 1891 est célébrée une « fête » pour les amateurs d’art antique.

Depuis 2002, la ville d’Orange, propriétaire du monument, fait appel à la société Culturespaces pour gérer le théâtre et le mettre en valeur grâce à son mur.

Conquise aux Gaulois de la tribu tricastini en 40 av. J.-C. par les vétérans de la IIe légion gallique de César, Orange était une colonie romaine nommée Arausio. Elle connut un grand essor sous le règne de l’empereur Auguste, durant lequel est érigé le théâtre.

Le bâtiment fut fermé en 391. Il fut préservé de la destruction par sa réutilisation à d’autres fins au Moyen Âge. Les princes d’Orange firent du bâtiment de scène un poste avancé de leur château sur la colline Saint-Eutrope. Le théâtre devint au XVIe siècle le refuge de populations lors des guerres de religion : il fut alors envahi par des îlots d’habitation.

La cavea pouvait contenir quelque 9 000 spectateurs répartis selon leur rang social. Elle se divise en trois zones (mæniana), étagées en 34 gradins et séparées par des murs. En contrebas, l’orchestra formant un demi-cercle est séparée des gradins par un parapet. Le premier mænianum, appelé ima cavea, se compose de vingt gradins, dont les trois premiers étaient réservés aux chevaliers, comme en témoigne l’inscription Eq(uitum) g(radus) III4. La deuxième zone (media cavea) se compose de neuf gradins accueillant des marchands, des citoyens romains, tandis que la troisième partie (la plus haute, appelée summa cavea) se compose de cinq gradins accueillant seulement les prostituées, les esclaves et les personnes ne détenant pas la nationalité romaine. De grandes salles superposées servaient à l’accueil du public et abritaient les coulisses.

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L’arc antique d’Orange ou, communément arc de triomphe d’Orange est un arc monumental romain du début du Ier siècle, qui marque l’entrée nord d’Arausio (aujourd’hui Orange, dans le département français de Vaucluse) sur la Via Agrippa (la route nationale 7 avant son déclassement).