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La Mathildenhöhe à Darmstadt

Découvrir la Mathildenhöhe à Darmstadt

La colonie d’artistes de Darmstadt, située dans la Mathildenhöhe, point culminant de la ville de Darmstadt, dans le centre-ouest de l’Allemagne, fut fondée en 1897 par le grand-duc de Hesse, Ernst Ludwig, en tant que centre des nouveaux mouvements réformistes alors émergents dans les domaines de l’architecture, des arts et de l’artisanat. Les bâtiments de la colonie sont l’œuvre des artistes qui en furent les membres, servant de cadres de vie et de travail expérimentaux du début du modernisme. La colonie s’est agrandie au cours des expositions internationales successives de 1901, 1904, 1908 et 1914. Aujourd’hui, elle offre un témoignage des débuts de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aménagement paysager modernes, tous inspirés par le mouvement Arts and Crafts et la Sécession viennoise. Le bien en série comprend 23 composantes, dont la Tour matrimoniale (1908), le hall d’exposition (1908), le bosquet de platanes (1833, 1904-14), la chapelle russe Sainte-Marie-Madeleine (1897-99), le bassin du Lys, le mémorial de Gottfried Schwab (1905), la pergola et le jardin (1914), le pavillon de jardin « Temple du Cygne » (1914), la fontaine Ernst Ludwig, ainsi que les 13 maisons et ateliers d’artistes qui furent construits pour la colonie d’artistes de Darmstadt et pour les expositions internationales. Un groupe de trois maisons construites pour l’exposition de 1904 constitue une composante supplémentaire.

© UNESCO –

Le 8 octobre 1899 à Darmstadt, le grand-duc Ernst Ludwig a fondé la première Colonie d’artistes qui réunissait des architectes, des peintres et des sculpteurs : Joseph Maria Olbrich, Peter Behrens, Bernhard Hoetger, Patriz Huber, Hans Christiansen, P. Bürck, L. Habich et R. Bosselt. L’atelier de la Colonie d’artistes se situait à l’intérieur de l’édifice de Mathildenhöhe construit en 1900 pour leur première représentation du 15 mai 1901, intitulée « un document sur l’art germanique ». Ce studio d’exposition a été mis au point par Josef Maria Olbrich qui a aménagé la résidence d’Ernst Ludwig et les villas environnantes afin de présenter les œuvres d’Art nouveau ou « Jugendstil ». Ce mouvement artistique est illustré en France par Hector Guimard qui a construit en 1900 certaines bouches de métro parisiennes sur ce mode architectural. L’Art nouveau est une alliance entre modernité et esthétique : il offre une harmonie entre l’architecture, le mobilier et la décoration.

Une seconde représentation a eu lieu en 1904 pour célébrer la construction de trois maisons en tant que modèles architecturaux bourgeois de l’Art nouveau. Les œuvres de la Colonie d’artistes sont décorées par de nombreux ornements travaillés dans le détail, leur donnant ainsi toute leur valeur esthétique. Les dernières œuvres d’Olbrich et la Tour matrimoniale, « Hochzeitsturm », haute de 48,5 mètres située dans le parc de la ‘Mathildenhöhe’, sont présentées au public en 1908. Cette exposition a été inaugurée pour l’art libre et appliqué, « freie und angewandte Kunst ».

On trouve aussi dans le parc de la Mathildenhöhe la chapelle russe (Die Russische Kapelle) construite en 1899 par l’architecte russe Léon Benois pour le tsar Nicolas II, marié avec la sœur du grand-duc Ernst Ludwig, l’impératrice Alexandra née Alix de Hesse-Darmstadt. Les ornements du bassin devant la chapelle ont été réalisés par Albin Müller, membre de la Colonie d’artistes, pour la dernière exposition de 1914. La décoration du bassin est constituée de mosaïques de diverses couleurs chatoyantes, en harmonie avec les dorures de la chapelle. Mais le commencement de la Première Guerre mondiale marque la fin de l’Art nouveau (Jugendstil).

La quatrième et dernière exposition à l’intérieur de la Mathildenhöhe a eu lieu en 1914. Aujourd’hui, les amateurs de pétanque viennent aussi profiter du parc de la Mathildenhöhe pour participer à des tournois. Le cadre naturel du parc et la beauté des œuvres d’art peuvent aussi être appréciés depuis la terrasse du café de la Mathildenhöhe. En quinze années, le mouvement artistique de l’Art nouveau a donné à la ville de Darmstadt sa propre identité culturelle qui attire chaque année des milliers de visiteurs venus du monde entier. Le travail de la Colonie d’artistes apporte un charme artistique à la ville de la Science qui allie esthétique et progrès technique.

Darmstadt est une ville du Land (État-région) de Hesse en Allemagne. Depuis 1997, elle est appelée par le ministère de Hesse « Wissenschaftstadt Darmstadt », c’est-à-dire « Darmstadt, la Ville de la Science ». Elle est jumelée à quatorze villes européennes, à une ville turque et à une ville étatsunienne.

Au 31 décembre 2011, Darmstadt comptait 149 052 habitants et 430 993 dans sa zone urbaine élargie.

Darmstadt et le siège de sa circonscription administrative sont situés dans le Sud de la région de Hesse. La ville fait partie d’un des neuf centres supérieurs du Land de Hesse et de la région du Rhin. Darmstadt est la quatrième ville du Land de Hesse après Francfort, Wiesbaden et Kassel et la 55e d’Allemagne en 20061.

La ville privilégie aussi l’art et la culture, en valorisant les œuvres du Jugendstil ou Art nouveau de la « Colonie d’artistes » fondée en 1899 par le grand-duc Ernest-Louis à la Mathildenhöhe.

Le Cybernarium aujourd’hui fermé (2004-2008) était un centre d’aventure technologique représentant un monde virtuel. Il était ouvert au public, afin de découvrir différentes conceptions de la science et de la technologie.

De nombreux établissements culturels se sont créés à Darmstadt et l’Académie allemande de langue et de littérature décerne tous les ans le prix Georg-Büchner, avec la participation du conseil municipal de Darmstadt.

Sur le plan musical aussi, Darmstadt, qui organise tous les deux ans la Conférence internationale pour la musique nouvelle. Célèbre manifestations qui regroupa par le passé de prestigieux compositeurs de l’après guerre tel que Karlheinz Stockhausen, Pierre Boulez, Iannis Xenakis..

Ces dernières années, le centre ville de Darmstadt a été réhabilité. Le Carree est un espace constitué de terrasses de café et de nombreux magasins. Le Luisen Center est un centre commercial sur plusieurs étages. Le jardin botanique de Darmstadt se trouve à l’est de la ville.

La ville bénéficie de moyens importants afin de pouvoir mettre en place des événements sportifs chaque année. Différentes activités culturelles sont aussi pratiquées grâce aux associations étudiantes, notamment les cours de chant avec la chorale de l’université TU Orchester.

Son titre de « Ville de la Science » est dû à la présence de l’université technique (TU Darmstadt) fondée en 1877, de deux écoles techniques supérieures, ainsi qu’à des instituts ou organismes liés à la recherche : centre de technologie et d’innovation (TIZ), Chambre des sciences et des congrès appelée Darmstadtium, ESOC, EUMETSAT, le Centre de recherche sur les ions lourds (GSI), Groupe de coordination pour les satellites météorologiques

En 1975, le Conseil de l’Europe lui remet le prix de l’Europe.

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