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Site archéologique de Panamá Viejo et district historique de Panamá

Archaeological Site of Panamá Viejo and Historic District of Panamá

Founded in 1519 by the conquistador Pedrarías Dávila, Panamá Viejo is the oldest European settlement on the Pacific coast of the Americas. It was laid out on a rectilinear grid and marks the transference from Europe of the idea of a planned town. Abandoned in the mid-17th century, it was replaced by a ‘new town’ (the ‘Historic District’), which has also preserved its original street plan, its architecture and an unusual mixture of Spanish, French and early American styles. The Salón Bolívar was the venue for the unsuccessful attempt made by El Libertador in 1826 to establish a multinational continental congress.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Site archéologique de Panamá Viejo et district historique de Panamá

Fondé en 1519 par le conquistador Pedrarias Dávila, Panamá Viejo fut le premier établissement européen sur la côte pacifique des Amériques. Son plan en damier témoigne de la conception européenne de ville planifiée. Abandonnée au milieu du XVIIe  siècle, elle fut remplacée par une ville nouvelle, le « District historique », qui a conservé intact le tracé de ses rues ; l’architecture est un mélange insolite de styles espagnol, français et américain ancien. Le Salón Bolivar a été le théâtre de la tentative infructueuse du Libertador qui voulait créer en 1826 un congrès continental multinational.

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موقع باناما فياجو الاثري ومقاطعة باناما التاريخية

كانت باناما فياجو التي أسّسها المغامر الاسباني بيدرارياس دافيلا في العام 1519، أول منشأة أوروبية على ساحل المحيط الهادئ في اميركا. ويشهد تخطيطها المؤلف من المربعات المنسقة، على المفهوم الاوروبي للمدينة المخططة. وتم استبدالها في منتصف القرن السابع عشر بمدينة جديدة « المقاطعة التاريخية » التي حافظت على تخطيط شوارعها. وكانت الهندسة عبارة عن مزيج غريب من الاساليب الاسبانية والفرنسية والاميركية القديمة. وكان صالون بوليفار مسرح المحاولة غير المثمرة لليبرتادور الذي اراد انشاء مجلس قاريّ متعدد الجنسيات في العام 1826.

source: UNESCO/ERI
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巴拿马城考古遗址及巴拿马历史名区

西班牙征服者帕卓若斯·戴勒于1519年建立了最初的巴拿马城,这是欧洲殖民者在美洲太平洋地区最早的定居地。该城以直线网状布局,表现出欧洲城镇规划的概念。在17世纪中叶被遗弃之后,它被新城(历史区)所取代,新城保留了原来的街道和建筑式样以及由西班牙、法国、早期美国所混杂成的建筑风格。1826年,艾利博多曾进行一次尝试,试图把撒乐波利瓦尔建成一座多国国会集中地,但是这个尝试最终失败了。

source: UNESCO/ERI
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Археологические памятники Панамы-Вьехо (Старой Панамы) и историческая часть города Панама

Панама-Вьехо – это старейшее европейское поселение на тихоокеанском побережье Америки, основанное в 1519 г. конкистадором Педрариасом Давила. Город имел планировку в виде прямоугольной сетки, что отразило произошедший в Европе переход к идее планируемого города. Оставленный в середине XVII в., он был заменен «Новым городом» (историческим районом), который также сохранил первоначальный план улиц, архитектуру и необычную смесь разных стилей – испанского, французского и нарождающегося американского. Салон Боливара – место, где в 1826 г. этот освободитель бывших испанских колоний (El Libertador) предпринял безуспешную попытку созвать объединяющий их континентальный конгресс.

source: UNESCO/ERI
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Sitio arqueológico de Panamá Viejo y distrito histórico de Panamá

Fundada en 1519 por el conquistador Pedrarias Dávila, la ciudad de Panamá Viejo fue el primer asentamiento europeo en la costa americana del Pacífico. Su trazado en damero es un excelente ejemplo de la concepción europea de la planificación urbana. Abandonada a mediados del siglo XVII, esta ciudad fue reemplazada por otra nueva –el actual distrito histórico– que también ha conservado el trazado inicial de sus calles, así como la arquitectura de sus edificios, en la que el estilo español se mezcla de forma insólita con el francés y el americano primigenio. En el distrito histórico se halla el Salón Bolívar, donde el Libertador trató infructuosamente de establecer un congreso continental multinacional en 1826.

