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Réserve de la biosphère Río Plátano

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Río Plátano Biosphere Reserve

Located on the watershed of the Río Plátano, the reserve is one of the few remains of a tropical rainforest in Central America and has an abundant and varied plant and wildlife. In its mountainous landscape sloping down to the Caribbean coast, over 2,000 indigenous people have preserved their traditional way of life.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Réserve de la biosphère Río Plátano

Située dans le bassin versant du Río Platano, la réserve abrite l’un des rares vestiges de la forêt tropicale humide d’Amérique centrale. Sa faune et sa flore sont abondantes et variées. Dans un paysage montagneux qui descend jusqu’à la côte des Caraïbes, plus de 2 000 indigènes ont conservé leur mode de vie traditionnel.

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محمية المحيط الحيوي لريو بلاتانو

تشمل المحمية الواقعة في الحوض المنحدر لريو بلاتانو إحدى أكثر الآثار ندرةً في الغابة الاستوائية الرطبة لأميركا الوسطى.ويشهد للثروة الحيوانية والنباتية في هذه المحميّة بوفرتها وتنوعها. وقد حافظ أكثر من ألفي نسمة من السكان الأصليين على نمط حياتهم التقليدي في هذا الموقع الجبلي المنحدر حتى ساحل جزر الكاريبي.

source: UNESCO/ERI
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雷奥普拉塔诺生物圈保留地

该保留地位于雷奥普拉塔诺河的分水岭处,是中美洲少数几个湿热带雨林保护区之一。保留地内有数量丰富、种类繁多的植物和野生动物。在它加勒比海岸延伸的山地上,居住有2000多名土著居民,他们仍然沿袭传统的生活方式。

source: UNESCO/ERI
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Биосферный резерват Рио-Платано

Резерват, охватывающий водосборный бассейн реки Рио-Платано, включает один из немногих уцелевших в Центральной Америке массивов влажно-тропического леса, и выделяется богатой и разнообразной флорой и фауной. В этой гористой местности, понижающейся по мере приближения к побережью Карибского моря, проживают, сохраняя свой традиционный уклад, свыше 2 тыс. аборигенов.

source: UNESCO/ERI
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Reserva de biosfera de Río Plátano

Ubicada en la cuenca del río Plátano, esta reserva alberga uno de los escasos vestigios de bosque lluvioso tropical de Centroamérica. Su fauna y flora son abundantes y variadas. En su territorio montañoso, que desciende en pendiente hasta la costa del Caribe, viven más de 2.000 indígenas que han conservado su modo de vida tradicional.

source: UNESCO/ERI
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リオ・プラタノ生物圏保護区

ホンジュラス北東部のプラタノ川流域に広がる生物圏保護区。低地のラグーン、マングローブ、サバンナなどと、1000m前後の広大な山地といった変化に富んだ自然環境が見られる。現在、プラタノ川の源流域では、道路建設とそれに伴う森林伐採や不法な開拓などが行われ、「危機にさらされている世界遺産リスト」に登録されている。

source: NFUAJ

Biosfeerreservaat Río Plátano

Dit reservaat ligt op de waterscheiding van de Río Plátano. Het biosfeerreservaat is een van de weinige overblijfselen van een tropisch regenwoud in Midden-Amerika. Het gebied heeft een overvloedige en gevarieerde flora en fauna. In het bergachtige landschap, dat afloopt naar de Caribische kust, hebben meer dan 2.000 inheemse indianen hun traditionele manier van leven behouden. In het reservaat Río Plátano leven 39 soorten zoogdieren, 377 vogelsoorten en 126 reptielen en amfibieën. Bedreigde soorten die er voorkomen zijn onder meer de reuzenmiereneter, Baird’s tapir, jaguar, ocelot, poema, margay, Midden-Amerikaanse otter, zeekoe, Amerikaanse krokodil, bruine kaaiman, arend, ara en gier.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Située dans la région de Mosquitia, au nord-est du Honduras, la réserve de biosphère de Río Plátano est la plus vaste aire protégée du pays dont les 350 000 hectares protègent en entier le bassin versant du Río Plátano, depuis les eaux d’amont venant de la montagne jusqu’à l’embouchure du fleuve sur la côte caraïbe. Le bien a d’autant plus d’importance qu’il fait partie intégrante d’un complexe de conservation encore plus étendu où figurent d’autres aires protégées, comme la réserve de biosphère de Tawahka Asangni et le parc national de Patuca. Pris dans son ensemble, le complexe de conservation du nord-est du Honduras jouxte la réserve de biosphère de Bosawas, au Nicaragua voisin, avec laquelle il constitue la plus grande zone de forêts contigües d’Amérique latine au nord de l’Amazone. Hormis les remarquables forêts de montagne tropicales denses et humides, il y a une gamme extrêmement variée d’écosystèmes distincts dans les plaines littorales, des zones humides aux savanes et lagunes côtières. Reconnu comme un joyau de la conservation de la nature, le bien renferme également de précieuses valeurs culturelles et archéologiques, avec de nombreux pétroglyphes et sites précolombiens, ainsi que les cultures vivantes des diverses communautés locales et autochtones. Les peuples indigènes et d’ascendance africaine, comme les Pech, Tawahka, Miskito et Garífuna qui habitent à Río Plátano et alentour, vivent aux côtés de la population mestizo (ladino).

