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Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola

Découvrir le Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola

La réserve, qui fait partie du parc naturel régional de Corse, occupe la presqu »île de la Scandola, impressionnant massif de porphyre aux formes tourmentées. Sa végétation est un remarquable exemple de maquis. On y trouve des goélands, des cormorans et des aigles de mer. Les eaux transparentes, aux îlots et aux grottes inaccessibles, abritent une riche vie marine.

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Le golfe de Porto est un golfe de la mer Méditerranée qui se situe sur la façade occidentale de la Corse, en France. Le littoral du golfe fait partie du Parc naturel régional de Corse. Le golfe est partagé entre les anciennes pièves de Sia (rivage nord) et Salogna (rivage sud).

Géographiquement, il est délimité au nord par la Punta â Scopa (Osani) et au sud par le Capu Rossu (Piana). Ses rives sont composées, au nord des façades maritimes des communes d’Osani, de Partinello et de Serriera, et au sud par le littoral nord de Piana. Le fond du golfe appartient à la commune d’Ota, avec Porto, sa tour génoise et sa plage à l’embouchure de la rivière Porto.

Sa géologie particulière est constituée de roches volcaniques faisant partie de l’ensemble appelé « Corse cristalline », à roches magmatiques, qui couvre les deux tiers de l’île, à l’ouest de la ligne partant de Calvi et rejoignant Solenzara.

Elle était autrefois géologiquement rattaché à la Provence au niveau du massif de l’Esterel.

Le golfe ainsi que les calanques de Piana, le golfe de Girolata et la réserve de Scandola plus au nord, sont inscrits depuis 1983 sur la liste du patrimoine mondial1.

Le nom de golfe de Porto : calanques de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola proposé par les autorités françaises pour remplacer le nom de « les Caps de Girolata et de Porto et réserve naturelle de Scandola, calanches de Piana en Corse », a été approuvé par l’UNESCO.

« La réserve, qui fait partie du parc naturel régional de Corse, occupe la presqu’île de la Scandola, impressionnant massif de porphyre aux formes tourmentées. Sa végétation est un remarquable exemple de maquis. On y trouve des goélands, des cormorans et des aigles de mer. Les eaux transparentes, aux îlots et aux grottes inaccessibles, abritent une riche vie marine. »

— UNESCO, site de l’UNESCO

Dans une note de son récit de voyage Excursions en Corse édité en 1891, le prince Roland Bonaparte décrit le site ainsi :

« Au col de Parma, le paysage devient féerique : on a à ses pieds les eaux calmes du golfe de Girolata… Ce golfe étonne par la sauvagerie de ses côtes escarpées et la brusquerie de ses découpures. Il est ceint tout entier d’une muraille sanglante de granit rouge, et dans la mer bleue ces rochers écarlates se reflètent… Le golfe de Porto, que l’on découvre ensuite après avoir franchi le petit col de la Croix, est encore beaucoup plus beau… Les rochers noirs alternent avec les granits rouges et donnent un cachet particulier à toute cette région, sans aucun doute, une des plus belles de Corse, pour celui qui n’est pas l’ennemi des couleurs flamboyantes et de la nature sauvage... La route qui suit la côte sud du golfe s’élève assez rapidement à travers une série de ravins aux pentes abruptes et remplies d’une végétation des plus luxuriantes. On dirait des cascades de verdure se précipitant dans le golfe, aux eaux bleues frangées d’écume. C’est le maquis, l’impénétrable maquis, formé de chênes verts, de genévriers, d’arbousiers, de lentisques, d’alaternes, de bruyères, de lauriers-thyms, de myrtes et de buis, que relient entre eux, les mêlant comme des chevelures, les clématites enlaçantes, des fougères monstrueuses, des chèvrefeuilles, des cistes, des romarins, des lavandes, des ronces, jetant sur le dos des monts une inextricable toison. Cette forêt qui cesse au bout d’une heure de montée, est dominée par une arête de rochers curieusement découpés en vastes aiguilles dénudées, s’élevant d’un seul jet au-dessus de cet océan de verdure qui ne se termine qu’au niveau de la mer… La route qui traverse cette région appelée Calanche, s’accroche pour ainsi dire aux parois des rochers ; de grands murs de soutènement ou des ponts la conduisent aux étroites échancrures taillées dans les rochers et qui font communiquer toutes ces étroites vallées tombant dans la mer au milieu d’éboulements de pierres, qui de loin ressemblent à des scories, tellement elles sont boursouflées et remplies de cavités, souvent pleines d’une terre rougeâtre où poussent quelques brins d’herbe. Au moment où nous entrâmes au milieu de cette forêt de granit pourpré, le soleil venait de disparaître derrière la ligne d’horizon… Nous avancions dans un clair-obscur qui faisait ressortir davantage les dentelures des crêtes rocheuses, se projetant sur le fond jaune d’or du ciel qui, au-dessus de nos têtes, passait par toutes les nuances du bleu pour arriver au noir… »

— Prince Roland Bonaparte – Une excursion en Corse – À compte d’auteur 1891

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