source: UNESCO/ERI
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パナマ・ビエホ古代遺跡とパナマの歴史地区

パナマは1519年スペインの征服者が建設した、太平洋岸におけるヨーロッパ初の植民地。1671年以後発展した歴史地区は、道路設計に初期の様式を残し、建造物はスペイン・フランス・アメリカ原住民の諸様式の混合である。シモン・ボリヴァールのサロンは、1826年開催の不成功に終わったラテンアメリカ諸国の連帯を目指すパナマ会議の会場。

source: NFUAJ

Archeologisch gebied Panamá Viejo en historisch district Panamá

Panamá Viejo – in 1519 gesticht door de conquistador Pedrarias Dávila – is de oudste Europese nederzetting van Zuid-Amerika aan de kust van de Stille Oceaan. Het werd gebouwd volgens een rechthoekig patroon en markeert de overname van de Europese manier van stadsplanning. Halverwege de 17e eeuw werd de stad verlaten en vervangen door een ‘nieuwe stad’ (het ‘historisch district’). Hiervan zijn het oorspronkelijke stratenplan, de architectuur en ongewone mix van Spaanse, Franse en vroege Amerikaanse stijlen intact gebleven. In het district bevindt zich de Salón Bolívar; de plek waar visionair Simón Bolivar in 1826 een niet-succesvolle poging deed een Pan-Amerikaans congres op te richten.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

La ville de Panamá, le plus ancien établissement européen occupé en permanence sur la côte pacifique des Amériques, a été fondée en 1519, après la découverte des mers du Sud par les Espagnols en 1513. Les vestiges archéologiques du lieu initial d’implantation (connu aujourd’hui sous le nom de Site archéologique de Panamá Viejo) incluent les vestiges précolombiens de l’occupation aborigène dans des abris-sous-roche, et englobe actuellement un site patrimonial protégé de 32 ha. Ce lieu d’implantation fut un avant-poste colonial de premier ordre et le siège d’une Cour royale de justice aux XVIe et XVIIe siècles, lorsque Panamá consolida sa position de plaque tournante intercontinentale. Son importance croissante en tant que voie d’acheminement essentielle de métaux précieux pour l’empire transparaît dans l’imposante architecture de pierre de ses monuments publics et religieux.

Au cours de ses 152 ans d’existence, la ville a subi une révolte d’esclaves, un incendie et un tremblement de terre et a été détruite après une attaque dévastatrice de pirates en 1671. Après le transfert de la ville, Panamá Viejo n’a jamais été reconstruit et a conservé son tracé d’origine, un plan en damier un peu irrégulier et quelque peu rudimentaire, avec des blocs de bâtiments de différentes tailles. Il subsiste des vestiges archéologiques du tracé initial des rues et de l’emplacement des structures d’habitation et des bâtiments religieux et civils. Le site est un témoignage exceptionnel d’urbanisme colonial : les ruines de sa cathédrale, des couvents et des bâtiments publics présentent des caractéristiques techniques et stylistiques uniques de son contexte temporel et culturel. Il fournit aussi des informations inestimables sur de nombreux aspects de la vie sociale, de l’économie, des communications et de la vulnérabilité d’un site stratégique dans la dynamique géopolitique qui marqua l’apogée du pouvoir impérial espagnol.