Le bien offre une extraordinaire diversité d’écosystèmes et d’espèces. Par exemple, 586 espèces de plantes vasculaires ont été répertoriées dans les plaines de la réserve. Parmi quelque 721 espèces de vertébrés, on retrouve plus de la moitié de tous les mammifères connus au Honduras, comme le singe-araignée du Mexique en danger critique d’extinction, le tapir d’Amérique centrale en danger, le tamanoir et le lamantin des Caraïbes vulnérables, ainsi que le jaguar et le pécari à lèvres blanches quasi menacés. Le grand ara vert en danger, le grand hocco vulnérable, la harpie huppée quasi menacée et l’aigle harpie se distinguent parmi les 411 impressionnantes espèces d’oiseaux documentées. Les reptiles et les amphibiens totalisent à eux deux quelque 108 espèces, dont plusieurs espèces de serpents venimeux et 4 espèces de tortues marines (tortue caouanne, tortue luth, tortue verte et tortue à écailles). Parmi les poissons d’eau douce, le bobo mulet migrateur ou cuyamel est important sur le plan économique.

Critère (vii): La beauté naturelle de la réserve de biosphère de Río Plátano est fonction de la variété du relief et des types et caractéristiques du paysage. À l’intérieur de ses limites s’élèvent des montagnes aux forêts denses dont le sommet de Punta Piedra culmine à 1 418 mètres, auxquelles succèdent des savanes, des pinèdes et de vastes zones humides qui descendent vers les plaines côtières de la mer des Caraïbes. Le long du littoral s’étendent des lagunes spectaculaires, en particulier Laguna Brus et Laguna Ibans où la richesse de la faune et de la flore leur vaut la réputation d’accueillir les principales colonies d’oiseaux et de servir de zone d’alevinage aux poissons et beaucoup d’autres formes de vie aquatique. Un autre élément caractéristique de ce paysage est le grand nombre de rivières et de ruisseaux, tel le fleuve éponyme Río Plátano et le Sico, le Sikre Kipahni, l’Uhra ou encore la Tilasunta.

Critère (viii): Le bien compte deux grandes zones géomorphologiques : la chaîne de montagne escarpée qui régularise les eaux d’amont du Río Plátano et les plaines côtières au relief plat à ondulé. Ces dernières se composent de terrasses de récents sédiments marins et reposent partiellement sur une ceinture de graviers et de quartz sableux du Pléistocène très altérés et infertiles. Le Río Plátano serpente sur environ 45 kilomètres à travers les plaines en formant des lacs en bras morts, des zones marécageuses et des levées naturelles. Les contreforts commencent abruptement à 100 mètres à l’intérieur des terres. Les montagnes de granit accidentées qui s’élèvent vers Punta Piedra à 1 418 mètres d’altitude, ont beaucoup d’arêtes à pic, de remarquables formations rocheuses à l’exemple de Pico Dama, un pinacle de 150 mètres de haut et beaucoup de cascades dont l’une atteint 150 mètres de haut. Les deux tiers du fleuve Plátano traversent une partie de montagne escarpée avec de longs tronçons en eaux vives. Dans une cataracte, le fleuve disparaît dans une gorge profonde de la forêt sous des blocs rocheux. Les montagnes font partie de la Cordillère centrale qui correspond à ce qu’était la dépression intercontinentale du Honduras, à l’ère du Crétacé.

Critère (ix): Étant l’un des grands bassins fluviaux dont le nombre diminue rapidement, le Plátano,  au cœur du domaine, continue de suivre librement son cours depuis sa source dans la montagne jusqu’à la mer. Selon l’altitude le bien relie toutes sortes d’écosystèmes et d’habitats très différents. Les liens écologiques entre ces écosystèmes et les processus correspondants sont largement restés intacts au niveau du paysage. En commençant depuis la mer des Caraïbes, il y a des systèmes estuariens et marins, des plages de sable, des lagons côtiers d’une salinité variable, des marécages à mangroves et de la savane de pins. Le long des nombreuses rivières et ruisseaux, il y a des forêts-galeries de feuillus traversant les savanes et servant de corridors naturels. La majeure partie du bien, cependant, est une forêt dense tropicale humide couvrant les massifs montagneux à l’intérieur des terres avec de plus petits espaces de rares forêts elfiques sur les plus hautes crêtes.