En 1673, la ville a été transférée à environ 7,5 km au sud-est, sur une petite péninsule au pied de la colline d’Ancón, plus près des îles qui servaient de port et à proximité de l’embouchure d’un fleuve finalement devenu l’entrée du canal de Panamá. La ville transférée, connue aujourd’hui sous le nom de Casco Antiguo ou de District historique de Panamá, avait non seulement un meilleur accès à l’eau douce, mais pouvait être fortifiée. Les ingénieurs militaires ont en outre tiré parti des conditions morphologiques du terrain qui complétaient l’enceinte entourant la péninsule, l’ensemble empêchant toute attaque directe depuis la mer. La partie située à l’intérieur des fortifications avait un plan en damier, une place centrale et des rues de différentes largeurs ; par contre, à l’extérieur de l’enceinte, la commune de Santa Ana avait un plan irrégulier, une place principale centrale (agrandie au XIXe siècle) et plusieurs places postcoloniales plus petites à la périphérie. Il reste la plus grande partie de la muraille marine des fortifications coloniales et certaines parties des bastions terrestres et des douves. Plusieurs bâtiments du District sont identifiés comme d’importants éléments du patrimoine national du XVIIe au XXe siècle, les plus remarquables étant les bâtiments ecclésiastiques – dont la cathédrale aux cinq vaisseaux et à la toiture coloniale en bois bien préservée ;San Felipe Neri, San José, San Francisco et en particulier La Merced. Le Palais présidentiel, construit initialement à la fin du XVIIe siècle et partiellement reconstruit aux XVIIIe et XIXe siècles et au début du XXe, est un exemple révélateur des transformations caractéristiques de l’ensemble du District historique. La Maison de la Municipalité, le bâtiment du Musée du Canal (l’ancien Grand Hôtel), le Théâtre national, le Ministère du Gouvernement et de la Justice et le Palais municipal sont des bâtiments exceptionnels plus récents. Il y a également plusieurs exemples exceptionnels d’architecture domestique de la période coloniale, notamment la Casa Góngora (milieu du XVIIIe siècle) et plusieurs centaines de maisons du milieu du XIXe siècle au début du XXe qui montrent la transformation des concepts d’habitat de la période coloniale à l’époque moderne. Ces habitations incluent non seulement des maisons de la haute société datant de toute cette période, mais aussi des maisons de deux à cinq étages divisées en appartements et des immeubles d’habitation en bois du début du XXe siècle, édifiés pour répondre aux besoins d’une société urbaine plus stratifiée.

Un exemple particulièrement remarquable à cet égard est le Salón Bolívar, ancienne salle capitulaire du monastère San Francisco et seul vestige du complexe monastique des XVIIe et XVIIIe siècles. Ce Salón Bolívar a une importance historique spéciale car il a été le théâtre de la tentative visionnaire mais infructueuse de Simón Bolívar qui voulait créer dès 1826 ce qui aurait été le premier congrès multinational et continental au monde.

L’apparence actuelle du District historique est marquée par une fusion unique d’architecture du XIXe et du début du XXe siècle, inspirée par des styles de la fin de la période coloniale, des Caraïbes, de la Côte du Golfe, de France et des influences éclectiques (surtout néo-Renaissance). Aux XIXe et au début du XXe siècle, les styles des bâtiments ont beaucoup évolué mais les principes d’utilisation de l’espace ont été préservés pour l’essentiel. Le plan du District historique, grille complexe de rues et de blocs de bâtiments de différentes largeurs et tailles et de fortifications inspirées des traités de la fin de la Renaissance, est un exemple exceptionnel et probablement unique d’urbanisme colonial du XVIIe siècle dans les Amériques. Ces qualités particulières, qui différencient le bien d’autres villes coloniales d’Amérique latine et des Caraïbes, résultent d’abord de la construction d’une voie de chemin de fer (1850-1855), puis d’un canal (1880-1914) reliant les océans Atlantique et Pacifique. La construction du canal, événement décisif pour l’histoire des Amériques et du monde, a eu un effet notable sur le développement du District historique et de ses environs.

Critère (ii) : Panamá Viejo est un témoignage exceptionnel d’urbanisme de sa période et de sa culture. Le lieu illustre un important échange de valeurs humaines car il a eu une grande influence sur les aménagements ultérieurs de l’urbanisme colonial espagnol, même dans des régions au climat et au cadre extrêmement différents. Le plan du District historique témoigne de la persistance et des échanges de valeurs humaines qui, de ce point stratégique de l’isthme d’Amérique centrale, ont pendant des siècles tendu vers les communications interocéaniques et intercontinentales.

Critère (iv) : À Panamá Viejo comme dans le District historique, les types d’habitations et de bâtiments ecclésiastiques du XVIe au XVIIIe siècle représentent une étape significative du développement de l’ensemble de la société coloniale espagnole. Panamá Viejo est un exemple exceptionnel des techniques de construction et de l’architecture de cette période. Dans le District historique, les maisons divisées en appartements du XIXe et du début du XXe siècle sont des exemples originaux de la manière dont la société a répondu à de nouveaux besoins, au développement technique et aux influences venues de la société postcoloniale et de la construction du canal de Panamá.

Critère (vi) : Les ruines de Panamá Viejo sont étroitement liées à la découverte de l’océan Pacifique par les Européens, à l’histoire de l’expansion espagnole dans l’isthme d’Amérique centrale et en Amérique du Sud andine, à la diaspora africaine, à l’histoire de la piraterie et à la guerre menée par allié interposé, à l’acheminement des métaux précieux vers l’Europe, au développement de la culture européenne dans la région et au réseau commercial entre les Amériques et l’Europe. Le Salón Bolívar est associé à la tentative visionnaire de Simón Bolívar en 1826 d’établir un congrès multinational dans les Amériques, préfiguration de l’Organisation des États Américains et des Nations Unies.

Authenticité

Les conditions d’authenticité des deux éléments du bien – le Site archéologique de Panamá Viejo et le District historique de Panamá – ont été maintenues. Après son abandon, le centre de Panamá Viejo n’a jamais été reconstruit et a conservé le tracé d’origine de ses rues. Aucune reconstruction des vestiges archéologiques n’a été effectuée et tous les travaux de conservation et d’intervention sur les ruines ont été réalisés selon les normes internationales. À l’intérieur des limites de la zone patrimoniale protégée se trouvent quelques constructions modernes mais celles-ci sont clairement identifiées et différenciées des vestiges archéologiques.

Le plan urbain du District historique de la ville de Panamá peut être considéré comme totalement authentique car il a conservé sa forme d’origine quasiment inchangée. Les ensembles de bâtiments qui se sont naturellement développés du XVIIIe au XXe siècle ont peu changé au fil du temps. La majeure partie du tissu des bâtiments et des fortifications, ainsi que les espaces publics, sont d’origine. On peut constater que des pierres de taille et d’autres matériaux de construction des ruines du Site archéologique de Panamá Viejo ont été retaillés et réutilisés pour contribuer à reconstruire la nouvelle ville et pour édifier les bâtiments et fortifications du District historique, établissant ainsi une continuité matérielle entre les deux éléments du bien. Dans certains cas bien documentés, La Merced par exemple, des façades d’églises entières ont été reconstruites sur le nouveau site.

Le bien a conservé le tracé de ses rues, sa volumétrie structurale et son échelle urbaine. Beaucoup de rues ont conservé leur pavage en brique caractéristique du début du XXe siècle. Malgré un certain embourgeoisement, l’usage traditionnel a été en grande partie préservé ainsi qu’un ensemble d’activités résidentielles, commerciales, institutionnelles et religieuses coexistant avec des usages touristiques et de loisirs non traditionnels. Comme l’adaptation moderne d’espaces intérieurs des bâtiments est susceptible de compromettre le génie du lieu en remplaçant les systèmes de structures traditionnelles par des matériaux de construction modernes, il convient de faire appliquer des directives pour la mise en œuvre de projets de restauration et de réhabilitation de monuments historiques.

Intégrité

Les deux éléments du bien répondent aux conditions d’intégrité. En tant que site archéologique possédant à la fois des ruines historiques et des contextes stratifiés, Panamá Viejo inclut tous les attributs nécessaires justifiant la valeur universelle exceptionnelle pour laquelle cet élément a été inclus en tant qu’extension à l’inscription initiale du District historique et du Salón Bolívar. La taille de l’aire protégée correspond à la répartition des attributs matériels pertinents et permet de constituer un tout cohérent et clairement défini. En 2012, la Via Cincuentenario a été détournée de la zone centrale du site, ce qui a créé une nouvelle limite qui permettra de contenir le développement des communautés voisines. Avec la mise en œuvre d’une réglementation de zonage (Règlement de zonage de 2006 du Ministère de l’Habitat), et d’une législation nationale (2007) une zone tampon terrestre et marine contrôlant le développement des communautés voisines et du front de mer a été établie pour lutter contre l’érosion des limites.