Critère (x): En tant que bastion important de la biodiversité dans le monde, Río Plátano accueille au moins 586 espèces de plantes vasculaires dans ses divers habitats et peut-être y a-t-il encore de nouvelles espèces pour la science dans des endroits reculés de la réserve. Parmi quasiment tous les groupes taxonomiques, la réserve de la biosphère de Río Plátano abrite une impressionnante proportion de la faune de tout le pays, souvent beaucoup plus de la moitié du nombre d’espèces existantes. Les quelque 721 espèces de vertébrés incluent plus de la moitié de tous les mammifères connus au Honduras, tels que le singe-araignée du Mexique en danger critique d’extinction, le tapir d’Amérique centrale en danger, le tamanoir vulnérable et le lamantin des Caraïbes, ainsi que le jaguar et le pécari à lèvres blanches quasi menacés. Les autres espèces charismatiques sont le puma, l’ocelot, le jaguarondi et le margay, la loutre à longue queue, le singe capucin à gorge blanche et le singe hurleur à manteau. Le grand ara vert en danger, le grand hocco vulnérable et le ara Macao, la harpie huppée quasi menacée et l’aigle harpie se distinguent parmi les 411 impressionnantes espèces d’oiseaux documentées, avec le jabiru, le vautour pape et l’aigle majestueux. Les 108 espèces de reptiles et d’amphibiens comprennent plusieurs rares serpents venimeux et 4 espèces de tortues marines (tortue caouanne, tortue luth, tortue verte et tortue à écailles).

Intégrité

La réserve contient une riche variété d’écosystèmes (28 écosystèmes terrestres et 5 écosystèmes marins côtiers), habitats et espèces qui ont une importance au titre de la conservation mondiale. Le Plátano représente un aspect essentiel du paysage et un corridor reliant tous les éléments du paysage, des montagnes escarpées aux plaines côtières. L’octroi d’un statut de conservation au bassin versant tout entier, depuis les eaux d’amont jusqu’à l’embouchure, est une configuration idéale dans une perspective de conservation.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

En raison de son importance archéologique des parties du bassin du Río Plátano ont fait l’objet d’efforts de protection bien avant que les valeurs de conservation de la nature aient été formellement reconnues. En 1960 fut créée la Réserve archéologique de Ciudad Blanca, reclassée ultérieurement Parc national archéologique en 1969, ce que demeure officiellement Río Plátano à ce jour. En termes de conservation de la nature, la réserve de la biosphère Río Plátano a été désignée à l’origine en 1980 par décret et considérablement étendue en 1997 à la suite d’un nouveau décret. De même, en 1980, le domaine fut internationalement reconnu en tant que réserve de la biosphère, préalablement à son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en 1982. Le cadre juridique contraignant qui couvre toutes les aires officiellement protégées au Honduras est le droit national général de l’Environnement qui établit le réseau national des aires protégées. D’autres dispositions sont précisées dans une norme correspondante. Plus récemment, la loi sur la Forêt, les Aires protégées, la Faune et la Flore est entrée en vigueur, en même temps que l’instauration d’une nouvelle autorité gouvernementale chargée de la gestion et de la conservation des forêts, de la nature et de la vie sauvage. Le cadre juridique soutient des accords de cogestion et une participation de la société civile à tous les niveaux.

Un grand instrument de gestion est le zonage afin de distinguer les secteurs qui exigent une protection rigoureuse et ceux où il y a une utilisation maîtrisée des ressources naturelles.

Malgré une solide protection juridique, la réserve de la biosphère de Río Plátano souffre depuis longtemps de la pression humaine pesant sur son intégrité. Les forêts continuent d’être exploitées et converties en pâturages, l’empiètement agricole et l’extraction illégale de ressources sont répandus. Si une application systématique de la loi s’impose, chacun s’accorde à penser que pour relever les défis environnementaux complexes il faut disposer de mesures, politiques et stratégies intégrées de développement pour toute la région à travers les secteurs et les disciplines et avec la participation des communautés locales. Le bien se trouve dans une région de pauvreté rurale, isolée, où il faut trouver un équilibre entre conservation et développement. La réglementation du régime foncier et l’accès aux ressources, une cogestion efficace et un partage du pouvoir dans la prise de décision sont considérés comme des instruments prometteurs à cet effet.

Les peuples autochtones de la Mosquitia continuent d’avoir une relation étroite avec leur milieu naturel, comme cela est exprimé dans les mythes et les croyances, mais aussi la connaissance et la pratique. Bien que ce ne soit pas une garantie pour une exploitation durable des ressources, cela peut apporter une précieuse contribution en matière de conservation. D’ambitieux projets de développement hydroélectrique sur les rivières voisines pourraient aussi entraîner des risques pour les valeurs de conservation et les moyens d’existence locaux, ce qui nécessiterait une analyse minutieuse. La gestion future de la réserve de la biosphère Río Plátano devrait aussi promouvoir une meilleure compréhension et protection des nombreux sites archéologiques perdus dans les forêts épaisses.

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