Le District historique maintient à l’intérieur de ses limites et de celles de l’aire adjacente localement protégée une représentation suffisante de tous les attributs incarnant sa valeur universelle exceptionnelle – en particulier son tracé urbain, les dimensions et la répartition des terrains bâtis, les vestiges des fortifications coloniales et des bâtiments non résidentiels possédant des qualités monumentales, ainsi qu’une grande variété de typologies de bâtiments résidentiels. Dans presque tous les cas, la volumétrie, le rythme des ouvertures des façades et les longs balcons ouverts n’ont pas été affectés par les nombreuses interventions architecturales effectuées depuis l’inscription de 1997 ; celles-ci ont surtout concerné l’organisation intérieure des maisons et des espaces ouverts des parcelles pour répondre aux exigences actuelles d’intimité et de sécurité.

Le développement et d’importants problèmes de conservation sont les points les plus critiques qui menacent l’intégrité du District historique. Pour traiter les menaces, il conviendra de veiller à l’application du cadre législatif et réglementaire, et de réaliser des interventions d’ensemble pour contrecarrer l’absence d’entretien des bâtiments historiques.

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Le bien dispose de plusieurs mesures législatives et réglementaires pour assurer sa protection et sa conservation. La délimitation d’origine et la réglementation concernant la conservation pour les aires patrimoniales remontent à 1976 (Loi 91/1976). Cette loi reconnaît et définit juridiquement la culture nationale et le patrimoine. Elle a été complétée par la Loi nationale sur le patrimoine de 1982 (Loi 14/1982), portant création de la Direction du Patrimoine national au sein de l’Institut national de la Culture, devenue l’instance gouvernementale responsable de la protection et de la gestion de Panamá Viejo et du District historique. Une Commission consultative a également été créée dans le cadre de cette loi. La loi sur le patrimoine prévoit des sanctions administratives pour la destruction de biens du patrimoine ; les amendes ont été quintuplées en vertu d’une loi de 2003 (Loi 58/2003). De plus, le Code pénal a été amendé en 2007 pour prévoir des peines d’emprisonnement pour la destruction criminelle de biens du patrimoine (Loi 14/2007).

Chaque élément du bien a été doté d’un cadre de gestion correspondant à ses particularités dans la dynamique urbaine de la ville de Panamá, et des réalités administratives d’un État centralisé. Alors que Panamá Viejo est un parc archéologique constitué de terrains publics inhabités entourés d’agglomérations non réglementées abritant une population ouvrière, le District historique est un centre-ville vivant associant des fonctions résidentielles et institutionnelles et posant des problèmes sociaux et de conservation liés aux processus de réoccupation et d’utilisation de lieux publics et privés.

Le rôle de gestion de l’Institut national de la Culture concernant les sites historiques protégés a été complété et renforcé par la philanthropie du secteur privé et les ressources techniques et administratives d’autres institutions publiques. S’agissant de Panamá Viejo, le Patronato Panamá Viejo, organisme mixte privé-public sans but lucratif chargé juridiquement de gérer les subventions du Gouvernement central et de lever ses propres fonds, finance l’entretien du site, la conservation architecturale et les projets de recherche.

Dans le cas du District historique de Panamá, une loi de 1997 (Décret-loi 9/1997) a établi des directives spécifiques pour les interventions architecturales et a étendu la protection à une zone adjacente. Elle a également prévu un ensemble d’incitations fiscales pour des projets de restauration et a renforcé le rôle de la Commission consultative afin de rendre plus efficace et plus transparent le processus d’approbation des projets concernant le patrimoine. De nouvelles réglementations détaillées ont été adoptées (dont le Décret exécutif 51/2004), accompagnées de directives sur le zonage et les aspects infrastructurels, et dotées d’un manuel de conservation présentant des recommandations spécifiques pour les interventions architecturales et les nouvelles constructions. Les rôles de protection et de gestion de l’Institut national de la Culture ont été complétés par la création d’une nouvelle institution publique interinstitutionnelle : l’Oficina del Casco Antiguo (OCA), qui a élaboré un Plan directeur et s’est chargée de la coordination interinstitutionnelle. Une zone tampon a été créée autour de la péninsule où est situé le District historique. Les permis de construire et droits d’occupation ainsi que les taxes correspondantes restent sous la responsabilité des autorités municipales élues mais l’approbation des plans et documents d’architecture sur des projets concernant le District historique reste sous la responsabilité exclusive de la Direction du Patrimoine national. Il va falloir élaborer, mettre en œuvre et revoir périodiquement un plan de gestion d’ensemble du patrimoine pour assurer la conservation et la gestion des deux éléments du bien dans le cadre d’un programme coordonné.

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